Spyder cube. Boostez vos traitements RAW.
Je connais bien Datacolor, j’utilise la sonde de calibration Spyder3 Elite depuis des années. La calibration, ils savent faire. Alors quand j’ai entendu parler de Spyder Cube, j’ai tendu l’oreille, flairant immédiatement le bon plan. Ni une ni deux, j’avais un cube sur mon bureau, direction le studio où je réalise habituellement mes packshots. J’utilise un light cube de chez Kaiser et deux lampes RayD8 de chez Lastolite avec mon reflex Nikon D3s. La problématique ne se pose pas donc à la prise de vue mais plutôt au traitement de mes fichiers NEF. La balance des blancs, l’expo, la luminosité, … Avant c’était un peu au feeling, mais ça, c’était avant.
Comme toutes les bonnes idées, quand on regarde le cube imaginé par Datacolor, on se dit « mais pourquoi personne n’y a pensé avant ? » Voilà un cube, donc, monté sur un cylindre. Au pied du cylindre il y a une tige filetée qui permet de visser l’ensemble sur un petit trépied, ce qui est pratique si on veut le positionner en hauteur ou simplement comme dans mon cas lui donner une bonne assise. Trois faces sont visibles. Deux faces grises et blanches, une face noire munie d’un trou noir. En haut du cube une bille chromée. Le cube est livré avec une dragonne pour le transporter et une petite housse pour le transporter.
• Comment ça marche ?
C’est on ne peut plus simple. Si vous faites du packshot, vous posez le cube à côté du produit que vous avez à photographier. Si vous faites de la photo de mariage, vous demandez à la mariée de le porter à ses côtés. Si elle vous pose des questions, dites que c’est un porte-bonheur, ce qui n’est pas loin, finalement, de la vérité. Assurez-vous de bien voir les faces grises et blanches, la face noire et le trou qui va avec. Faites un cliché du Spyder Cube avec vos conditions d’éclairage. Quand c’est fait, rangez le cube dans sa pochette et continuez votre prise de vue. Sur votre ordinateur, chargez vos fichiers RAW. Ouvrez votre image de référence avec votre logiciel préféré. Pour ce test, j’ai utilisé Adobe Lightroom 5.3.
• Développement de l’image de référence.
Avant toute chose, dans Lightroom pensez à activer les alertes ombres et hautes lumières (les petits losanges dans Histogramme en haut à gauche et à droite). Autre point important, il faut réaliser ces opérations l’une après l’autre et dans cet ordre précis.
Première étape, la balance des blancs. Très simple, vous prenez la pipette et vous cliquez dans l’une des deux faces grises. Choisissez la face la plus claire. Le gris du Spyder cube est un gris neutre à 18% (pour mémoire, un sujet moyen réfléchit 18% de lumière, ce gris sert donc de gris étalon). Une balance des blancs correcte vous permet d’obtenir une répartition harmonieuse du rouge (R), du vert (G) et du bleu (B).
Seconde étape, l’exposition. Il s’agit d’ajuster l’exposition jusqu’à obtenir environ 50% sur chaque canal RGB de la surface gris neutre. Positionnez le curseur sur la surface gris neutre (celle utilisée à l’étape précédente) puis augmentez l’expo jusqu’à ce que le système affiche 50% sur chacun des trois canaux.
Troisième étape, définition du point noir. Assurez-vous que vous avez bien activé l’alerte ombres (en haut à droite losange de gauche). Poussez le curseur des noirs jusqu’à ce que le trou noir s’allume en bleu.
Quatrième étape, définition du point blanc. Passez votre curseur sur la face blanche du cube, Lightroom vous indique les valeur RGB. Poussez le curseur des blancs jusqu’à obtenir une valeur de 94% sur les trois canaux.
Voilà. Il suffit maintenant d’enregistrer les réglages de l’image de référence sous la forme d’un preset et d’appliquer ce preset à l’ensemble des images réalisées dans des conditions d’éclairage identique. Autre solution, si l’on ne souhaite pas passer par la création d’un preset c’est d’utiliser la fonction de synchronisation des paramètres.
• SpyderCube en un mot. Indispensable.
Inutile de vous dire tout le profit que les photographes vont tirer du Spyder Cube, dans le traitement de leurs fichiers RAW. Grâce à ce petit accessoire, on a l’assurance d’une balance des blancs exacte, d’une exposition, d’une luminosité, d’un équilibrage des blancs et des noirs parfaits. Pour ma part, je ne fais désormais plus aucun packshot sans lui, c’est un accessoire de prise de vue vraiment indispensable qui me permet un gain de temps considérable. J’ai gardé le meilleur pour la fin. Son prix : 49€. Autant dire que cet investissement sera très vite rentabilisé.
• voir aussi le tutorial Spyder Cube et Lightroom 5 sur Shots Youtube.
• merci à Datacolor pour leur support (mention spéciale à Guillaume Manceron).
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