Elle s’appelle Juliane. Elle a quoi ? Une (toute) petite vingtaine. Je croise de temps à autre sa petite silhouette gracile au Run ar Puñs, une salle de concerts que je ne vous présente plus, à vous lecteurs assidus de Shots (en clair, les nouveaux, démerdez-vous hein !). Bref, hier soir, prenant son courage à deux mains mon cousin, la petite blondinette est venue vers moi d’un pas nonchalant mais néanmoins décidé à aborder le massif central. Il faut vous dire qu’avant un concert, je ne suis pas du genre très causant. Avant un concert, je rentre dans ma bulle, je me transforme, je deviens autiste, je suis ailleurs, dans un autre monde. Je n’entends plus, je ne capte plus l’entourage et c’est comme ça depuis toujours. Alors évidemment, m’approcher dans ces conditions n’est pas toujours aisé et si on ajoute à cela que je supporte très difficilement la présence de photographes dans mon premier cercle, le tableau est complet. À ce propos, je n’ai vraiment pas de bol. Quelque soit l’endroit où je pose mon sac, dans une salle, comme dans un pit, je peux être sûr que dans les cinq minutes qui suivent j’ai un ou deux photographes à mes basques. Il paraît que c’est ça la rançon de la gloire. Bref, la petite Juliane est venue taper la causette et je m’en vais vous en dresser le portrait.
Je ne connais pas la demoiselle, je ne connaissais pas son travail avant cette rencontre, je sais seulement qu’elle a choisi ce métier, comme d’autres choisissent d’être coiffeur, chirurgien, avocat, instituteur, puéricultrice, boulanger, camionneur, informaticien, infirmière, agriculteur, … Non. Elle, Juliane donc, elle a choisi d’être photographe. Un choix éminemment casse-gueule de nos jours, mais comme dirait Evelyne, c’est son choix. Et franchement, comment ne pas être touché, quand on est un vieux dinosaure en fin de cycle comme moi, quand on voit un jeune s’élancer dans la carrière quand ses aînés n’y seront bientôt plus ? D’autant qu’ici on a affaire à de l’authentique, à un vrai choix, un sacerdoce. Juliane, qui me semble avoir un caractère bien trempé, a fait les choses proprement, elle sera auteure-photographe, indépendante, comme Diego, libre dans sa tête et ça sera comme ça et rien d’autre. Pas évident comme choix et finalement assez couillu, comme quoi hein ? J’ai évoqué avec elle les difficultés de ce métier, l’indispensable nécessité de diversification. Aujourd’hui, être photographe de concerts ne nourrit pas son homme et encore moins sa femme et je sais de quoi je parle. Mais au fond, Juliane en est consciente et puis quand on sait shooter un mec qui bouge en tout sens dans un endroit où les lumières sont rares, on est finalement à bonne école. Si je vous parle de cette jeune fille qui a choisi ce métier magnifique, c’est parce qu’elle est confrontée aujourd’hui à une difficulté liée au nombre de prétendants à l’obtention du précieux sésame, de cette accréditation de plus en plus difficile à obtenir et pour cause… Et le nombre de prétendants est d’autant plus élevé qu’aujourd’hui tout le monde est plus ou moins photographe. Un petit reflex numérique (voire un gros) et en avant Guingamp !
Alors bien sûr, vous allez me dire, chacun est libre de vivre sa passion comme il l’entend. Après tout, pourquoi un boulanger, un camionneur, une institutrice, une puéricultrice, un avocat, une infirmière, … n’auraient pas le droit de faire des photos, simplement parce que ça lui plaît ? On est d’accord. Le problème c’est que tous ces braves gens pervertissent le système, occupent la place, squattent les spots, dilapident les accréditations et que les jeunes photographes professionnels, eux, ont de plus en plus de mal à obtenir une place pour simplement faire leur job, pour simplement croûter. Eh ouais ! Ajoutez à cela le paramètre financier qui permet à des gens ayant déjà des revenus réguliers de s’offrir le must des matériels et la boucle est bouclée. On est alors dans le paradoxe définitif. D’un côté des pros qui ne peuvent pas bosser et donc dans l’incapacité d’investir dans des matériels de plus en plus coûteux, de l’autre des amateurs jeunes cadres dynamiques qui s’offrent le gratin des matériels. Oui, parce que, accessoirement, quoiqu’on en dise, le matériel compte dans tous les sens du terme. Vous ne ferez pas une meilleure photo parce que vous avez l’élite du matériel entre vos mains, en revanche vous accèderez à certains types d’images avec les matériels qui vont bien. Essayez donc un Nikkor 14-24mm f2,8, un Canon EF 135mm f2 voire le nouveau Canon EF 8-15mm f4, montez ces cailloux sur des matos d’envergure comme un D3s ou un EOS 1D Mark IV et on va se comprendre… Alors comprenez aussi le désarroi des jeunes photographes professionnels. Non seulement ils en bavent des ronds de chapeaux pour investir dans du matos professionnel qui coûte cher (c’est rien de le dire) et en plus ils sont concurrencés par des gens dont ce n’est pas le métier et qui squattent les spots dans les salles de concerts et ailleurs et ce n’est pas le serrurier suisse, celui qui arrondit ses fins de mois et casse les prix du marché en tapant des photos de mariage à des prix ridiculement faibles, qui osera me dire le contraire. Il y a un gros malaise et il est palpable. Et je ne parle même pas de ce que deviennent les clichés. Pour reprendre une jolie expression lue ici, il suffit parfois d’une « petite gratouille à l’ego » pour que les photos faites par des amateurs d’images soient diffusées, relayées par des médias peu regardant sur l’origine des matériels, surtout lorsque ces médias peuvent toucher des clichés à titre gratuit. On ne me la fera pas. Autant je suis tout à fait disposé à donner un coup de main à un jeune qui démarre, autant il est définitivement hors de question pour moi de soutenir un jeune photographe dont ce n’est pas le métier. Que les choses soient claires. Je n’ai rien contre les boulangers, les avocats, les chirurgiens, les camionneurs, les institutrices, les puéricultrices et consorts qui pratiquent au jour le jour la photographie, mais je vous le dis clairement. Ce n’est pas votre job, ce n’est pas ce qui vous fait manger, quand vous squattez un spot ou obtenez une accréditation, vous occupez le terrain d’un professionnel et ça, c’est mal. Et encore s’agit-il là de court terme. Parce que si cette situation perdure et que l’on n’y prend pas garde, cette profession qui souffre est appelée à disparaître progressivement. Comme les dinosaures.
• crédit photo : The Dø – Juliane Lancou
Rod dit
j’ai arrete la photo de concert, c’est devenu une blague sur Paris (30 accredités mini, y compris dans des salles de 500 … ca en devient pathétique).
Ca fait deja 1 de moins, hein 🙂 pas sur que beaucoup ait la présence d’esprit den faire autant.
Je me suis remis au Polaroid, et je suis heureux.
Buffalaurent dit
Encore un article sévèrement burné 😉
Alors je ne suis pas entièrement d’accord avec toi. Si je comprend bien ce que tu dis, c’est « photographes non pro, ne demandez pas d’accred et laissez-les aux photographes pro ». Il y a du vrai dans ce que tu dis: un amateur ne doit pas voler le boulot d’un pro, on est d’accord. D’autant plus si cet amateur a les moyens de s’acheter du super matos que les jeunes pros n’arrivent pas à avoir.
Maintenant, ne pas demander d’accred, ça veut dire, dans certains cas, que l’amateur peut faire une croix sur sa passion. Tu vas me dire « il peut toujours faire des petits concerts ». Oui, mais le groupe qu’il rêve de photographier, il ne pourra peut-être jamais le photographier, juste parce qu’il laisse son accred à des pros qui prennent parfois des photos honteuses (tu vas pas me dire que tous les pros prennent des bonnes photos, si?). Alors c’est pas le cas de Juliane, qui j’avoue, prend des photos somptueuses. Idem pour quelques autres jeunes photographes que j’ai pu rencontrer (Gaëlle Evelin, par exemple, sur Rennes). Mais c’est pas le cas de tous les photographes pro.
Bon, ça ne m’est arrivé que très rarement de demander une accred. Parce que je ne suis pas pro et parce que j’ose pas. Mais si sur un concert, je pense pouvoir faire du bon boulot et que je rêve de photographier le groupe, bah j’avoue que je demanderai p’têt une accred, en pensant que le manageur / tourneur / responsable de presse saura choisir ses priorités (bah oui, pourquoi il filerait des accred à des photographes amateurs si il peut en filer à des pro? Pour avoir des photos pas cher? ça arrive, mais c’est globalement pas dans l’intérêt du manager, si?).
Bon, je dis pas que je suis pas d’accord, ton article demande réflexion. Mais je suis pas sûr que tout soit aussi manichéen que ton article semble le dire…
harvey dit
@Rod idem. Pour les concerts, je shoote au Vauban, parce que comme le disait Charles (le patron de l’endroit) je fais partie des meubles, que c’est ma maison, chez moi et que je m’y sens bien, comme au Run ar Puñs. Pour les festivals, je limite mes participations, les Vieilles Charrues parce que c’est ma bande de frères, la fête du bruit parce que ce sont mes potes (même si j’ai dû zapper l’édition 2011 pour raison de santé). Tu as raison, Rod. L’important, c’est d’être heureux. Le reste est futile. Et sinon, t’as quoi comme Polaroid ? 😉
Buffalaurent dit
Tiens, d’ailleurs, j’en profite pour dire que quand je suis rentré en France, ça m’a fait halluciné la différence avec l’Angleterre: en angleterre, à un concert, dans une salle moyenne, taille Vauban, tu rentres généralement facilement avec ton appareil ET bizarrement, ya que 3-4 gens avec un appareil photo au max… et encore… C’est assez dingue de voir qu’en France, ya minimum 10 personnes avec un réflex devant la scène…
Bon, après, j’ai pas parlé des très grosses scènes genre O2.
Julien dit
Hello,
Juste une idée qui vient de me traverser l’esprit.
Imagines, tu n’es pas un photographe pro, tu as un boulot lambda qui te comble pleinement et mais tu es passionné par la photographie et en plus de concert.
A chaque fois que tu va a un concert tu te dis que, la vraiment il te manque ton matos et que tu aurais bien fais quelques cliché pour toi, pour voir, pour ton souvenir perso… surtout que autours de toi la foule fait des photos pourri avec des petits compact voir des smartphones alors pourquoi pas toi et ton propre matos ?
C’est, en partie, ces situations qui vont pousser les photographes amateurs à aller demander des accréditations et embêter les pros sur place.
Pourquoi ne pas créer un espace/statu pour les photographes non pros dans les salles de concert ou festival ? Un espace amateur ou ils pourront assouvir leur passion de photo et de concert sans marché sur les pieds des pros ?
Je ne cherche pas a ouvrir un débat sur la qualité des images produites par les photographes amateurs ou mais juste l’idée de créer un espace/label « photographe amateur non pros » sur les concerts, dans les Stade et autres rassemblement qui pourrait combler tout le monde.
Est ce que tu vois ce que je veux dire ?
Julien
Buffalaurent dit
@Julien: je m’avance peut-être, mais je pense que la logisitique nécessaire pour permettre ça ne serait justifiée que aux yeux des photographes amateurs (et encore). Idem que toi, je pense que le photographe amateur se contenterait tout à fait d’avoir le droit de faire rentrer son appareil dans la salle et de prendre des photos depuis la foule.
Benoit Jauffrion dit
Je me permet de penser que sur les concerts, il y aurait de la place pour tout le monde @Buffalaurent. Pour moi le problème est après.
La phrase de ce texte qui dit tout haut pleins de choses que je pense très fort c’est celle-ci : « Pour reprendre une jolie expression lue ici, il suffit parfois d’une “petite gratouille à l’ego” pour que les photos faites par des amateurs d’images soient diffusées, relayées par des médias peu regardant sur l’origine des matériels, surtout lorsque ces médias peuvent toucher des clichés à titre gratuit. »
Le problème n’est pas sur la prise de vue mais sur l’utilisation des photos. Il est de la responsabilité de chacun d’essayer de faire fonctionner les choses. SURTOUT des professionnels qui achètent les images. Et que le boulanger qui se fait bouffer par la grande surface du coin se fasse plaisir mais ne bouffe pas un photographe pro pour prendre un exemple.
Hervé, je pense que tu as une sacrée personnalité… un peu ours, dis sans aucune intention de t’offenser 😉 🙂
Je conçoit très bien pour ma part un monde où la photographie professionnelle (dans le sens métier qui nourrit une famille) soit forte et dont les membres s’investissent à entretenir la passion des amateurs (dans le sens étymologique « celui qui aime »).
En fait ça tient pour pas mal de domaines professionnels d’ailleurs…
Ok ok, le gentil Benoit trop naïf rentre chez lui 🙂
Julien dit
@Buffalaurent la logistique je ne sais pas. Ex lorsque tu fais du sport / de la pêche de la chasse tu paye une licence dans un club tu signes des papiers tu prends un assurance et as un carte de membre et roule pour l’année ! Suivant la taille de la salle/ stade tu pourrais avoir un nb de places limitées pour ce type de détenteur de carte « Photographe amateur ».
Tu pourrais même envisagé même une formation initiale…
Je suis d’accord que si je pouvais entré dans la foule je serrais content mais au milieu de certain loulou alcoolisé ou trop motivé par le son un mauvais coup sur le matos est vite arrivé. Sans parlé des pb de verres de eau/bierres renversés, de sécurité etc…
@Benoit Jauffrion moi aussi « Je me permet de penser que sur les concerts, il y aurait de la place pour tout le monde » et un statut « photographe amateur » est peut être une solution. Chacun chez soit et tout le monde est content !
harvey dit
Je vais à des concerts depuis des lustres. Je me souviens que sur le billet de Lou Reed, en 1975, il était déjà précisé qu’il était interdit d’enregistrer ou de photographier le concert. Ça a toujours été interdit, c’est comme ça. Bon, cela dit je shoote depuis un bail au Vauban, bien avant que j’en sois devenu le photographe officiel. À l’époque c’était de l’argentique et il n’y avait PERSONNE qui voulait faire des photos, j’étais tout seul, avec parfois un photographe de la presse locale. En revanche, aujourd’hui, comme faire des photos ça ne coûte plus rien, au moins en apparence, les choses ont bien changées. Comme le souligne Rod, 30 photographes accrédités sur une salle petite jauge, on marche vraiment sur la tête. En même temps, sur les 30 accrédités, combien sont pros et surtout combien vont filer des images gratos à la sortie ?
Laurent, il ne s’agit pas d’ouvrir les portes des salles de concerts aux photographes amateurs sous prétexte que c’est leur rêve. On n’est pas sur l’île aux enfants hein ? Parce que, accessoirement, un photographe, ça peut être TRÈS chiant. Relis le neuvième commandement. Tu le dis toi-même, avoir dix photographes devant la scène, c’est insupportable. Quand je lis que l’amateur « laisse son accrèd au photographe pro » on marche sur la tête, il faudrait voir à ne pas inverser les rôles.
Julien c’est en train d’arriver. De plus en plus de festivals, devant la recrudescence des demandes d’accrèd, ont mis en place un système d’accréditation payante. Le problème c’est qu’un pro refuse de payer pour pouvoir aller bosser, normal.
Non Benoit, il n’y a pas de place pour tout le monde. On vient voir un concert, écouter un concert, on ne vient pas faire des photos, d’ailleurs si c’est interdit c’est parce que ça gêne l’artiste, d’abord (no flash) et ça gêne le public. Ensuite il y a effectivement un problème de droits à l’image, avec un marché parallèle de revente de photos. Une dernière chose, si j’avais été un ours, j’aurais envoyé balader Mademoiselle Lancou et je n’aurais jamais écrit cet article. Il faut savoir ne pas se fier aux apparences. CQFD.
Clovis dit
Je profite de ce billet pour vous faire part d’un extrait d’une lettre de Pierre Hanotaux, directeur de Cabinet du Ministère de la Culture et de la Communication, en réponse celle du SNJ qui interpellait le ministère au sujet des pratiques abusives dans le spectacle vivant :
« Au regard du droit à l’image, la jurisprudence considère que les artistes en représentation ont donné une autorisation tacite de diffusion. Si les images représentant un artiste-interprète ont été prises dans le cadre de son activité professionnelle, la diffusion des images est légales sans qu’une autorisation de l’artiste soit nécessaire au regard du droit à l’image. »
Du coup, vu que le droit à l’image est tacite dans tous les concerts, pourquoi le public est-il la plupart du temps interdit de pénétrer dans la salle avec un appareil photo ? Parce que c’est une clause du contrat de vente du spectacle entre le groupe et la salle… Mais, cette clause n’est-elle pas censé protéger l’image des artistes justement ? Donc, s’il est tacite, cette clause apparaîtrait une opposition arbitraire à la liberté d’expression non ?
Alors, fort de cette réflexion, pourquoi oui effectivement, ne pas laisser les pros prioritaires sur les accreds, sous réserves de prouver leur identité professionnelle (carte de presse ou attestation d’employeur pour les journalistes, SIRET pour les pros), sachant que de toute manière, un journaliste doit automatiquement accrédité sur présentation d’un certificat (carte de presse ou attestation de la part d’un organisme de presse) ? Je dis bien prioritaire, parce qu’il faut bien un jour commencer quelque part, et une petite salle peut très bien accepter un non-pro s’il y a peu d’accrédité sur une date…
Clovis dit
D’ailleurs dans cette même lettre, on trouve aussi ce paragraphe :
« Au regard des difficultés rencontrées, il apparaît nécessaire de rappeler aux personnes surveillant l’entrée de ce type de manifestation que la seule production d’une carte de presse suffit à attester la qualité de journaliste de son détenteur et à lui ouvrir le droit d’entrer librement dans l’enceinte de cette manifestation et de prendre des photographies des événements qui s’y déroulent. »
harvey dit
@Clovis Bon, tout ça c’est sur le papier… Dans la réalité, la vraie vie, c’est autre chose. Il y a des notions d’éthique, de respect mutuel et ça, ça se construit dans la durée, patiemment, entre le photographe et l’artiste. Ça ne répond à aucun réglement, aucune décision ou recommandation ministérielle, ça fonctionne au feeling. Les accréditations ne sont pas illimitées et c’est à la discrétion de la prod, une carte de presse ne suffit pas…
Le droit à l’image est tacite pour les professionnels accrédités ? Non. C’est peut-être vrai sur le papier mais dans la réalité c’est autre chose, croyez-moi sur parole. Si un artiste, pour une raison qui lui appartient, refuse d’être photographié c’est son droit, je ne discute même pas. Dans ce cas là, je range mon matos et je tourne les talons. Il faut parfois savoir ne pas forcer le destin.
Clovis dit
Je suis désolé, et la loi est formelle sur ce point : un journaliste justifiant de son activité ne peux se voir refusé l’accès à un événement sportif ou culturel qu’uniquement si on lui apporte la preuve que le lieu de l’événement n’est pas en capacité d’accueillir plus de professionnels. Dans le cas contraire, il s’agit d’une opposition abstraire à la liberté de la presse et c’est condamnable.
Faut-il rappeler qu’un journaliste ne travail pas pour l’artiste ou sa prod, si ce n’est dans le cadre d’un travail de commande, mais bel et bien pour sa rédaction ?
Ok, pour un pro c’est autre chose, lui n’est pas couvert par le droit à l’information, et effectivement il vaut mieux montrer pattes blanches.
Quand au droit à l’image, encore une fois, il s’agit de la jurisprudence actuelle… Et il n’est pas tacite aux professionnels accrédités, mais tacite tout court.
Donc n’importe qui peux prendre des clichés d’une personnalité publique qui se produit dans le cadre d’une prestation publique, que ce soit dans un lieu privé ou non. Ça s’appel la liberté d’expression, liberté fondamentale de recevoir et communiquer des idées sans qu’il puisse en être inquiété (dixit la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme).
MarcD dit
même si ma connaissance du milieu se limite à la Belgique et surtout Bruxelles, j’ai photographié de la scène pendant 15 ans et c’est assez systématique, quand un groupe (ou manager) veut des photos il se tourne vers l’offre gratuite, même si il bave devant une photo mais qu’on dit « oui c’est 20 euros » ça suffit à l’entendre dire « ah non alors… » d’un autre côté c’est assez rare aussi qu’il y ai une demande, les photos promo sont souvent le fait d’amis photographes ou d’amateurs éclairés trop content d’être publiés, il n’y a quasi plus à ma connaissance (je pense connaître une bonne partie des photographes du milieu) d’offre de rémunération pour des photos de concert (ou alors c’est genre 5 ou 10 euros). Sans doute pour les salles où l’accréditation est nécessaire ( l’AB et encore pas pour la salle du haut, et Forêt National) il faut alors carte de presse et ça viendra fleurir les pages d’un journal où l’on s’étonnera plus de voir DR en dessous de l’image à la place de son nom ou de ne pas être informé des publications (dites le mot contrat et vous serez foudroyé sur place).
Une connaissance a souvent râlé sur cet état et se battait systématiquement pour être défrayé, résultat beaucoup d’énergie pour pas grand chose et catalogué comme chieur, blacklisté et plus dans le circuit. Je pense que la photographie rémunératrice en Belgique est morte, la France et Paris ont surtout la chance d’avoir énormément de salle et une presse bien plus large et présente, mais jusqu’à quand ?
Clovis dit
(un nouveau commentaire parce que ce paragraphe a sauté)
Par contre, on est d’accord que le droit à l’image n’est tacite que dans un cadre hors commercial, c’est à dire pour du journalisme ou une activité artistique : une marque qui utilisera une photo d’un musicien, par exemple pour faire une pub pour la gratte qu’il utilise sur scène, ou pour produire des produits dérivés devra systématiquement négocier et obtenir l’autorisation d’utilisation de l’image avec le zikos.
harvey dit
@Clovis no offense, je ne vous connais pas, vous semblez être quelqu’un d’enthousiaste et de sincère, mais encore une fois dans la vraie vie ça ne se passe pas comme ça… Essayez de shooter en dehors des clous à un concert, vous vous ferez sortir manu militari par la sécu, avec ou sans carte de presse d’ailleurs. Et plus l’artiste est connu, plus la situation est complexe ! Contrats à signer, restrictions, …
@MarcD un manager qui bave devant une de mes photos (et même devant plusieurs) ça m’est arrivé et je vous garantis que dans ce cas il prend et pas à 20 euro…
Clovis dit
Pas de soucis, c’est bien d’en débattre aussi. 😉
Après oui, pour reprendre tes propres mots, je pense que le respect est mère de tout : respect de l’artiste, respect du publique, respect du photographe, respect de la législation en vigueur… Et je ne vais pas contre les règles quand elles me semblent justes et équitables.
Venir trouver un photographe pour lui acheter une photo pour la promo du groupe a un prix correct, je trouve çà juste et équitable.
Aller trouver un photographe en lui expliquant que s’il donne sa photo (aka pas payé ou misère) et qu’en contrepartie on va mettre son nom sous la photo et que ça lui fera de la pub (dixit), je trouve ça moche et en plus mensonger (le nom, c’est pas une pub, c’est un droit inaliénable).
Piocher directement sur le site d’un photographe pour utiliser sa photo, que ce soit pour mettre sur une affiche ou juste sur un myspace, c’est moche moche moche (et de la contrefaçon).
Les accréditations sous condition de donner des photos, pour moi c’est du chantage, en plus d’être illégal (la cession des œuvres futures est nulle, dixit le CPI).
Les accréditations sous condition de signer un contrat tel que celui d’Ast****s, qui donne un droit de regard de la prod sur les photos qui vont être publiés, c’est purement de la censure.
Quand je regarde tout çà, je me demande où est le respect ? Je veux bien me plier à certaines règles ou tourner les talons quand elles ne sont pas justes, mais le respect c’est donnant-donnant et j’ai maintenant besoin de dire qu’on se fout de nous…
À côté de ça, j’ai de super contact avec des artistes, managers, etc… parce qu’ils sont cool, respectueux de mon travail, et que même s’il n’ont pas le budget pour mes photos, ils ne vont pas me les piquer.
Benoit Jauffrion dit
@harvey il faut relativiser, je ne me serait pas permis de dire que tu es un peu ours si ce n’était pas ironique 😉
Si tu avais commencé ton article en disant : « tient aujourd’hui j’ai envoyé chier une charmante jeune fille qui a eu le culot de me parler alors que je fais bien comprendre que je veux pas qu’on m’emmerde ! »…
… j’aurais même pas pris la peine de lire la phrase d’après, alors d’ici à donner mon avis en commentaire moi qui en écris 5 par semaines à tout péter ! 🙂 🙂 🙂
Erwan Raphalen dit
Salut Hervé !!
Quel plaisir de lire ce mot sur Juju, j’arpente les salles obscure depuis un bail avec elle !!
On a pris notre statut d’auteur photographe en même temps..
Vraiment sympa de lui faire le plaisir d être dans Shots !
Pour le reste , on en a parlé aussi ensemble lors du concert de Miossec…comme quoi, tu prends vraiment gout à parler avec les petits nouveaux…
Erwan
Anonyme dit
Erwan Raphalen est auteur photographe maintenant ??? Je croyais qu’il était opticien a Kemper… je dis ça je dis rien 😉
Erwan Raphalen dit
Comme quoi les choses changent…
Patrice dit
Question :
qu’est-ce qui est encore un métier d’avenir à part trader et encore …. rheuhhhhhh
les jeunes cadres dynamiques achètent des D3s et des 70/200 Nikkor à la FNAC mais si tu veux te dilater la rate t’écoute les questions qu’ils posent au vendeur
c’est pas ceux là qui vont nous bouffer not pain, le temps qu’ils trouvent le mode automatique et avant qu’ils ne passent une crash barrière ils auront fait caca dans leur culotte ….
bon : c’est vrai que tout fout le camp mais c’est pareil partout, le show biz, l’art et même le service à la personne, la question qui tue : combien vous coûtez …. ahhhh, la belle affaire. Trop cher pour vous, mais vous n’êtes pas obligé, prenez votre partenaire habituel, il va vous faire un super prix et de la super … merde.
Alors, ça, c’est pas du concurrent, c’est du minable, du rabais, de la daube …. si vous aimez vous rouler dedans, après tout … sauf qu’une fois sur trois il reviennent le coup d’après parce que la connerie a des limites et que tout le monde n’est pas bigleux. Et là : faut cogner.
De baisser la culotte est un mauvais plan, ça décrédibilise le travail. Donc, si t’es cher, ils t’écoutent et en plus ils te respectent. Sinon, c’est mieux de faire gratos en échange du pass et ils reçoivent du 400 de côté en 72 jpeg avec filigrane au milieu.
Le reste, c’est selon l’utilisation et c’est cher.
si on est bon faut pas avoir peur. la peur tue le talent. et le talent ne s’achète pas.
faut pas avoir peur de vieillir, on a moins de pêche mais plus de feeling et d’expérience : encore des trucs qu’on achète pas. C’est pas à toi qui a shooté 900 concert que je vais apprendre ça du haut de mes 57 ans, enfin du bas car j’ai un énorme respect pour ceux qui sont loin devant moi comme toi.
pour ton travail et celui de la demoiselle : RESPECT.
Merci pour tes news.
Bien cordialement
Patrice
Erwan Raphalen dit
@Anonyme : D’ailleurs je ne vois pas ce qui interdit d’essayer de faire sérieusement de la photographie ( et pas que de scène….) et d avoir une activité qui me prends l autre 50% de mon temps…
Je trouve ce style de posts absolument ridicule…surtout anonyme
philippe Malet dit
Superbes photos Juliane !!
Artiste avant d’être photographe…
Et ce n’est pas le rajout du « pro » qui fait d’elle une artiste mais bel et bien son oeil…
Philippe MALET, amateur de photos et preneur amateur d’images en concert , qui ne va pas faire « des » photos d’une vedette sur scène mais faire « DE LA » photo de scène, qui choisit de ne plus aller aux Eurock par exemple cause trop de photographes et de faux-tographes. Suffit de ne pas aller où ce n’est pas sa place tout simplement dans le respect des autres, simplement.
Déborah dit
Bonjour
Merci pour cet article. Je suis la meme que julie… Jeune photographe pro qui débute et galère. Je ne suis pas spécialisée dans les photos de concerts, mais plus dans les portraits, mariages et autres mais je suis confrontée aux memes problèmes.
Se rendre à un mariage ou à une séance photo et voir à coté de soi des amateurs qui se pointent avec leur ESO 5 Mark II ou autre alors que moi j’ai galéré pour avoir mon 550D que je ne suis pas prete de pouvoir changer est très frustrant. Dur dur de faire un métier qu’au final les gens ne considèrent pas. Beaucoup d’amateurs pensent qu’il n’y a pas de vrai savoir faire. Que prendre une photo c’est appuyer sur un bouton… comment faire pour vivre de son métier quand il est celui de photographe… au secours…
Anonyme dit
moi surtout ce que je trouve ridicule et indécent c’est d’essayer de se faire passer pour un photographe quand on est blindé de tunes ! Toi tas pas besoin de la photo pour vivre alors laisse la place à des jeunes qui en chient déjà assez comme ça.
Anonyme dit
précision : ***
[Edit par : Harvey]
Stéphane dit
Encore une fois, un article juste, censé et franc. Toujours le même plaisir à parcourir ce blog, quelle que soit la rubrique !
C’est vrai que la photo de spectacle et les accrés, pfff… Perso je suis plutôt dans la danse, mais les difficultés et les problèmes rencontrés sont les mêmes.
Je considère que c’est aujourd’hui une chance d’être accrédité sur certaines soirées/festival/scènes, mais ce n’est pas pour ça qu’il faut se sentir redevable non plus et filer gratos ses fichiers.
Et puis il y a des règles à respecter, et j’y tiens énormément : en danse, et en rpésence du public (ce n’est pas une repet…), on ne shoote pas pendant un silence, quand il n’y a pas de musique, et tant pis si on passe à côté d’une belle image, c’est comme ça, il faut respecter l’oeuvre, l’interprète et… le public qui a payé sa place, lui.
Alors quand vous vous retrouvez à côté d’un « amateur, tout aussi passionné soit-il, qui oublie de couper le « bip » de MAP sur son boîtier (danse, musique douce, ambiance très calme…), qui se met à enregistrer des séquences vidéos, qui vérifie à tout bout de champs ses photos sur son écran (pas du tout gênant dans une salle plongée dans le noir…), qui shoote en rafale dans un beau moment de silence… euh, comment dire… vous avez envie de le foutre dehors sans ménagement !
Surtout si c’est le premier à filer gratos ses fichiers…
Mais bon, c’est pas moi qui file les accrés.
Bref, pas facile tout le temps, alors en plus quand les compagnies pleurent parce qu’elles peuvent pas débourser 50 € pour une image (« on a plus de budget, on survit grâce aux subventions de la culture, et si je veux 4 images vous imaginez, 200 € ?? » etc etc…)
C’est assez désolant, et faut être motivé et passionné pour continuer et croire en ce que l’on fait. Mais encore une fois comme ‘la dit je ne sais plus qui, plus haut, il faut que tout le monde joue le jeu. Si les « pros » (tourneurs, salles, managers, artistes…) rechignent à débourser un minimum pour leur image, alors oui, on est mal barrés là !
En tous cas, merci à Hervé pour partager tout ça.
Erwan Raphalen dit
Je vais quand même donner une dernière réponse @Anonyme..(qui semble croire bien me connaitre apparemment pour balancer des inepties pareilles) .
Je ne me fais pas passer pour un modeste auteur photographe, et je ne chourre certainement pas les accreditations, j essaye et je dis bien j ‘essaye de faire un boulot le plus propre possible et certaines fois ca plait.
Maintenant, avant de ne parler que de photos de scène, mon activité principale est la photo animalière et je passe bien plus de temps sur celle là que sur les bords de scène.
Mon premier metier est en effet opticien, et je trouve au contraire assez courageux de se lancer dans une activité certainement moins lucrative, mais qui me plait …..
Vous n’avez surement pas pensé chère personne anonyme, que pour combler mes abscences frequente au magasin, il a fallu prendre une personne supplémentaire .
Mon matos n est absolument pas payé cash comme vous le dite si facilement.
Bref vu que vous semblez bien me connaitre, vous feriez mieux de m en parler en fasse ou par mail, plutot que de vous cacher derriere un pseudo anonyme!!
Sur ce, désolé Hervé de ce HS complet sur ton post, mais je ne pouvais laisser dire de telles sotises…
François dit
@ Stéphane: cette histoire de shooter n’importe comment ça me rappelle quelqu’un.
Sinon, ce croire photographe pro quand ce n’est pas l’activité principale, ça me fait marrer.
N’être présent que rarement et avoir gavé de matos pour sortir des photos techniquement belles mais souvent sans âme, sans réflexion sur le cadrage etc, ça me fait mal.
être passionné, motivé, présent, trouver des angles pertinents lors des prises de vue (même si techniquement elles ne sont pas parfaites à cause d’un matos pas tip top), là ça commence à donner quelque chose.
Ensuite être « pro » est une autre étape.
D’abord il faut réussir à avoir de belles photos, et là ça coince un peu aujourd’hui avec n’importe qui qui se croit bon parce qu’on sait faire un site internet, de la comm ou qu’on a un peu de réseau pour être présent.
je préfère voir des photos faites avec un appareil pourri mais qui transpire la sueur d’une ambiance de dingue lors du concert que des photos fades, plates et/ou passées par des filtres sur tototshop pour récupérer les faiblesses des prises de vue mal exposées et.ou mal cadrées etc.
avoir les yeux qui pétillent et toujours se creuser la tête pour que ça claque, c’est à mon sens logique, et ça pour voir les travaux de pas mal de monde sur le net notamment, on perd quasiment tout le monde ici en Bretagne, et ailleurs sans doute j’imagine même si je ne connais pas tout le monde.
Quand on voit par exemple ceux qui sont exposés régulièrement dans les petits lieux ou des lieux plus importants, ceux qui publient dans des revues et d’autres qui ne font pas grand chose ou dont personne ne veut au final, ça serait pas mal que ceux -là se calment un peu et il y aura beaucoup plus de places dans les fosses, amateurs, pseudo « pros » et pros motivés.
Romain dit
Non mais la seule différence entre un pro et un amateur, c’est qu’un amateur fait de la photo avec son argent quand le pro fait de l’argent avec ses photos. La notion de bon ou mauvais photog n’a rien à faire là-dedans… Malheureusement…
harvey dit
@patrice toujours un plaisir de te lire. T’es comme le Bordeaux tu bonifies avec les années 😉
@Deborah ce métier est de plus en plus déconsidéré, dématérialisé. À toi de leur prouver que c’est une question de savoir faire, finalement.
@philippe Malet la notion de « pro » est toute relative. Même si j’ai le sentiment que ça va être de plus en plus compliqué dans les années à venir.
@Anonyme une petite pastille Vichy ? Ah sinon, no offense mais j’ai viré le deuxième message.
@Stéphane j’ai bien ri en lisant ton message. Ça m’est arrivé une fois de shooter dans un grand silence, pendant un concert de Françoiz Breut, j’ai eu la honte de ma vie 🙂 J’ai découvert le mode Q (quiet) avec bonheur. Bon sinon les tarifs d’édition, comment dire ? No comment.
@Erwan Raphalen désolé pour le bruit. J’ai sorti la tronçonneuse, malgré tout. Le côté SOS dénonce et les petites piques personnelles ça va deux secondes mais ça ne fait pas avancer le débat.
@François « avoir les yeux qui pétillent… » Tu l’as dit.
@Romain bien vu. Si j’ose dire.
Erwan Raphalen dit
Bon, on va pas revenir sur ce qui s’est dit auparavant, la « jalousie matos » ca me gave…je ne l’ai pas volé à quelqu un, je l ai payé..
Bref,
ce qui m’interpelle en fait le plus dans cette discution, c est la notion de « pro » et de « non pro » qui revient sans cesse. en rabaissant d’ailleurs la plupart du temps les « non pro ».
A mon sens, il y a en effet les vrais pro…ceux dont c’est le gagne pain et là, franchement, dans les endroits que je fréquente, il y en a tres tres peu en fait…(à part certains en effet qui veulent le faire croire….) et ceux là, (les vrais de vrais) je leur tire mon chapeau et comprends la difficulté du métier.
Ensuite, il y a les « non pro » et là, je rencontre deux types de « personnages » .
– Les veritables passionnés, qui passent des heures de leur semaine à faire de la photo et essayer de progresser. Qui prennent un statut ou non d’ailleurs car on peut prendre un statut sans se considerer comme photographe professionnel mais juste en esperant un jour pouvoir vendre quelques clichés et le faire de manière réglementaire. Et surtout avoir un moyen de refuser aussi un peu plus officiellement d’offrir ses clichés (Je me considère dans ce domaine « non pro » qui aimerait pouvoir le devenir)
Et il y a les amateurs de photos qui en font réellement simplement pour le plaisir sans se poser de question
Voilà mon approche…maintenant, qui doit se retrouver en fosse en ce qui concerne les concert?
certainement pas à moi de le dire.
Je remarque juste que certaines photos de « non pro » sont bien superieures à certaines de pro
et que certains pro ne sont pas plus légitimes en fosse quant à leur attitude que certains non pro..
et inversement bien sur…
Moi, qui pratique énormément de photo animalière, je peux vous dire que cette « gueguerre « existe aussi dans ce domaine. Avec des PRO qui se permettent de se mettre en affut devant un terrier de guepier en periode d accouplement etc etc etc….
Quand au matos…quelle histoire…ben c est helas, le jeu de la vie de tous les jours…y en a qui peuvent, d autres moins…..et ca marche dans tous les boulots..Y a des representants qui roule en 206 et d autres en BMW X6…
Et pour finir avec ceux (comme moi) qui ont un autre boulot….J avoues que si on s affiche par ci et par là comme photographe PRO …c est un peu moyen comme attitude. Si (et je concidere que ma vision n est pas si mauvaise…à vous de me dire) on aimerait en faire un metier, mais que cela est impossible et que que l on a un metier que l on a exercé avant…pourquoi ne pas le pratiquer? Sans se clamer haut et fort comme PRO mais comme Passionné avec un statut au cas où.. c ‘est mon cas, et je l assume à 100%
erwan
Erwan Raphalen dit
D ailleurs, j espere que j ai été assez clair, car je suis opticien, passionné de photo( avec statut LOL)…mais pas écrivain comme un certain Mr Le Gall…
harvey dit
@Erwan Raphalen c’est inutile de le dire mais ça va toujours mieux en le disant. 🙂
Erwan Raphalen dit
voilà…et je l assume aussi d’écrire comme un porc..
Erwan Raphalen dit
@ Harvey : pas sur que ce soit aussi inutile que cà….
Mathgon dit
Les dinosaures ont disparus au profit des mammifères à cause d’un changement climatique. SI l’on pousse la métaphore aux photos de concert, ce ne sont pas les salles qui ont changé mais le matériel. En argentique, le taux de déchets pour un amateur dans une session concert l’aurait bien arrêté surtout s’il faisait ses tirages à la maison.
L’accessibilité du numérique et la facilité de « développement » ont modifié la photographie et les métiers qui y sont associés. Les espèces évoluent ou disparaissent laissant une niche écologique qui est rapidement colonisée par une nouvelle espèce…
Bertrand dit
Moi, j’avoue que je comprends parfaitement l’article. Je ne suis pas pro. J’en rêve mais c’est justement la pertinence de cet article qui me freine. Ben oui, je gagne ma vie et je peux me payer mon petit matos (toujours d’occase).
Alors que si je plaque mon job, je serais probablement confronté à cette situation. Alors je fais mon petit taf d’amateur sans demander d’accred car je vais voir les concerts mais surtout les écouter 🙂
François dit
un message s’en est allé, apparu puis disparu comme on efface une photo qu’on ne veut plus revoir
harvey dit
Et c’est avec ce quarantième message bucolique que nous fermons ce post.