La première fois que j’ai entendu parler de Nikkor 200-500mm, ma première réaction, outre le fait que ce genre d’optique n’est pas vraiment ce que j’utilise tous les jours en matière de focale, ça a été de ma dire que ça allait coûter une blinde. Rendez-vous compte. Un zoom super télé Nikkor 200-500mm, ça promettait d’envoyer, niveau facture. Et finalement, non. Le nouveau Nikkor 200-500mm f/5.6E ED VR est annoncé à un prix public somme toute modeste de 1599€. Un prix très abordable, à tel point que certains clients potentiels ont contacté Nikon France via les réseaux sociaux pour avoir confirmation qu’il n’y avait pas une erreur sur l’étiquette et sur le prix affiché. Non, cette optique à la focale monstrueuse, sera donc absolument accessible, ce qui assurément va la rendre résolument désirable pour tous les photographes passionnés, adeptes de photo sportive ou animalière. Nikkor 200-500mm, un range idéal qui permet de voir loin tout en conservant un excellent rendu en matière de dynamique et de luminosité, avec une ouverture constante à f/5.6. Nikon annonce la couleur. Plus rapide, plus puissant, plus stable. À un prix canon, si j’ose dire.
Nikkor 200-500mm f/5.6. Pour voir (très) loin.
Quelle mouche tsé-tsé a piqué la marque jaune ces derniers temps ? Après avoir mis le paquet sur le segment du reflex fullframe, en proposant un quatuor de reflex assez dantesque, Nikon D610, D750, D810 et sa sainteté Nikon D4s, on dirait bien que désormais la priorité affichée de la marque est d’occuper le terrain avec une gamme d’optiques digne de ses nouveaux reflex. Le mois dernier, Nikon dégainait du 500 et du 600mm f/4, puis début août un somptueux 24-70mm f/2.8 stabilisé ainsi qu’un 24mm rapide et lumineux ouvrant à f/1.8 (excusez du peu) et ce fameux zoom au range de dingue, Nikkor 200-500mm ! Il faut quand même admettre que les ingénieurs de chez Nikon font très fort en proposant un super télé à focale constante à un prix aussi radicalement attractif. Et puis du côté des specs, ça envoie du lourd. D’abord l’ouverture, f/5.6 constant, qui permet non seulement d’avoir une image lumineuse et constante dans le viseur et qui permet aussi, accessoirement, de maîtriser parfaitement la profondeur de champ, quelque soit la focale. Du point de vue de la construction optique, Nikon utilise 19 lentilles dont trois lentilles ED à faible dispersion, qui permettent d’assurer une image parfaitement nette. Comme sur les autres optiques récemment annoncées par Nikon, Nikkor 200-500mm embarque la technologie du diaphragme électromagnétique, pour une qualité de prise de vue en mode rafale et dieu sait si le mode rafale va être utilisé avec ce type d’objectifs, en sport ou en animalier ! Les photographes animaliers apprécieront aussi le moteur SWM parfaitement silencieux, tout comme la réduction des vibrations VR permettant d’utiliser des vitesses jusqu’à 4,5 fois plus lentes. Comme toujours sur les super télé de la gamme Nikon, un mode VR sport est particulièrement dédié au shooting sportif. Et si 500mm ne vous suffit pas, vous pouvez toujours ajouter un téléconvertisseur de 1,4 en conservant l’AF à f/8. Dans ce cas, on passe en mode 280-700mm à f/8 constant. Notez qu’on peut monter encore un cran au-delà en activant le crop DX, propulsant ainsi la config à 448-1120mm f/8 ce qui va permettre de voir relativement loin ! Enfin, Nikon a prévu un système de verrouillage qui permet de sécuriser le caillou quand il est au repos… Last, but not least, le poids. Deux kilogrammes sans le collier, 300 grammes de plus avec, autant dire une prise de vue à main levée à l’aise, même si l’utilisation d’un monopode est quand même largement conseillée, ne serait-ce que pour la stabilité du shoot. Enfin, la distance minimum de MAP est de 2,2 mètres, une distance relativement réduite si l’on considère le range total.
• Nikon enfonce le clou.
Au delà de ces annonces en matière d’optiques, qui viennent consolider l’offre sur la gamme reflex fullframe, il faut voir la volonté clairement affichée de Nikon corp. d’occuper le terrain de manière durable, tout en consolidant sa position de leader sur le segment du reflex numérique, tant sur le créneau professionnel que celui de l’amateur passionné. Cet été, pour s’en convaincre, il suffisait de jeter un rapide coup d’œil sur les photographes présents dans le pit des Vieilles Charrues, très majoritairement occupé par du matériel Nikon. Il est des signes qui ne trompent pas…