« Ce n’est qu’un NAS ! » Au risque de te contredire, mon cher Pierre (et ça ne serait pas la première fois), le NAS WD MyCloud PR4100 n’est pas qu’un NAS, pas qu’un accessoire de plus dans mon parcours de photographe. C’est une sécurité, une safe place où je sais que mes données – mes clichés, autant dire le cœur de mon métier de photographe, toute ma vie en somme – sont à l’abri, disponibles, tant de mon réseau en local que de n’importe où dans le monde. Dingue. Accessibles à partir d’un simple ordinateur dans un cyber café comme de mon smartphone en 4G. Mes données, en sécurité, avec moi, tout le temps. Ça, c’est le postulat de base du NAS. C’est marrant, je me souviens d’une discussion que nous avions eu au salon de la photo, où je te disais de la façon la plus radicale qui soit (on ne se refait pas) « Un NAS moi ? Jamais. » Trop délicat à paramétrer, trop compliqué à mettre en œuvre, trop pénible à maintenir. Tu m’avais dit d’aller voir du côté de Western Digital et à dire vrai, j’ignorais que WD faisait du NAS. Je savais que les disques de la gamme Red équipaient la plupart des systèmes NAS – notamment ceux de chez Synology – mais j’ignorais qu’ils avaient créé leur propre système. Quelques semaines plus tard, je démarrais un test sur le NAS WD MyCloud PR4100. Il y a deux cents jours. J’ignorais encore à quel point ce petit cube noir allait changer radicalement ma façon de travailler.
NAS WD MyCloud. Mes données, partout, tout le temps.
• NAS WD MyCloud en un mot. Simple.
Deux cents jours. Voilà deux cents jours que le NAS WD MyCloud s’est invité dans notre environnement de travail. Est-ce que ça a changé quelque chose dans ma vie de photographe ? Définitivement, oui. Et radicalement. Le NAS WD My Cloud est avant tout un système d’une simplicité remarquable. Dans son déploiement, sa mise en œuvre en réseau, il n’est d’ailleurs pas sans me rappeler AppleShare, le système de partage en réseau créé par Apple dans les années 90, sous MacOS. Tout le génie de Western Digital tient dans la conception du software et son absolue simplicité. C’est le premier argument du NAS WD. Vous ne passerez pas des heures à le mettre en place. La carte de référence accompagnant le matériel est d’ailleurs le premier souvenir que j’ai de ce NAS. Trois pictos. On connecte le NAS en ethernet à sa box. On branche la prise de courant. On allume. Et le système se déploie, tout seul comme un grand. Ensuite, connexion au NAS en local, paramétrage de l’admin et en avant Guingamp ! Plus simple, ça n’existe pas. D’ailleurs, c’est l’aspect contraignant qui me rebutait le plus. Pour moi le NAS, c’était un truc obscur, plutôt réservé à une clientèle de geeks, d’initiés, à mille lieues de mon quotidien. Moi, le photographe de terrain, je voulais un truc simple. Genre je reviens de reportage, je branche mon reflex et ça sauvegarde tout seul. C’est exactement ce que je fais aujourd’hui.
• NAS, le stockage en réseau local ou distant
Ce que je fais aujourd’hui, c’est grâce à lui. Le NAS WD MyCloud a chamboulé notre façon de travailler. Au départ, on accédait au NAS par le wifi, donc c’était lent. Le NAS nous a incité à repenser notre réseau. Nous avons câblé nos bureaux (merci Olivier), passé des câbles ethernet pour relier nos Mac à notre box, donc à notre NAS et là, c’est toute notre vie qui a été améliorée. Le NAS MyCloud est subitement devenu l’indispensable compagnon au quotidien, monstre de puissance, du haut de ses 32To en RAID (et un espace disque utile de 24To), hébergeant nos données, sauvegardant automatiquement les Mac de notre réseau en temps réel via TimeMachine. Une sauvegarde chiffrée, pour plus de sécurité. Le NAS a offert à chaque utilisateur un espace disque confortable, en local comme en accès distant. Il est devenu un outil collaboratif, les clichés comme les données étant partagés en temps réel et accessibles de n’importe où sur la planète via une connexion à internet. Grâce au NAS MyCoud, on écoute de la musique via iTunes ou Plex, on stocke des vidéos sur des volumes partagés, on synchronise automatiquement nos données Dropbox sur un espace dédié du NAS. Désormais, chaque fois que je rentre de reportage ou que j’ai terminé une prise de vue, mon premier reflex (si j’ose dire) est de me tourner vers mon NAS.
• L’outil de référence du photographe
J’en ai rêvé, WD l’a fait. Je sors mon Nikon D4s, je connecte le câble USB sur mon reflex et sur la prise en façade du NAS PR4100. J’allume mon D4s, il est détecté par le NAS qui me prévient que la copie démarre. Je pose le D4s sur l’étagère et je laisse faire, le temps de ranger mes optiques et mon sac. Quand je reviens, le NAS affiche sur son écran que les fichiers ont été copiés sur le volume USB. D’ailleurs, le voyant vert de mon D4s s’est éteint. Je mets mon reflex en position off, je débranche, je range le câble USB et mon reflex va sur son étagère. Je n’ai plus de carte XQD à manipuler, au risque de les faire tomber. Mes cartes restent dans leur logement. De retour sur mon Mac, je copie les données de mon NAS sur mon disque de travail. Une fois prodées, mes images seront sauvegardées sur le NAS et mes best of (ainsi que l’historique de traitement, merci Capture One Pro) seront envoyés sur Dropbox, puis rapatriés automatiquement sur le NAS. Vous me suivez ? NAS, disque de travail, NAS, Dropbox, NAS. J’ai donc en temps réel cinq backups de mes données. De l’état brut des données à leur traitement final. Fluide, sans prise de tête. Sans compter que ces données sont accessibles et partageables de n’importe où dans le monde.
• Ce n’est pas qu’un NAS !
Alors, non, mon cher Pierre. Ce n’est pas qu’un NAS. Ce n’est pas qu’un outil. C’est un compagnon, un membre de notre équipe. Le NAS WD MyCloud est un bourreau de travail, disponible 24 heures sur 24, 365 jours par an. Il est le chaînon manquant, d’une mise en œuvre simplissime, à la portée de n’importe quel utilisateur. Et en cas de problème (rare, il faut l’avouer), on peut toujours compter sur le soutien du support technique Western Digital. Des points négatifs ? Honnêtement, je n’en vois guère. J’aurais volontiers évoqué l’absence d’une application Amazon Drive, pour synchroniser mes données avec ce système, comme je le fais avec Dropbox. Mais depuis l’annonce et le revirement tarifaire programmé d’Amazon Drive pour 2018, j’ai un peu calmé mon enthousiasme vis à vis du cloud estampillé Amazon. Pour le reste, tout le reste, il n’y a rien à dire. Si, une chose peut-être, un reproche à ton encontre, Pierre. Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé avant ?
• merci à Pierre (bonne route !), à Western Digital France pour le soutien et le support technique. Si vous voulez en savoir plus sur les solutions de NAS WD c’est par ici.
• en savoir plus sur mon expérience avec le NAS WD en lisant cet article
Eric dit
J ai l intention d’invesrtir dans ce NAS WD MyCloud PR4100, ma seule crainte c’est la rapidité
pour copier sur le disque , si je copie quand je suis connecté en USB 3 çà devrait aller vite
J aurais bien sur le n’as relié à ma box orange(Fibre)
Alors c’est suffisamment rapide ? 🙂
Merci
Eric
Hervé LE GALL dit
Le NAS n’est pas relié en USB, il est connecté en filaire ethernet à la box et diffuse ses contenus via le réseau internet à toutes les machines connectées au réseau, en local comme à distance. Est-ce que c’est rapide pour copier les données en local via le réseau Ethernet sur le NAS ? Oui c’est rapide, c’est comme si on avait un disque dur connecté au Mac (ou au PC). Et en ayant la fibre, ça ouvre tellement de perspectives, notamment en matière de communication avec l’extérieur.
Et sinon PR4100 est un super choix, c’est ce qu’on a ici. Un conseil, n’hésitez pas à prendre quatre fois 8To !
ERIC MARCEL dit
Merci je pensais que le transfert des données via ethernet /box était relativement lent et je pensais donc que pour la copie des données il valait mieux passer par USB pour aller plus vite., c’est donc parfait si c’est suffisamment rapide
Et effectivement j ai l intention de l alimenter avec des disques de 8TO WD RED (nas)
Merci et bon festival en Bretagne 🙂
Ludo dit
Bonjour,
Attention lorsque vous parlez de vitesse… la vitesse dépendra de la qualité de l’ensemble de la chaine de liaison Ethernet (=cable réseau de catégorie 5e / 6 minimum ici).
Faites bien attention d’avoir des cartes réseaux « gigabit » sur les postes informatiques et pas seulement « 100Mbits ». Aussi, veillez à ce que votre box ADSL ou votre switch réseau soit aussi en gigabit. Vérifiez votre câblage (voir ci-dessus) et la partie de l’article y faisant référence (cablage des locaux).
Enfin, n’envisagez le WiFi qu’avec du matériel en norme 802.11 A/C sur la bande de fréquence des 5G pour assurer un débit minimum autour des 80Mo/s. Ceci peut requérir du matériel en plus.
Même si ce NAS est simple et bien fait, vous entrez dans le monde de l’informatique et du réseau et, sans connaissances, vous pouvez tout faire à l’envers et être déçu, ne pas vous en sortir ou même risquer d’exposer vos données à des yeux indésirables et/ou, pire, malveillant (internet).
Il vous faudra de la patience, de la comprehension et de la rigueur pour bien gérer un volume partagé de la sorte. Un NAS est un mini ordinateur (compétence informatique) orienté stockage réseau (compétence système et réseau).
De la même façon que vous ne donneriez pas un D810 ou un D500 à un débutant en photographie, faites vous accompagner ou exercez vous dans le domaine avant de foncer sur ce matos.
Vous pouvez par exemple commencer par brancher un disque USB (clé, disque, carte mémoire) sur votre box ADSL qui dispose certainement d’une fonction de partage réseau. Cela vous permettra de vous exercer à moindre cout et de découvrir les joies du partage de stockage sur le réseau domestique.
Vous monterez ensuite à bord des notions de RAID et de protection offerte par ces engins appelés NAS…ainsi que sur les fonctionnalités offertes par le réseau et son extension publique appelée Internet…
Comme pour votre montée en compétence photographique, allez y pas à pas, ne grillez pas les étapes… 😉 Tout est sur internet (forums, Youtube, sites dédiés…) cherchez, formez vous et posez des questions.
Cordialement,
Ludo.
Jean-Claude Bernazeau dit
Bonjour
Votre papier relatif au WDPR4100 m’a poussé à faire le pas en me tournant vers 1 WDPR4100 8To monté en en RAID 5.
Je vous propose en complément de votre tutoriel, un document sur l’utilisation
d’ethernet entre un D5 et le Nas My Cloud WD, documenté avec photos et paramétrages des éléments utilisés.
A noter que cette solution permet de recopier les photos de la carte mémoire vers l’espace du Nas dédié à cet effet, de n’importe quel endroit disposant d’un accès réseau sous ethernet (LAN, WAN).
Merci de bien vouloir m’indiquer votre réponse
Dans cette attente,
Cordialement
JC Bernazeau