Je ne voudrais pas me la jouer blasé mais quand je vois les optiques que j’ai eu entre les mains en 2011, je dois avouer que j’ai quand même, mine de rien, touché le top du matos en matière d’optiques, grâce à la complicité bienveillante de l’équipe Nikon Pro, merci M’sieurs dames et pour 2012, surtout changez rien, parce que je suis loin d’être rassasié de mes envies de découverte. Ah ! Nikkor. Putain d’optiques. Pendant longtemps on a dit que c’était le talon d’Achille de Nikon par rapport à la crèmerie d’à côté, j’ignore si ça a été vrai autrefois, en tout cas aujourd’hui, ça ne l’est plus vraiment. Bon, bien sûr on vous citera des optiques qui n’existent pas chez Nikon, allez ! Au hasard on va vous parler du 85mm f1,2 ou du 135mm f2 et de quelques autres… Mais franchement, ça demeure anecdotique et je ne connais pas un seul photographe équipé en Nikon qui se soit plaint que la non-disponibilité d’une focale l’avait un jour handicapé dans son travail. Bref, je disais donc, avant d’être interrompu par un troll sorti de moi-même, que j’en ai testé de l’optique de poids lourd cette année. Spectaculaire Nikkor 200-400 f4. Sportif Nikkor 70-200 f2,8. Magique Nikkor 14-24 f2,8. Discret Nikkor 50 f1,4. Et puis les téléconvertisseurs TC14, TC20. Polyvalent Nikkor 24-120 f4. J’ai posé mon sac et je me suis posé la question à cent euro. Si je ne devais choisir qu’une seule optique, laquelle partirait accrochée à mon D3s ? La réponse n’a pas tardé. Sans l’ombre d’une hésitation et au risque d’en étonner plus d’un, mon optique Nikkor de prédilection et en même temps mon meilleur choix de l’année 2011 est le 24-120mm f4.
• La focale idéale sur un reflex FX
24-120mm. Elle est pas belle la vie ? Un caillou aussi polyvalent, c’est du rêve en barre pour un photographe. Voilà un objectif capable de parcourir une focale qui va du vrai grand angle, à 24mm jusqu’au petit télé à 120mm. Aucun caillou ne peut prétendre au qualificatif « polyvalent » autant que ce Nikkor 24-120mm. En fait, je me souviens parfaitement du jour où Nikon a lancé ce modèle, ma première réaction avait été de me dire que Nikon avait sans doute réussi là où Canon avait partiellement échoué en se limitant à 105mm et ce ressenti s’est confirmé la première fois que j’ai monté un 24-120 sur un D700. Si comme moi vous faites varier vos cadrages sans pouvoir bouger votre cul (et c’est souvent le cas dans les salles de concerts que je fréquente), vous pouvez imaginer tout le bénéfice qu’on peut tirer d’une optique capable d’étaler sur une pareille focale. Et puis il y a l’image, dans le viseur et là franchement ? C’est la fête ! Et après aussi…
• Nikkor 24-120 f4 est une optique brillante
Nikon a appliqué un traitement nanocristal sur chaque lentille de cette optique, ce qui a pour effet de réduire de manière drastique les lumières parasites. Dans le viseur, l’image est claire, j’allais dire « confortable » et en fait c’est ça ! C’est très exactement ce que j’aime avec cette optique, c’est ce sentiment de confort lumineux alors que, rappelons-le cette optique ouvre à f4. À f4 ? Je n’ai franchement jamais été gêné par le fait que cette optique ouvre à f4 (comprendre pas à la sacrosainte ouverture de f2,8) d’autant que j’utilise ce caillou sur un D3s, si vous voyez ce que je veux dire. Et puis rappelons aussi que cette optique embarque un système de réduction de vibration absolument remarquable, alors VR d’un côté et D3s de l’autre compensent allègrement la perte d’un diaph’ si tant est qu’on puisse parler de perte.
• Le seul défaut du 24-120
Pour l’avoir utilisé pendant un an, je peux en parler objectivement. La tendance au vignetage est avérée, à pleine ouverture. C’est un point qui m’agace un brin, même si ça se corrige assez facilement, je fais avec parce que finalement ça n’a vraiment rien de rédhibitoire et puis selon l’image un vignetage n’est parfois pas pour me déplaire, avec son petit côté vintage. Non, le seul vrai travers de ce caillou tient dans sa conception elle-même et dans sa foutue capacité à favoriser l’aspiration et la pénétration de poussières, via le mécanisme du zoom, dans le boîtier. Et les poussières sur le capteur, c’est vraiment le mal du siècle de la photographie numérique, c’est rien de le dire. Mais il y a tellement de bonnes nouvelles par ailleurs que j’ai tendance à zapper ce défaut là.
• En résumé
Bon, en résumé, Nikkor 24-120mm f4 c’est : une optique lumineuse, super polyvalente avec son range de rêve de 24 à 120mm, sa capacité à produire des images propres et piquées, sans trop de distorsion (à part à 24mm où elle est un peu plus présente), avec un poil de vignetage mais rien de violent, dotée d’un système de réduction de vibration VR redoutablement efficace. Et bien sûr j’ai gardé le meilleur est pour la fin : son prix. À moins de 1000€ TTC c’est une optique abordable, à toujours avoir dans son sac, avec un range nettement plus étendu qu’un 24-70mm f2,8 tout en étant plus légère et, accessoirement, singulièrement moins coûteuse.
• photo : Le chat sur le mur (Nikon D700, Nikkor 24-120mm f4. 1/160, f4, 200iso, 100mm)
Stéphane dit
Hello! Très bel article une fois de plus et parfaitement répondant à ma question: quel optique (zoom polyvalent) choisir pour mon Nikon D7000.
Ma question est la suivante: j’ai un Nikon D7000 avec un 10.5mm – 35mm – 85mm. Le truc, c’est que je vais prochainement, enfin dès les nouvelles sorties Nikon passées au plein format (avant j’avais un Canon 5DM2). Bref, j’ai tout de suite acheté des focales fixes: j’adore! Mais je suis quand même souvent embêté sans « zoom ». Un 24-120, remplacerait mon 24-105 que j’avais chez Canon. Mais est-ce un bon choix pour un petit format (D7000) ? Merci!
Bravo pour toutes ces publications très intéressantes et l’interaction sur le site!
Stéphane