Je viens de terminer Atlantique Jazz festival 2017, quatorzième du nom. Coïncidence, air du temps, qualité et finesse de la programmation, toujours est-il que cette édition restera dans les mémoires. Après un festival dantesque des Vieilles Charrues, cet été à Carhaix, j’ai vécu des moments aussi intenses qu’exceptionnels à l’Atlantique Jazz festival. Une programmation éclectique et raffinée, des artistes talentueux et humains, le tout servi dans des lieux atypiques et variés. J’ai shooté Maddox au Quartz, scène nationale de Brest avec le même plaisir que j’ai cadré l’Orchestre National de jazz au Mac Orlan, Voï Voï à la médiathèque des Capucins, dans le téléphérique ou au Run ar Puñs, Bojan Z et Julien Lourau au Vauban. J’en passe et des meilleurs. Bref, vous l’avez compris, c’était bien et mieux que bien, c’était des moments heureux. Rien de mieux, pour un photographe. Mes deux reflex Nikon (D4s et D500) ont ronronné pendant une semaine, engrangeant des images avec la régularité et la précision d’une horloge suisse. Et puis il y avait mon projet Instax. Avec la complicité de Fujifilm France, un Instax SQ10 poids plume avait trouvé sa petite place dans mon sac photo. À l’issue de chaque concert, ou presque, je prenais le temps d’aller à la rencontre des musiciens et je leur glissais la même proposition. Vous avez deux minutes à m’accorder ? Je voudrais faire avec vous une photo magique… Je n’ai jamais essuyé un refus. Parce que faire une photo magique, çe ne se refuse pas.
Photo magique et instantanée. Merci Instax !
• Le regard d’enfant de la photo magique
Une photo magique ? J’ai observé les regards intrigués de tous les artistes que j’ai photographiés avec Instax SQ10 quand je leur ai fait ma proposition un peu décalée. Je savais que le terme photo magique (inventé par mon cher Victor, 5 ans) ferait appel à leur regard d’enfant, leur rappellerait ce temps pas si lointain où tout, dans leur vie, évoquait à chaque instant la magie de l’existence. Le modus operandi était toujours le même. Provoquer la curiosité, l’amusement, voire une petite moquerie un peu taquine de la part de mes modèles. Puis les faire poser, leur demander un peu de patience, leur expliquer que je suis un vieux photographe à l’ancienne qui a besoin d’un peu de temps pour se caler. On n’est d’ailleurs, avec Instax SQ10, pas très loin de la réalité. Il faut prendre son temps, laisser l’autofocus se caler sur le sujet pour éviter les surprises d’une sur ou sous-exposition. Ça laisse le temps de au sujet de se détendre et généralement, amusé qu’il est, de se poser et de sourire. Juste à temps pour déclencher. Notez que les créateurs du SQ10 ont eu la bonne idée de placer deux déclencheurs, de part et d’autre de l’optique, on a donc le choix de l’emplacement, à droite ou à gauche. Un coup d’œil sur l’écran, on est prêt pour la photo magique.
• Instax SQ10 éveille la curiosité
Il n’y a rien de mieux, lorsqu’on fait une photo, que d’interagir avec son modèle. Avec Fujifilm SQ10 j’ai interagi trois fois. Une première fois lorsque je sollicite mon modèle pour faire la photo magique. Une seconde fois, lorsqu’il pose et que je cadre. Une troisième fois enfin, pour faire la photo magique elle-même. Généralement, je n’utilise pas les réglages de contraste, de choix de type d’image, de vignetage ou de recadrage proposés par Instax SQ10 mais c’est arrivé. À ce stade, on est dans un processus numérique classique, les gens connaissent ça par cœur, parce qu’ils utilisent ce genre d’outil sur leur smartphone avec Instagram. Donc, à ce stade, on est plus dans la blague Carambar qu’au registre de la photo magique. Mais comme tous les magiciens, je sais que mon instant de gloire approche ! Lorsque tout est prêt, j’appuie sur le bouton imprimer et j’invite mon modèle à appuyer lui-même sur le bouton central, en lui recommandant de bien observer l’écran. Et là, mes aïeux ! C’est le succès assuré. Tous, je dis bien tous ont eu à cet instant précis le regard émerveillé que j’espérais, en voyant leur photo disparaître de l’écran, remontant progressivement à la surface, laissant apparaître un Instax square. Mais ce n’était rien à côté de l’apparition de l’image…
• Instax. Toujours plus oh !
À chaque image qui se révélait, j’ai eu une pensée pour Edwin Land, comme pour les ingénieurs Fujifilm qui ont imaginé cette merveilleuse petite machine. Un appareil photo capable de conjuguer l’absolue modernité du capteur numérique avec le classicisme incarné de la photographie instantanée. Ce mix est simplement merveilleux. Naturellement, chaque fois que j’ai fait une photo magique, j’ai dû l’offrir à mon modèle, heureux comme un gosse. Parfois ils étaient deux, comme le duo Bojan Z et Julien Lourau. Deux fantastiques musiciens et aussi deux grands gamins adorables, les yeux écarquillés devant ce petit miracle. C’était l’occasion de profiter de la possibilité d’imprimer plusieurs exemplaires de la photo magique, ce que ne permettait pas un Polaroid standard. Bref. Grâce à Fujifilm SQ10, j’ai vécu des moments d’une intensité rare, un partage d’émotion comme seule la photographie instantanée peut le permettre. J’ai vu le regard de mes modèles d’un instant briller comme rarement. Certains, comme André Minvielle, se sont empressés de retourner dans leur loge pour mettre à l’abri leur photo magique. D’autres comme Avreeayl Ra (le légendaire batteur du cultissime Sun Ra Orchestra), Edward Perraud (un batteur de génie figurant dans mon top 5) m’ont offert des sourires rares. Finalement, il y a aussi le résultat. Instax SQ10 produit de la belle image, aux couleurs exactes et contrastées, dont la qualité est équivalente à celle qu’on obtenait autrefois avec le film Polaroid. « Et sinon ? Combien ça coûte ? » Lorsque j’annonçais le prix du boîtier (289€ chez Amazon) et 10€ le pack, soit 1€ la photo, c’était le deuxième effet kiss cool de Fuji Instax SQ10. C’est bientôt Noël. Sur votre liste de cadeaux, vous pouvez assurément inscrire Instax SQ10 et retrouver un peu de cette douce nostalgie de l’enfance. Pour faire de la photo un instant magique et inoubliable.
• merci aux équipiers de Fujifilm France qui ont contribué à la magie de l’instant avec Instax SQ10
• sur le même sujet : Le billet du lundi. Fujifilm Instax SQ10. La magie de l’instant.
Parque dit
J’ai été témoin de la chose et … oui c’est magique ! ^^ C’est drôle car j’avais prévu de faire plus ou moins de même avec un mythique Polaroid SX-70 acheté il y a quelques semaines, une petite envie d’instantané associée au bel objet vintage. Mes premiers tests avec du film Impossible et l’expérience vécue avec Hervé à Brest sur l’Atlantique Jazz Festival vont sans doute m’orienter vers une commande de SQ10 au Père Noël et à remiser le Pola sur une étagère, magnifique boitier qu’il est ! A suivre …
Hervé LE GALL dit
@mickael c’était cool de t’accueillir à Brest ! J’ai eu aussi un SX-70 acheté via l’excellent forum Polaroid Passion à un prix beaucoup plus raisonnable (50€ de mémoire) et revendu un mois plus tard via le même forum au même prix ! Chaque fois que j’ai testé du film Impossible, que ça soit avec ce SX-70 ou celui d’un ami, ou avec mon boîtier vintage Color Impulse, à chaque fois le résultat a été pitoyable. Quand je vois les résultats obtenus avec le film Instax Square, y’a pas photo comme on dit ! Et encore, je n’ai utilisé le SQ10 qu’une petite semaine, découvrant ses possibilités au fil du temps.Par exemple, j’ai découvert par hasard qu’il est possible de recadrer l’image (en tournant la molette), de déplacer l’image à l’écran (molette gauche droite) et d’imprimer l’image figurant à l’écran. Je vais faire un article un peu plus technique qu’affectif sur le sujet la semaine prochaine.
Si tu as la possibilité de conserver ton SX70 fais le surtout s’il est propre et en bon état. À lui seul, c’est une œuvre d’art. Et puis il ne faut pas désespérer, peut-être qu’un jour les films Impossible deviendront enfin possibles… À suivre 😉