• Matériel.
Si tu as le choix entre un boîtier moyen et un bon objectif ou un bon boîtier et un objectif moyen, choisis la première solution solution.
• Technique.
Mode manuel, pas de recadrage. Le mode manuel c’est complexe, surtout en photo de concert. Il faut assimiler les techniques de base (diaphragme, vitesse, …), apprendre à anticiper la lumière et le mouvement. C’est le photographe qui décide de la photo, pas le boîtier. C’est lui aussi qui construit le cadrage. Recadrer a posteriori, c’est baisser son niveau d’exigeance. En clair, pas de recadrage, sauf rares exceptions.
• Post-prod.
Ne compte pas sur le post-traitement pour rendre tes photos acceptables. Une mauvaise photo en couleur reste une mauvaise photo en noir et blanc.
• Exigeance.
Le numérique c’est la capacité de photographier sans limite. Lorsque tu dérushes, si tu n’as pas au moins 60% de clichés convenables, reprends la poterie.
• Accréditations.
Avant de vouloir photographier U2 au stade de France, va shooter des jeunes groupes dans des petits clubs. Le plaisir est le même, tu passes ton matériel sans problème, les groupes sont contents quand ils ont de bons clichés pour leur Myspace. En plus tu vas te faire plein d’amis et constituer ton book.
• Respect.
Respecte le public, surtout si tu as un accréditation. Respecte les autres photographes. Dans une fosse, ou au milieu d’une meute de photographes, comme dit Raymond Depardon, il faut savoir pousser en douceur.
• Ego.
Sois humble. Ton sac est assez grand pour y ranger ton ego.
• cliché : Le Nombre en concert au Vauban en 2006.
crikri dit
Matériel.
ok j’ai fait ce choix des le debut , que du L , surtout pas d’objectif APS-C , le seul objectif un peu moins bon est le tokina 10-17 fish-eye
Technique
La ,un peu moins d’accord surtout quand on a un viseur qui n’est pas à 100%,
manuel en concert je suis convaincu vive les deux molettes pour changer la vitesse et l’ouverture .
Post-prod.
d’accord , j’ai pas encore l’oeil pour penser au noir et blanc , c’est pourquoi je suis passe a l’argentique en noir et blanc ( rolleiflex automat …)?Le probleme c’est qu’avec Dxo par exemple on arrive de plus en plus a rattraper pas mal de choses mais une photo bien exposée des le début c’est beaucoup mieux
Exigeance
J’ai enormement diminue le nombre de photos car la post-prod est alors bien gavante et je fais de plus en plus d’effot de mettre des objectfis fixes pour me forcer à utiliser mon cerveau et mes pieds , en plus la contrainte en photo aide à voir autrement …
C’est bizarre a dire , mais au lieu de zoomer dezoomer dans tous les sens j’ai l’impression d’etre plus calmet et plus concentre , de plus je connais d’avance le cadrage
Respect
la politesse ne se perd pas quand on photographie , du moins je l’espere
Ego
mon boulot ( milieu de l’aviation ) m’apprend chaque jour la modestie , mes photos devant mon pc me calme aussi beaucoup 😉
L’inconvenient de la photographie ,c’est qu’on peut toujours dire : c’est a cause de mon appareil , de mon objectif , il y avait pas assez de lumiere , la meteo etait pas bonne …. ou alors « tu comprends pas ma demarche artistique ,si si il y en a une » …
et merci encore pour ton blog
bonne journée
P.S:
possedes tu le 24mm 1.4 de Canon ? , il semble etre pas mal pour les concerts et pas que pour ca , je passe de plus en plus vers les fixes
harvey dit
@crikri : Le photographe est toujours responsable de ses photos, les bonnes et les autres. Le problème n’est pas de faire 300 photos pendant un concert, même si c’est vrai que ça fait plus de taff à dérusher. Si tu fais 300 photos et que tu en sors 180 de bonnes, tu n’as pas raté ton coup. Si tu fais 300 photos et que tu n’en sors que 30 de potables, c’est là où je dis qu’il y a un gros blème.
Je n’ai pas de 24mm 1,4 mais j’imagine que sur une petite salle, monté sur un fullframe, ça doit être assez jouissif. C’est pour ça que je ne me résouds pas à quitter Canon. Les optiques de la gamme L sont terribles !
bzhflower dit
« Si tu fais 300 photos et que tu n’en sors que 30 de potables, c’est là où je dis qu’il y a un gros blème ».
> ça signifie qu’il y a du travail, il faut savoir très bien maîtriser son boîtier et ce n’est qu’en forgeant que l’on devient forgeron…
Quand je regarde les photos que tu as pu prendre au printemps 2004 et celles que tu prends aujourd’hui une seule chose à dire : waouh ! l’expérience fait que… la magie opère 🙂
harvey dit
Oui et non. Je ne suis pas né au printemps 2004 😉 C’est juste à cette époque que j’ai commencé à signer des clichés plus « grand public » (comme ceux du DVD de Rokia Traoré). Je garde de cette époque plein de souvenirs éblouis, des rencontres aussi au Vauban (Jeanne Balibar, Miossec, Daniel Darc) et en festival (Art rock, les Charrues, le Bout du monde, la Route, …). Il est clair que l’oeil assimile des automatismes en matière de cadrage, qu’après 950 concerts c’est plus fluide. Mais le plaisir lui, ne change pas. Je ressens toujours le même feeling en concert, le même bonheur d’être là, seul dans ma bulle…
bzhflower dit
Pour sûr ! merci pour les yeux 😉