Lorsque j’ai acheté mon premier boîtier Leica, il y a six mois, n’ayant aucune expérience dans le domaine, je me suis demandé de quelles optiques j’allais avoir besoin. Alors que dans l’environnement Nikon je n’utilise que des objectifs à focale variable, je savais que sur Leica M6 j’allais devoir faire des choix de focales plus réduites et fixes. Je me suis d’abord assez naturellement tourné vers un caillou standard, un Zeiss Sonnar 50mm f/1,5. Puis j’ai rapidement opté pour un grand angle, toujours chez Zeiss avec le Biogon 28mm f/2,8.
Ces deux cailloux se sont avérés excellents à tout point de vue, mais je sentais que je n’avais pas trouvé chaussure à mon pied. Quand le 28mm me semblait voir trop large, le 50 quant à lui avait une vision trop restreinte. Entre les deux mon cœur n’a pas balancé longtemps, il fallait que je trouve un 35mm. C’est là que j’ai découvert Voigtländer Ultron II, un 35mm f/2 qui coche absolument toutes les cases.

Voigtlander Ultron II 35mm f/2 sur Leica M6
Voigtlander Ultron II 35mm f/2. Compact et performant.
Une commande chez Digit Photo plus tard, je montais mon optique Voigtländer sur mon M6. Cette faculté dont dispose Leica M6 de caler automatiquement la visée télémétrique selon l’optique montée, m’a permis de constater immédiatement que le 35mm était ma focale, que dis-je ? LA focale. Pour les porteurs de lunettes, la difficulté de voir tout le cadre avec un 28mm ne se pose pas avec le 35. Même si pour ma part je photographie sans lunettes, ayant acheté (à prix d’or) une lentille de correction dioptrique.
Quand je dis que Voigtlander Ultron II coche toutes les cases, c’est d’abord bien sûr son diaph lumineux à f/2. C’est aussi sa taille extrêmement réduite autant que son poids. Son ergonomie est parfaite, avec une bague de mise au point fluide, qui tombe naturellement sous les doigts.
Sur Leica M6, les cadres du viseur, qui s’adaptent selon la focale installée, vont par paire. Par exemple, si vous montez un 28mm, le viseur affiche le cadre du 28mm et celui du 90mm. Pour un 50mm, l’autre cadre c’est le 75. Le cadre lumineux du 35mm, c’est le 135mm. Comme me le faisait remarquer un ami Leicaïste, le cadre du 135mm correspond peu ou prou à la zone d’analyse de la lumière par la cellule, un excellent repère lors de la prise de vue.
• Leica M6 et Voigtlander Ultron II. L’accord parfait
Du point de vue de la prise de vue, rien à redire. L’ultra compacité de l’ensemble M6 et Voigtlander Ultron II me permet de le loger dans mon petit sac banane Carhartt, idéal pour partir en balade et faire des images. J’ai fait des photos de concerts avec des lumières relativement correctes et une pellicule Kentmere 400 (poussée à 800). En basses lumières, la possibilité de photographier à pleine ouverture (F/2) à des vitesses lentes (1/15è) et en silence est un véritable atout.

The Bridge au Vauban Leica M6 et Voigtlander Ultron II 35mm f/2 Kentmere 400iso
En extérieur et en lumière naturelle, la prise de vue est des plus confortables. L’ergonomie du M6, la compacité du 35mm Voigtlander rendent l’expérience de prise de vue particulièrement douce. Avec une pellicule couleur Kodak Gold 400, le résultat est très satisfaisant.

Quartier de Saint Martin Brest Leica M6 Voigtlander Ultron II 35mm f/2 Kodak Gold 400
• S’il n’en reste qu’un, c’est ce Voigtlander 35
Voilà. En conclusion et au risque de me répéter, cette optique Voigtländer Ultron II 35mm f/2 coche vraiment toutes les cases. Depuis que je l’ai montée sur mon M6, elle ne l’a plus quitté. À tel point que je n’utilise plus du tout mes optiques Zeiss, que j’ai d’ailleurs mises en vente. Encore un détail que je n’ai pas évoqué, son prix. À 749€, le prix est raisonnable si on le compare à celui d’une optique Leica Summicron 35mm f/2 (qui coûte près de cinq fois plus cher). Pour moi, l’argument de la taille (28,1mm de longueur), du poids (210g), de la qualité de construction et de l’ergonomie font de cette remarquable optique un absolu must have.
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