C’est une info qui ne peut laisser aucun photographe indifférent. On apprend ce matin que Kodak Eastman envisagerait de se mettre sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites. À Wall street, après cette annonce, le titre a plongé de trente points à $0,47. Moins d’un demi-dollar ! Ce qui laisse songeur quand on sait que l’action avoisinait les cent dollars à la fin des années 90… L’an passé déjà on évoquait la dégringolade, voire la faillite pour le groupe si Kodak ne réussissait pas à lever 500 millions de dollars de financement, pour reprendre son souffle. Mais pour combien de temps ?
La disparition de Kodak me semble inéluctable, comme le fut celle des dinosaures qui n’ont pas pu s’adapter à l’évolution des espèces et de la planète. Kodak restera le symbole d’un autre temps, d’une autre époque définitivement révolue. Un groupe qui n’a pas su évoluer, ratant l’avènement du numérique alors qu’il en était, au milieu des années 70, l’un des principaux instigateurs. La morale, c’est justement que dans ce monde de business, il n’y a aucune morale. Sauf peut être que l’histoire industrielle ne laisse définitivement aucune place à l’erreur.