J’utilise Capture One Pro 9 pour dématricer les fichiers NEF issus de mon reflex Nikon D4s. Les gens qui me connaissent un peu savent que je peux être parfaitement radical lorsqu’il s’agit de choisir des outils, matériels comme logiciels. Quand on est photographe, on travaille d’abord très égoïstement pour soi-même et pour paraphraser Sartre, l’enfer c’est les autres. Les photos que je fais, elles doivent d’abord me plaire, avant même d’avoir envie de les sélectionner et de les proposer à mes clients. Alors, être radical dans ses choix, c’est évidemment un premier pas. Ça vaut pour le matos, c’est pour ça que j’ai choisi Nikon, c’est une marque en qui j’ai confiance. Le pas suivant, c’est de savoir quel outil je vais utiliser pour travailler la matière brute (RAW) et essayer d’en tirer la quintessence. Pas facile et là encore tout est une question de choix. Pendant des années, j’ai utilisé – j’ai envie de dire comme tout le monde – le logiciel vedette de la spécialité, Adobe Lightroom, sans grande conviction. Je sentais que quelque chose m’échappait, un truc, un détail, une imperfection, un manque de fidélité. D’ailleurs, puisque je parle de fidélité, il suffit de comparer l’interprétation d’un fichier NEF dans Lightroom avec l’interprétation du même fichier dans Capture NX2 (le logiciel de référence estampillé Nikon) pour s’en convaincre. Et puis un jour, j’ai découvert Capture One Pro, utilisé par mon ami Mathieu Ezan, photographe aux Vieilles Charrues. La démonstration m’avait sidéré, seulement voilà. Changer de logiciel de dématriçage, ça ne se fait pas comme ça, d’un simple claquement de doigt, c’est presque aussi compliqué que de changer de marque. J’ai fini par installer Capture One Pro 7, la peur au ventre. J’ai approché ce nouvel outil, ce nouvel environnement auquel j’étais parfaitement étranger. J’étais absolument convaincu que Capture One Pro éclipsait Lightroom à tout point de vue, mais il fallait un déclic. C’est arrivé au début de l’année 2015, lorsque la version 8 de Capture One Pro a été rendue disponible. J’ai décidé de plonger corps et âme dans ce logiciel pendant plusieurs jours. C’est là que j’ai compris et que ce logiciel m’a dévoilé tout ce qu’il était en mesure de m’apporter. L’approche était radicalement différente de Lightroom, en revanche pour le résultat il n’y avait aucune comparaison possible… Aujourd’hui, j’utilise Capture One Pro 9 qui vient juste de sortir. Encore meilleur, encore plus abouti et toujours plus fidèle à mes fichiers NEF. Pour tout dire, je suis devenu un inconditionnel de Capture One Pro 9 et je pense effectivement que c’est le meilleur logiciel de dématriçage du marché. En même temps, quand on sait que son éditeur est Phase One, on imagine que ces gens en connaissent un rayon au chapitre qualité de l’image. Récemment, alors que Mathieu Ezan regardait un de mes clichés d’Archive réalisé aux Vieilles Charrues, il m’avait dit en souriant : « Toi, tu produis tes images avec Capture One Pro… » Avec l’abandon contraint et forcé de Capture NX2 par Nikon, il n’y a plus d’alternative, il faut faire des choix. Alors ? Pourquoi choisir Capture One Pro 9 plutôt qu’un autre ? Voici, à mon sens, sept bonnes raisons qui motivent l’utlisation de ce logiciel plutôt qu’un autre.
Capture One Pro 9, à découvrir d’urgence.
1- Capture One Pro 9 interpréte mes fichiers NEF avec précision
Il suffit de comparer l’interprétation d’un fichier NEF dans Lightroom avec celle réalisée par Capture One Pro 9 et celle faite par Capture NX2. Et de constater les similitudes d’interprétation entre Capture One Pro 9 et Capture NX2. Pour moi, c’est l’argument définitif.
2- Capture One Pro 9 permet une gestion dynamique du workflow
Capture One Pro 9 permet de copier un ensemble de paramètres de traitement d’une image pour l’appliquer à une autre image, voire à un ensemble d’images. Cette fonctionnalité permet de dynamiser radicalement le workflow.
3- Capture One Pro 9 sait gérer la couleur aussi bien que le noir et blanc
L’éditeur de couleurs, la balance des couleurs, sont des outils qui permettent de travailler les couleurs au plus profond de l’image. Avec la CaptureOne Pro 9 on dispose (enfin) de masques pour travailler avec précision certaines zones de l’image. Quant au mode noir et blanc, il est aussi puissant que pertinent.
4- Capture One Pro 9 dispose d’une interface personnalisable
L’interface personnalisable permet d’organiser les palettes d’outils en positionnant les outils de son choix, rangés à sa façon, selon l’ordre souhaité, ce qui permet de travailler plus rapidement et plus efficacement.
5- Capture One Pro 9 permet une gestion optimisée des catalogues
La version 8 permettait déjà la saisie et la gestion de mots-clés par image ou pour un ensemble d’images, permettant de retrouver une image ou un groupe d’images correspondant à une recherche précise. Capture One Pro 9 introduit désormais la notion de bibliothèque de mots-clés, permettant de gérer l’ajout ou la suppression de mots-clés sur une ou plusieurs images d’un simple clic.
6- Capture One Pro 9 gère mes sauvegardes
L’envoi EIP est une fonctionnalité majeure de Capture One Pro 9. En clair, il s’agit de pouvoir envoyer, sur la destination de son choix, une sélection de fichiers RAW, avec la portion de catalogue qui lui correspond, incluant tout l’historique de traitement. Grâce à l’envoi EIP, il est possible de sauvegarder les fichiers NEF traités sur un cloud (type hubiC) monté sur le bureau comme un disque lambda, via l’utilitaire Expandrive. Énorme.
7- Capture One Pro 9 intègre des outils de prise de vue en live
L’idée est d’interfacer son boîtier pour gérer la prise de vue en live view dans Capture One Pro 9, ce qui rend le travail en studio particulièrement aisé, pour du packshot par exemple. La version 9 propose même un outil témoin d’usure de la batterie, qui permet de visualiser le niveau de la batterie du boîtier connecté.
• J’aime. J’aime pas.
Il y a sûrement des tas d’autres raisons motivant le choix de Capture One Pro 9, tout comme il y a de petites imperfections agaçantes, au quotidien. Par exemple, il n’est pas possible d’utiliser autre chose que le point comme séparateur décimal, ce qui n’est guère pratique au jour le jour. Certains outils ne sont pas aisés à visualiser, comme les poignées de recadrage et parfois, d’une version à l’autre certaines lignes de menu ne sont pas traduites. Il arrive aussi que certaines fonctionnalités coincent, comme la sélection de couleurs en mode avancé dans l’éditeur de couleurs, mais rien qui empêche vraiment d’avancer. Je pense que Capture One Pro 9 fait partie de la famille des très grands logiciels du secteur de l’image numérique. D’ailleurs, j’ai entrepris de redévelopper avec Capture One Pro 9 certaines séries de clichés qui avaient été traitées avec Lightroom. Si vous aussi vous souhaitez découvrir Capture One Pro 9, téléchargez une version gratuite. La version d’essai dure trente jours, ça vous laisse du temps pour tester tranquillement Capture One Pro 9 et découvrir tout ce qui fait la pertinence de ce logiciel d’exception.
• vous pouvez découvrir les spécifications de Capture One Pro v9 et en télécharger une version d’évaluation sur le site de Phase One
Tony dit
Hello Hervé,
Parfaitement d’accord même avec des CR2. Cela ne sort pas pareil avec les autres « dématriceurs ».
Dans le domaine des bémols, je trouve l’outil de correction des tâches peu pratique et performant, mais bon, il faut bien lui trouver des défauts,
Au plaisir
harvey dit
Salut Tony,
oui ça marche aussi pour les CR2 ! J’ai volontairement mentionné le format NEF puisque c’est le format que j’utilise chez Nikon, mais Capture One Pro 9 supporte de très nombreux boîtiers (environ 400).
Autant je suis d’accord avec toi sur certaines imperfections, concernant l’outil de suppression des tâches de capteur c’est un outil fabuleux. D’ailleurs cet outil est un outil deux en un, il permet de gommer des imperfections ou de supprimer des tâches de capteur. Pour les tâches de capteur C1Pro est très doué, il peut éradiquer une tâche dans un environnement complexe. Ce que j’apprécie aussi c’est que si je fais une série de clichés avec des tâches de capteur qui se répètent, je peux copier le traitement de la ou des tâches et l’appliquer aux clichés de mon choix.
En fait, C1Pro est un outil d’une remarquable complétude mais il est aussi vachement complexe. C’est un soft qu’il faut apprendre à maîtriser, il est nettement moins intuitif que Lightroom par exemple. En revanche, quand on commence à maîtriser le bouzin et qu’on bosse avec en profondeur, wouah !
En ce moment je bosse sur les courbes de couleurs, l’éditeur de couleurs, le mode noir et blanc (qui est une tuerie). Je ne connais pas un seul photographe qui ait essayé C1Pro et que ce logiciel n’ait pas convaincu, ne serait-ce que dans la parfaite exactitude d’interprétation des fichiers RAW. En plus avec la V9 les gars de Phase One ont encore amélioré les algorithmes de couleurs, de contraste, …
Bref, Capture One Pro est un grand logiciel. J’y retourne 😉
Et Joyeux Noël !
Michel Raj dit
Merci Hervé pour cette info canon !
Je m’en vais l’essayer, pas convaincu par LightRoom, et devant quitter (un jour) Aperture, voilà une superbe alternative.
Un point faible pour moi : le prix. Mais ceci, uniquement parce que la photo est encore pour moi un loisir et non une source de revenus.
harvey dit
Aperture est mort et enterré, on fait avec. Je pense que la meilleure alternative à Aperture c’est Capture One Pro 9. Quant aux qualités de ce logiciel, j’en découvre des nouvelles quasiment à chaque utilisation.
Mille dit
Une question : est ce que Capture One prend en charge les Plug In ?
Du type Nik Software pour ne pas les citer…
harvey dit
Je ne suis pas utilisateur des plugins Nik mais il me semble avoir vu passer des commentaires d’utilisateurs de C1Pro qui travaillent avec ces plugins.
Mille dit
Merci de l’info !