Trois mois. Depuis un peu plus de trois mois, je travaille avec un NAS WD My Cloud PR4100. Quand je dis « je », je devrais plutôt dire « nous », tant le stockage de masse en ligne comme le NAS est l’outil collaboratif par excellence. Est-ce que le NAS WD MyCloud a changé ma façon de travailler ? Dans l’absolu, oui, résolument. Avec lui, j’ai acquis de nouveaux automatismes et le niveau de sécurité de mes données n’a jamais été aussi élevé. Et ça, pour un photographe, c’est essentiel. Savoir ses données sauvegardées à l’abri, d’abord. Savoir qu’on peut y accéder, de n’importe où sur la planète, ensuite. Enfin, qu’on peut les partager, en un ou deux clics de souris et de manière sécurisée. Sauvegarder, accéder, partager. Voilà les clés que m’apporte le NAS WD MyCloud, au jour le jour. Finalement, la seule question que je me pose, après trois mois d’utilisation quotidienne du NAS MyCloud c’est bien de savoir comment j’ai pu m’en passer depuis tout ce temps ?
NAS WD My Cloud. Essentiel.
• Copie directe du reflex au NAS
Je reviens de reportage. Avant, je veux dire avant d’avoir un NAS WD, mon premier souci c’était de vider ma carte XQD sur un disque de dur de travail. Ouvrir la trappe de D4s, sortir la carte, veiller à ce qu’elle ne m’échappe pas des mains (oui, ça arrive), la loger dans mon lecteur de carte, veiller à ce que le lecteur de carte soit connecté au Mac (oui, ça arrive aussi), monter le disque de travail, attendre, prendre le dossier, le copier, attendre. Sortir la carte, la ranger (sans la faire tomber, si possible), débrancher le lecteur, etc… Ça, c’était avant. Aujourd’hui, je reviens de reportage, direction le NAS WD My Cloud. Je connecte le câble USB sur mon D4s et sur le NAS. J’allume D4s, il est détecté illico par le NAS qui copie les données de la carte dans son dossier « Nikon D4s USB ». Aucune manip à faire. On branche le reflex sur le port USB en façade du NAS WD My Cloud, on allume le reflex et en avant Guingamp ! Le type de chez Western Digital qui a imaginé cette fonctionnalité spécifiquement dédiée aux photographes mérite ma reconnaissance éternelle. Pendant la copie, j’ai le temps de ranger mes affaires et d’allumer mon Mac. Mes clichés m’attendent déjà.
• Ethernet, le lien direct
Depuis quelques jours, nos bureaux sont câblés. Ça signifie le passage d’un chemin ethernet qui relie la Freebox et par voie de conséquence le NAS WD My Cloud qui est donc connecté à tous les Mac du réseau. Double effet kiss cool. D’abord une connexion directe à la box, donc à internet. Exit le wifi et ses débits souvent capricieux. Désormais chaque Mac connecté physiquement à la freebox via ethernet profite du plus haut débit autorisé par ADSL. Ensuite – et surtout ! – chaque Mac du réseau peut désormais accéder au NAS, tout en bénéficiant d’un débit maximum. Résultat des courses ? On dispose d’un volume de stockage en ligne maousse (24To excusez du peu), de quoi voir l’avenir avec une bonne dose de sérénité. Mais ce n’est pas tout. Chaque Mac du réseau utilise aussi le NAS comme cible Time Machine. En clair, les Mac se sauvegardent cycliquement sur le NAS WD My Cloud, de manière automatique et transparente. Pour l’utilisateur, c’est le confort absolu, ses données sont sauvegardées en tâche de fond sans aucune intervention de sa part. Et comme les données sont chiffrées à la volée à l’écriture sur le NAS, la confidentialité est assurée.
• Un plan de sauvegarde béton
Naturellement, la performance de la connectique ethernet au NAS est un paramètre essentiel. Si vous envisagez l’acquisition d’un NAS, la liaison directe ethernet n’est pas une option, elle décuple les capacités du NAS à tout point de vue. J’évoquais la copie directe des mes données photos de mon reflex sur le NAS. Une fois devant mon Mac, j’enclenche mon disque de travail et je suis prêt à proder. Je monte le volume du NAS sur mon bureau et je copie mes données sur mon disque de travail. C’est très rapide, aussi confortable que si j’avais un disque dur en ligne. Je prode mes clichés avec Capture One Pro et quand mon travail est terminé, je copie mon dossier prodé dans le dossier archives du NAS. J’ai donc à ce moment-là trois sauvegardes de mon travail. Une copie brute des données de la carte (NEF et jpeg) dans le dossier « Nikon D4s USB », le dossier prodé sur mon disque de travail et une sauvegarde dans le dossier archives du NAS. Et c’est pas fini…
• Synchro NAS et Dropbox
Avec Capture One Pro, j’ai la possibilité d’exporter les clichés de mon choix, avec leur historique complet, dans un dossier. Ce dossier, constitué de mes best of, est envoyé sur le cloud Dropbox. Sachant que sur le NAS WD My Cloud il existe une application (livrée en standard) qui permet de se synchroniser automatiquement avec Dropbox, les données sont donc redescendues dans le dossier Dropbox de mon NAS. À ce moment là, mes données sont sauvegardées à différentes étapes de leur évolution, sur différents supports : sur le NAS (en triple exemplaire), le disque de travail, le cloud Dropbox. Je viens de m’abonner à Amazon drive, pour ses capacités illimitées et son prix accessible. Sur le drive, je copie la totalité de mes données. C’est un peu laborieux mais c’est une sécurité. Naturellement, les heureux abonnés à la fibre possèdent un avantage déterminant pour uploader massivement vers Amazon drive. Les possesseurs de NAS WD My Cloud attendent avec impatience que Western Digital leur dégaine une application aussi géniale pour Amazon drive que celle qu’ils ont développée pour Dropbox ! Donc si je résume, mes données sont sauvegardées sur un disque de travail, sur mon NAS et sur le cloud Dropbox et Amazon Drive. Et au centre de ce dispositif hautement sécuritaire, comme dénominateur commun, il y a le NAS WD My Cloud.
• Le NAS WD, un maillon essentiel
Je ne le répèterai jamais assez. Photographes ! Faites des sauvegardes ! Il n’y a rien de plus fragile qu’un document numérique, rien de plus volatile, alors assurez le coup. Sans compter les éventuels dégâts collatéraux. J’ai appris récemment qu’une photographe s’est faite voler son sac photo, à l’issue semble-t-il d’un cambriolage. Tout était concentré dans le sac. Reflex, optiques, accessoires, ordinateur portable, disque dur. Le bilan est lourd pour cette photographe. Non seulement elle n’a plus de matériel mais en plus elle a perdu toutes ses données. Pour ma part, mes données sont sauvegardées à différents niveaux. Si je m’absente, mes disques de travail sont stockés à l’extérieur, mon NAS est chiffré. Les données sur le cloud (Dropbox et Amazon drive) sont accessibles et partageables de n’importe où à partir de mon smartphone. Quant à mon matériel photo, il ne me quitte jamais et il me suit, dans le moindre de mes déplacements, sept jours sur sept. Je ne sais pas s’il existe un schéma parfait dans la stratégie de sauvegarde, totalement sécuritaire mais j’ai le sentiment de m’en approcher. Et le NAS WD MyCloud en est effectivement un maillon essentiel.
• photo : le reflex Nikon D4s connecté via USB au NAS My Cloud
• en savoir plus sur la gamme de NAS My Cloud sur le site de Western Digital
JC BERNAZEAU dit
Bonjour et merci pour les articles que vous rédigez. Une question relative à l’emploi du NAS WD
vous écrivez dans un de vos articles « …Pour info, les fichiers NEF sont interprétés, mais c’est long (évidemment)… »
Un petit peu plus de précision sur le « long » ça revient à quoi précisément ?
Bonne continuation
Hervé LE GALL dit
En fait je n’avais jamais vraiment chronométré le temps d’affichage d’un NEF, car j’ai toujours un fichier jpeg en preview, mais je savais pour avoir testé que l’interprétation demandait du temps. Pour être fixé et vous donner une info aussi fiable que possible je viens de tester. Connecté en 4G sur mon Nexus 6p via l’app MyCloud j’ai sélectionné un fichier NEF de 14Mo. Pour l’afficher l’app a mouliné pendant environ 2’45 » (ce qui est effectivement assez long). Une fois le fichier interprété, MyCloud propose de choisir l’app pour ouvrir le fichier. J’ai fait le même test avec le fichier jpeg de la même photo. Elle s’est affichée à l’écran en moins de 5 secondes. Voilà, j’espère que ces infos vous seront utiles. Pour ma part je travaille toujours en NEF+JPEG. Avec le fichier jpeg je suis sûr d’avoir une interprétation quelque soit l’environnement.
JC BERNAZEAU dit
Réponse rapide, super !
Une question : la discrimination des boitiers se fait-elle lors de la connexion au NAS ?
(par exemple : un D5, un D810, … ,
chaque boîtier ayant sa propre zone de stockage)
Hervé LE GALL dit
Vous mettez le doigt pile poil sur le sujet qui fâche ! Je vous explique. Vous connectez votre reflex au NAS, qui le détecte. Le NAS va copier tout le contenu des cartes présentes sur le reflex dans le dossier que vous avez désigné sur le paramétrage. Il crée un sous-dossier par boîtier. Moi par exemple, j’ai un D4s, mes photos vont dans un sous dossier automatiquement nommé Nikon D4s suivi d’un numéro d’ID. Si je connecte un D7000 ou un D500 c’est idem. Nom du boîtier et numéro d’ID. Je pense que si je connectais un D4s de backup, il l’identifierait comme un boîtier différent et lui affecterait un numéro d’ID différent (j’ai jamais essayé). Par contre le truc un peu emmerdant c’est que si je branche le même jour le même boîtier sur le NAS, il va me copier mes sessions dans le même dossier.
Mais, n’empêche, c’est vraiment cool. Moi ici ça m’a changé la vie, purement et simplement, à plusieurs niveaux. D’abord, simplicité du système. On arrive devant le NAS, on branche, et pan ! Ça copie. Pendant ce temps là on peux ranger le reste de son matos. Ensuite, l’aspect sauvegarde automatique, cool. Je suis sûr d’avoir un backup de mes données sur le NAS, d’autant que ces données sont archivées telles quelles. Enfin, je n’ai plus à manipuler de cartes. Une carte XQD (surtout les premières générations de chez Sony) c’est super fragile. Là, j’ai une carte Lexar 64Go plus une carte CF Sandisk 32Go, elles ne bougent jamais de leur slot.
Voilà. Dernier détail important, il FAUT accéder au NAS via Ethernet. Ça aussi ça a changé notre vie, le jour où on a câblé nos bureaux. Sinon tout le reste, c’est que du bonheur !
JC BERNAZEAU dit
Merci pour ces infos.
Un dernier point toutefois avant de faire le saut je pense
Y-a-t-il un serveur FTP de disponible ?
(le saut se fera avec un PR2100)
Hervé LE GALL dit
Oui bien sûr. En fait, du côté des applications, j’ai dû tester un tiers de ce qui est disponible ! Il y a plein de fonctionnalités que j’aurais adoré tester et je n’ai pas encore eu le temps. C’est le cas (entre autres) de la possibilité d’interconnecter des caméras de surveillance IP avec le NAS MyCloud. Pour revenir à votre question, via la console d’admin du MyCloud on peut activer le téléchargement http, ou ftp ou P2P. On peut installer WordPress, phpMyAdmin, phpBB, aMule… Bref, il y a de quoi s’amuser pour celui qui en a envie !
JC Bernazeau dit
Oui en fait j’utilise ftp sur un NAS synology à partir de mon D5 pour vider mes cartes xqd sur un répertoire dédié et je trouve ce fonctionnement intéressant car il se fait à partir de mes 2 macs indifférament
Ce qui revient à faire dans le fond à ce que vous évoquez avec le vidage à partir de l’entrée USB sur le NAS. À ceci près en ce qui me concerne, que topologie du réseau étant, les macs ne seront pas situés au même endroit que le NAS , un hub est à proximité
Merci d’avoir échangé sur ces points.
La sécurité que vous avez évoquée sous Raid 5 entr’autres me pousse à « migrer » vers la solution WD NAS .
Hervé LE GALL dit
Tiens c’est pas con ! 🙂 Envoyer ses données par ftp directement à partir du D5… Avec le NAS MyCloud, ce qui est appréciable c’est qu’il n’y a aucune manipulation à faire, à part deconnecter le câble USB sur le reflex et sur le NAS, puis d’allumer le reflex. Pas besoin de réfléchir, ça se fait tout seul. L’autre avantage, c’est de pouvoir conserver une copie à l’état brut de ses données sur le dossier USB du NAS. Ce dossier, c’est comme un sanctuaire, en somme. Un endroit où je conserve mes données telles qu’elles étaient sur mes cartes, à la prise de vue.
Pour l’aspect RAID5, c’est aussi un des gros points forts du NAS WD. Notez que dans le module admin du NAS, le système renseigne en temps réel sur l’état des disques. Sur le NAS lui-même on a également des infos, par exemple sur la température des disques. Ça a été utile pendant la période de canicule, de connaître la température des disques durs Red du NAS.
N’hésitez pas à revenir échanger sur le sujet, surtout si vous avez un NAS WD !