Le cloud est une solution quasi indispensable pour tous les photographes, aujourd’hui. Pour ma part, j’en ai beaucoup testé, des solutions cloud. J’ai été un fervent supporter de hubiC, le cloud à la française proposé par OVH, jusqu’à ce que cette solution ne soit plus du tout en phase avec mes attentes. J’ai testé Google Drive, iCloud d’Apple pour finalement porter mon choix sur Dropbox. Un choix conforté par plusieurs paramètres, la stabilité, la fiabilité. Et, cerise sur le gâteau, l’interface avec la solution de NAS MyCloud développée par Western Digital. Il restait à tester un gros morceau de la scène cloud, l’incontournable Amazon Drive. Une proposition qui ne peut laisser personne indifférent, jugez plutôt. Un prix ultra attractif – 70€ TTC par an -, trois mois gratuits pour tester confortablement et surtout, surtout ! Un espace disque illimité, pour stocker tout ce qu’on veut. Photos, vidéos, documents, archives… Illimité. C’est l’argument massue du cloud Amazon Drive. Il fallait que je teste. J’ai donc ouvert un compte et les choses se sont très mal passées, du moins au début.
Amazon drive VS Dropbox
• Un support technique inexistant
Je me suis fait avoir comme un bleu. Impardonnable. J’ai commis la même erreur qu’avec Dropbox, ne veillant pas à décocher les fonctions de synchronisation, activées par défaut à la création du compte Amazon Drive. En résumé, j’ai viré les données synchronisées sur mon Mac, dans le dossier Amazon drive et naturellement, elles ont été supprimées du cloud. Ça m’a permis au moins de vérifier une première chose. La nullité abyssale du support technique d’Amazon, qui n’a jamais apporté la moindre réponse à mes messages. C’est un premier point négatif qui ne joue pas en faveur d’Amazon. En cas de problème, me voilà prévenu, je suis seul (mais j’ai l’habitude). Quand on compare cet état de fait avec la réactivité du support tech de structures comme Dropbox ou Western Digital, ça fait un peu peur. Bref. Une fois que tout était cadré, j’ai commencé à charger la mule. Pour ce faire, j’ai disposé pendant mes tests d’une bonne qualité de bande passante en upload (entre 10 et 20Mbps). C’est un paramètre important. Les utilisateurs bénéficiant de la fibre sont donc nettement avantagés, par rapport au débit faiblard de l’ADSL.
• Amazon drive est capable d’encaisser
Amazon drive encaisse l’upload sans broncher. Si vous avez une excellente bande passante, les perspectives sont lumineuses. J’ai ainsi recueilli le témoignage d’Édouard Puginier, le photographe et développeur de l’excellent logiciel GoodGrid. Édouard évoque ainsi l’upload massif de ses données (via Rclone), sur Amazon drive. « Avec la fibre, j’uploade au max de mes capacités, soit 200Mbps. En clair ça donne du 24 à 28Mo par seconde. » Un upload de 42 Go en 28 minutes, évidemment ça laisse rêveur. Donc, en clair, Amazon drive en upload, ça encaisse. Ici, pas de limitation de bande passante à la sauce hubiC. Si vous avez une grosse capacité en up (la fibre par exemple), Amazon drive est capable de vous suivre. En même temps, c’est Amazon, au sommet de la pyramide mondiale en matière de stockage de données. Et pour récupérer ses données, en download c’est idem. Édouard a aussi eu l’occasion de tester, quand il a eu besoin de rapatrier ses données. Il a ainsi récupéré 15To de données d’Amazon drive. La fiabilité est donc assurée dans les deux sens.
• Pour uploader plusieurs solutions
Du côté des applications, Amazon drive permet d’uploader à partir du Mac, soit via la webapp ou bien en utilisant une app dédiée qui est accessible par la barre de tâches sous MacOS X. C’est dans les préférences de l’app dédiée qu’on peut désactiver la synchro automatique d’Amazon drive ou de choisir les dossiers spécifiques à synchroniser. Il est également possible de demander à ne pas charger les fichiers masqués, une excellente idée dont Dropbox devrait s’inspirer, ce qui éviterait bien des galères avec certains fichiers systèmes Mac (comme les fichiers .DS_Store). Une app est également disponible pour le smartphone, sous iOS ou Android. Pour ma part, j’utilise l’app Android sur mon Nexus 6p. L’app mobile Amazon drive est certes moins élaborée que celle de Dropbox mais elle permet néanmoins de faire l’essentiel. Visualiser ses clichés, naviguer confortablement (testé en 4G), partager (via un lien public ou envoyer sous forme de pièce jointe).
• Des erreurs avec la webapp
Pour l’envoi de données, j’ai d’abord utilisé la webapp. Pour une raison indéterminée, un petit nombre de fichiers est rejeté par Amazon drive, qui le signale dans une liste avec la mention « L’ajout a échoué ». Le pourcentage d’erreur est certes très faible, mais il existe et c’est très agaçant, car c’est une singulière perte de temps, sans compter qu’on peut s’interroger sur la fiabilité du système. Il peut arriver aussi que des doublons soient détectés. Dans ce cas, une fenêtre s’ouvre et propose divers choix à l’utilisateur. Tant qu’un choix n’a pas été décidé, l’upload est mis en attente. En revanche, certains points sont intéressants. Par exemple, lors de l’upload, on peut visualiser en temps réel les fichiers uploadés. Notez que les jpeg sont visualisables en plein écran alors que les NEF, même s’ils semblent interprétés, ne sont visualisés qu’au format timbre poste.
• L’app dédié Amazon drive
L’application Amazon drive pour MacOS X permet également de charger des données sur le cloud Amazon drive. Pour l’avoir également testée, je peux dire qu’elle est très efficace. Certes, les fonctionnalités sont minimum. On choisit le dossier à uploader, le dossier de destination sur Amazon drive et c’est parti. L’app fonctionne en tâche de fond, elle permet de visualiser à tout moment le nombre et la taille des de fichiers restant à télécharger. En utilisant cette technique d’upload, je n’ai pas eu à déplorer d’erreurs comme c’était le cas avec l’upload via Chrome et la webapp. Donc un conseil, privilégiez cette app dédiée plutôt que la webapp pour uploader vos fichiers vers Amazon drive.
• Amazon drive, ce qui rend cette offre attractive
C’est du stockage de masse. C’est un peu plus rustique qu’un Dropbox, certes, mais bon sang ! C’est efficace. L’infrastructure est solide et Amazon n’impose aucune limite en upload. Vous pouvez uploader à fond les ballons si vous avez la bande passante qui va avec, comme l’ami Édouard avec sa fibre de course. Évidemment, le mot illimité fascine. No limit. Vous pouvez charger la mule autant que vous le souhaitez. Pour un photographe, c’est une perspective réjouissante. Vous pouvez accéder à vos photos de n’importe où, via un ordinateur ou un smartphone. Vous pouvez partager vos données. Reste un ultime paramètre, le prix. Imbattable, le prix. 70€ TTC par an pour un cloud performant et illimité, c’est cadeau ! Sans même parler des trois premiers mois gratuits la première année. Coût hors taxes mensuel 4,86€ autant dire pas grand chose. À ce prix-là, on aurait tort de s’en priver.
• Le choix. Amazon drive ou Dropbox ?
C’est vrai qu’Amazon drive propose une solution hyper attractive, notamment en terme de capacité et de prix. Quand on compare les 70€ d’abonnement en illimité avec les 120€ de Dropbox pour une capacité de 1To, on se dit qu’il n’y a pas photo ! Pourtant, je trouve que Dropbox propose un environnement qui me convient, avec des fonctionnalités de partage plus intuitives. Je vais donc conserver les deux. Sur Amazon drive, je vais sauvegarder l’intégralité de mes données, toutes mes données, les NEF, les fichiers jpeg, les fichiers prodés. Sur Dropbox, je vais continuer de sauvegarder mes best of avec les fichiers prodés et l’historique de traitement et d’utiliser les services de partage. Coût global mensuel 13,18€ HT. Pas franchement la ruine donc et l’assurance d’une sauvegarde efficace de mes données, de toutes mes données. Et ça, franchement, ça n’a pas de prix !
• merci à Édouard « Tazintosh » Puginier pour son témoignage. Retrouvez-le sur son site internet par ici.
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