Voilà, c’est fait. Et de vous à moi, c’est pas trop tôt. Nikon annonce enfin une salve de nouvelles optiques parmi lesquelles un standard, un navire amiral, une pièce maîtresse dans toute gamme optique qui se respecte. Rien de moins qu’un 24-70mm, le zoom trans-standard par excellence. Ça faisait un bail qu’on l’attendait, qu’on l’espérait, compte tenu de l’ancienneté du précédent modèle qui était sorti des cartons de mémoire en 2007. Alors un nouveau 24-70mm estampillé Nikkor, franchement, c’était pas du luxe, d’autant qu’à la crèmerie d’en face, on s’était fendu depuis un moment d’un 24-70mm dont on nous répétait, à l’envi et à juste titre il faut en convenir, qu’il était sublime, à f/2.8 et à toutes les focales. Car le challenge du nouveau Nikkor 24-70mm, il est bien là. C’est d’être bon, beau, précis, razor cut à toutes les focales, du grand angle à 24mm au petit télé à 70mm, en passant par toutes les focales aussi indispensables au photographe que 35 ou 50mm. Un caillou universel, en somme. Avec ce nouveau modèle, Nikon met les petits plats dans les grands, ajoutant un nota bene de luxe, la stabilisation. La marque jaune renouvelle son offre avec cette optique premium, se garantissant au passage une lisibilité parfaite en matière d’optiques face à son rival de toujours, Canon, à qui elle emprunte aussi, au passage, un prix public stratosphérique, puisque Nikkor 24-70mm est annoncé sur un segment tarifaire proche de son alter ego rouge. Il faudra en effet débourser près de 2500€ TTC pour monter ce bijou sur votre reflex Nikon. Les indécis pourront toujours continuer à utiliser l’ancien modèle qui, selon mes informations, devrait rester au catalogue.
Nikkor 24-70mm f/2.8 VR. Une certaine idée de la perfection.
• Nikkor 24-70mm f/2.8E ED VR. La symbiose optique ?
J’ai l’impression que ce nouveau caillou est l’aboutissement de tout ce que Nikon sait faire en matière optique. Il intègre une lentille asphérique ED qui non seulement va permettre de corriger les aberrations chromatiques mais qui garantit aussi une qualité d’image parfaite sur l’ensemble de la zone de prise de vue, on peut donc s’attendre à une qualité d’image de niveau premium, avec une dynamique et un piqué dantesques sur l’ensemble de la surface de l’image et à toutes les focales. Rien que d’écrire ces mots-là, ça fait frissoner le photographe que je suis, d’autant que vous n’êtes pas sans ignorer que ce type de zoom est véritablement ma tasse de thé, grand amateur de 24-120mm f/4 que je suis. Une image pure, sans aucun défaut, sans aberrations, avec un piqué et une dynamique sur les focales essentielles, comment ne pas être attiré ? D’autant qu’avec le bonus stabilisation, Nikon réalise sans doute ici la quintessence de l’optique, la symbiose, l’accord parfait. On nous annonce un système de réduction des vibrations autorisant l’utilisation de vitesse d’obturation jusqu’à 4 fois plus lente, évidemment, ça laisse rêveur. La stabilisation sur ce type d’optique n’est pas aussi radicalement essentielle que sur des focales plus élevées mais c’est indubitablement un plus. En revanche, quand Nikon annonce l’intégration d’un moteur ondulatoire (SWM) une fois et demi plus rapide que l’actuel 24-70, on tend l’oreille. Ça signifie un autofocus plus rapide, plus réactif et ça, ça n’a évidemment rien d’anecdotique. Nikon intègre aussi sa technologie de diaphragme électromagnétique qui fait déjà des miracles en matière de cohérence d’expo (notamment sur la prise de vue en rafale) sur des optiques récemment introduites, comme les nouveaux 500 et 600mm f/4. Au menu, traitement nanocristal sur l’ensemble des lentilles, lentilles fluorine avant et arrière pour une meilleure résistance à l’humidité, aux poussières. Et pour la petite histoire, notez le diamètre de la lentille frontale, 82mm.
• Je suis ton nouveau meilleur ami.
I am your new best friend. Les gens de chez Nikon ne manquent pas d’humour mais ils savent bien que ce caillou est la quintessence même de l’optique. J’ai toujours été convaincu que l’équipement idéal construit autour d’un reflex professionnel se charpente autour de deux optiques indispensables : un 24-70mm et un 70-200mm avec éventuellement, s’il reste un peu de place dans le sac, un petit télé-convertisseur pour doubler la focale et monter à 400mm, au cas où. Jusqu’à ce jour, je me lamentais, je traînais des pieds en maugréant sur le fait du manque de lisibilité de la gamme Nikkor, avec notamment un trou dans cette gamme sur le segment 24-70mm à f/2.8. C’est désormais chose faite et à en juger par les images que j’ai vues, réalisées avec ce nouveau caillou, ce Nikkor 24-70mm f/2.8 va nous en mettre plein les mirettes et accessoirement vider notre compte-épargne. Au prix public annoncé, il vous faudra débourser la bagatelle de 2500€ (2083€ HT) pour loger votre nouvel ami dans votre fourre-tout. Disponibilité fin août.
• Le coup de maître de Nikon.
De vous à moi, j’ai rarement eu autant envie d’utiliser une optique Nikon que ce Nikkor 24-70mm f/2.8 VR. D’abord parce que là on est, pile-poil, dans mes focales de prédilection, pour 70% de mon travail de photographe au quotidien. La perspective de voyager léger, de trimballer mon petit sac Nikon, avec mon D4s et un 24-70mm de ce calibre, moi, ça me laisse rêveur. Ensuite, il y a naturellement l’aspect hautement qualitatif de l’image produite, surtout avec un reflex fullframe. J’imagine la dynamique d’utilisation de ce nouveau 24-70mm sur un D750, un D810 ou évidemment sur un D4s. Aucun doute possible, avec Nikkor 24-70mm f/2.8 VR, je pense que Nikon réussit un coup de maître. Reste maintenant à embarquer mon nouvel ami sur mon D4s et sur mon terrain. Et le plus tôt sera le mieux…
• Aujourd’hui, Nikon a également annoncé AF-S NIKKOR 200-500mm f/5.6E ED VR, un zoom de calibre king size, disponible mi-septembre 2015 au prix public estimé de 1599€, ainsi qu’un grand angle lumineux AF-S NIKKOR 24mm f/1.8G ED qui sera disponible mi-septembre au prix public estimé de 849€. On en reparlera prochainement !
• en savoir plus sur le nouveau 24-70mm f/2.8 VR sur le site de Nikon.