Aussi sûrement que la vidéo a tué les stars de la radio, la photo numérique qui dématérialise la photographie en la transformant en pixels transmissibles via n’importe quel support numérique ou informatique est en train de dégrader lentement mais sûrement le commerce de la photographie. Non seulement la photo numérique a engendré une génération spontanée de « nouveaux photographes » mais je crois aussi qu’elle a banalisé le concept même de photographie. D’ailleurs les photographes pros souffrent de cette situation et les manifs et autres actions d’éclat de cette profession me font malheureusement penser au chant du cygne de toute une profession. La photographie est devenue un objet banal, qui se consomme comme la musique numérique, gratuitement. Je reçois régulièrement des emails d’amateurs ou de fans qui sollicitent de ma part l’envoi d’une ou de plusieurs photos de concerts, sous sa forme numérique bien sûr, comprenez gratuitement. Car le numérique n’engendrant pas de frais, il est sans valeur. Parfois, le ton des emails est très drôle, voire franchement désopilant. Un type m’avait ainsi envoyé un email en me demandant des images sans filigrane, car il avait testé l’impression sur son imprimante à jet d’encre et le résultat n’était pas à la hauteur de ses espérances, la filigrane étant trop visible sur l’impression papier. Le quidam voulait « redécorer son appartement avec des photos de concerts » (sic) mais si possible sans ce maudit copyright. Et parfois le ton est beaucoup plus direct…
J’ai reçu un email la semaine dernière d’un internaute vivant dans les Antilles françaises. Appelons-le Léon* (*prénom d’emprunt). Donc Léon s’est fendu de la demande suivante, que je vous livre in extenso, texte d’origine. « Je suis au Antilles à Saint Martin. J’ai vu une superbe photo de Jean-Louis Aubert sur le site cinquième nuit. Peux-tu m’indiquer la démarche à suivre pour l’avoir en haute résolution ? J’attend une réponse assez rapide. Merci. Léon » Interloqués par le contenu, nous avons répondu à Léon : « Qu’entendez-vous par « m’indiquer la démarche à suivre pour l’avoir en haute résolution ? » Et à cette question, Léon nous a répondu avec beaucoup d’aplomb : « Je souhaite me procurer le fichier informatique de la photo de Jean-Louis Aubert sur le site cinquième nuit car je suis fan de lui. Un copain qui a un traceur pourrait m’imprimer un poster de 50×70 cm à condition que j’ai un fichier « jpeg » de bonne qualité (résolution 200 dpi)… » On aurait pu en rester là mais on a souhaité gratter un peu, pousser Léon à comprendre lui-même le grottesque de la situation : « D’accord. Mais le photographe dans tout ça ? » Et là, Léon a compris et nous a adressé cette réponse douce amère : « Rassurez-vous, on s’est cassé de la France car on sait que rien n’est gratuit là-bas. Indiquer moi les conditions. Salutations, Léon. » Allez ! On a fini par dire à Léon que les photos de Cinquième nuit ne sont pas à vendre et encore moins à donner. Mais de ce témoignage, on peut tirer de nombreuses conclusions. Entre autres, que la photographie devient plus que banale, que des médias comme internet fournissent désormais une pléthore d’images en leur ôtant au passage une valeur pécunière. Avec le développement du matériel, la baisse des prix, la gratuité virtuelle de l’acte photographique, c’est tout un pan de l’activité qui est en train de s’effondrer, aussi sûrement que l’industrie du disque et de la vidéo. Des agences qui ferment, des magazines qui mettent la clé sous la porte, des photographes qui manifestent, des marchés qui se réduisent, des tarifs qui baissent. La photographie va mal et il est temps que ça se sache.
Benjamin dit
(J’vais être chiant hein mais…) « Les photos de Cinquième nuit ne sont pas à vendre et encore moins à donner » Bah du coup je comprends pas pourquoi tu fais des photos où que tu te plains 🙂 « Les photos ne sont pas à donner » : bien sur le photographe ne bosse pas gratos. Mais pourquoi ne sont elles pas à vendre ? J’ai loupé quelque chose ?
harvey dit
@Benjamin Pas à vendre au grand public.
Benjamin dit
Ah ouais ? C’est dommage trouve-je. Pourquoi ? J’imagine que t’as des arguments, mais je trouve que ça fait un débouché en plus. Pour ma part je vends mes images en tirages d’art (enfin quand c’est une demande particulière ou une expo, c’est pas quelque chose que je mets en avant systématiquement)
Laurent Bervas dit
ben en fait il t’arrive juste la même chose qu’il arrive aux musiciens et aux journalistes. Il faut juste inventer de nouveaux modèles économiques … et c’est vrai que C pas facile 🙂
Bise du maroc :-*
Lily dit
Bonjour Hervé,
…je relis Baudelaire ,et la façon dont il envisageait la naissance de la photographie ,le tort que cela allait causer aux peintres , la banalité des images qui allaient proliférer ,la ‘vulgarité'(> vulgus) qui en découlerait,tout ça…
Et…et…je me marre , parce que ce qui arrive à votre profession, franchement,était déja écrit noir sur blanc!
C’est à relire, vraiment… l’espèce de mouise que vous décrivez et dans laquelle sont les photographes aujourd’hui ressemble bigrement à celle dans laquelle les mêmes ont mis (beaucoup) de peintres d’alors!
…
Le téléscopage de votre billet ,là ,avec les mots du père Baudelaire… c’est juste…parfait!
Bien à Vous,et
Bonne chance !
signé : un peintre .
(de 26ans.)
:o)
harvey dit
@Laurent inventer de nouveaux modèles économiques, vieux serpent de mer ! En France je ne voudrais pas être dans les pompes de Fredo qui se retrouve avec le cadavre de Hadopi dans le placard ! Prends soin de toi.
harvey dit
@Lily ce message me touche particulièrement. Il y a bien des années, j’étais lycéen et parmi mes amis il y avait un jeune peintre plein de talent, fils d’un peintre de renom. Il dessinait sur mes photos au fusain et notre complicité faisait mentir ceux qui pensaient, comme Baudelaire, que la photographie allait tuer la vague impressionniste. Baudelaire photographié par Nadar s’était un peu calmé sur le sujet. En revanche je ne pense pas que les situations soient comparables. Aujourd’hui le numérique bannalise l’image autant qu’il bannalise le son, la vidéo. C’est un pan entier qui s’écroule : photo, musique, cinéma, vidéo, télévision, …
Olivier Bruniels dit
Mouais… je connais bien cet aspect de la photographie que tu décris là, et ces personnes en particluier. Ces gens n’ont aucune idée de la valeur qu’une photo représente, et probablement n’achèreont pas plus un beau livre en librairie , parcequ il n’y a aucune passion en eux pour ce que nous faisons. Cependant L’Internet est une gallerie permanente accessible à tous et donc à des clients potentiels aussi, cela ouvre le travail d’un photographe au monde, il y’a donc des avantages et des inconvénients. L’inconvénient, c’est la copie, mais comme toutes copies, il y’a le copyright avec les conséquences que cela comporte. Mais que peut-on faire avec une sortie Web 10×15, si ce n’est la coller sur un frigo ou s’attirer des emmerdes?
Le phénomène que tu décris là existe depuis longtemps, la vulgarisation photographique existe depuis bien avant L’Internet, et personnellement je ne m’en inquiète pas, car encore faut-il avoir les connaissances tehcniques, artistiques nécessaires pour faire de la photographie.
Beaucoup de ces nouveaux « pseudo » « photographes » qui se décrivent comme tels, ont-ils réellement les connaissances néecssaires, à qui s’adressent-ils réellement, quelles sont leurs attentes? Créer des images cela s’apprend, c’est un métier à part entière, ne fusque que pour un simple packshot, sans parler du style life ou de la food, autant de domaines qui nécessitent de réelles connaissances pour la pratqiuer, mêmes des praticiens aguréis dans cerraines disciplines puevent s’avérer médiocre dans les domaines cités, à chacun sa branche , son métier… Tant qu’il existera des demandes vénales et des praticiens compétents pour les réaliser, la photographie continuera d’exister…Je pense que les gens qui n’ont pas un potentiel photographique ne sont donc pas une concurence, ils n’apportaient rien avant le numérique, pas plus après. Ils ont jsute un accès différent à la photographie ou à ce qu’ils considèrent comme telle. Mis à part la suppression de certains secteurs, ou la disparition(progressive) du film la photographie plutôt que de se dégrader mue, ou si elle est se dégrade (ce qu’on peut penser aussi), elle est davantage le reflet d’une société dont le mode de vie se dégrade peu à peu ou mue, voir les deux…
harvey dit
@Olivier Bruniels merci pour ton témoignage, ton analyse aussi brillante que pertinente et j’ai envie de dire aussi rassurante. Un jour une gamine est venue me voir après un concert, en me disant qu’elle avait imprimé des photos de concerts « récupérées » sur mon book Cinquième nuit. J’avais été à la fois touché par son témoignage de sympathie et intérieurement un poil agacé. Mais voilà, c’est un peu la régle, si tu te montres tu prends le risque d’être vu. Bonne route à toi et à bientôt, sur Shots.
jm dit
looooool
je découvre cette page en fouillant avec google
mais qui est donc ce photographe qui vise les yeux ouverts ?
ahhh ; je sais pourquoi :-)) surement pour éviter de se prendre un coup de ‘canon’ sur la crane (c vrai que harvey regarde plus la scène que ceux qui sont dans la fosse
Kenav
;-)))))) private joke
harvey dit
@jm « mais qui est donc ce photographe qui vise les yeux ouverts ? » ça, c’est quelqu’un qui me connaît bien 😉 j’espère que tout va bien chez toi ! Si tu passes par Brest, on boit un godet au Vauban !
St-John dit
Quelle médisance de toutes ces personnes, c’est quand même incroyable, et ils s’obstinent à être niais.. Un photographe est un artiste, de ce fait, chaque photos doivent être rémunérées..
“Peux-tu m’indiquer la démarche à suivre pour l’avoir en haute résolution ? J’attend une réponse assez rapide.?”
Ahaha, j’en rigole encore, quel ignard, qui a de plus quitté la France parce que tout est cher, mon dieu, un crétin en moins me direz vous 🙂
Ce qui prouve bien que tout doit être gratuit aujourd’hui.. Du style, si j’avais été sur place au concert de Aubert, j’aurais aussi pu faire la même photo, « vas y prête ta photo, fais pas le radin »
Quelle misère quand même, la musique est rongée par ce cancer et la photo aura la peau des autres..
Eddy dit
Ne pas vendre un tirage (pas un fichier, je dis bien un tirage) ux particuliers, je n’en vois absolument pas l’utilité.
harvey dit
@Eddy Oh la ! Double négation dans la même phrase, je pige pas bien le sens (désolé). Est-ce que tu veux nous dire que tu ne vois pas l’utilité de vendre un tirage ? Ou bien que tu ne vois pas l’utilité de refuser de vendre un tirage à un particulier ? Dès que j’aurai compris la question, c’est promis, je te répondrai ! 🙂
mulet dit
Effectivement notre epoque est gangrenee par ce principe que tout le monde doit beneficier des fruits des efforts de ceux qui se donnent (un minimum) du mal pour produire quelque chose… et que si on ne le fait pas, on est pas solidaire, on est pas poilitiquement correct… on est presque anatheme. mais ceci touche presque tout, pas simplement le numerique, pas seulement la photo. D’un autre cote dire qu’un artiste doit etre remunere pour chacune de ses oeuvres, c’est une betise, reductrice pour la dimension artistique. Ce n’est pas vrai non plus qu’on puisse assimiler toute photo a une oeuvre d’art, certaines ne sont que des photos. l’art, l’interpretation personnelle d’une perception au travers de la sensibilite unique d’un individu ne peut etre reduit a quelque chose qu’on fait pour etre remunere. Un artiste aussi pauvre qu’il soit continuera toujours a produire des oeuvres, a exprimer/exterioriser sa sensiblite et ses perceptions au travers de ses oeuvres. cela s’est verifier pour beaucoup d’artistes dans de nombreux domaines.
au final une belle oeuvre sera toujours consideree comme telle, qu’elle ait donne lieu a une belle remuneration ou pas. Et son auteur restera a jamais associe a elle. c’est le propre de l’art.
tous les domaines artistiques ont derives vers des fonctionnements orientes vers la production de benefices pecuniers, mais cet effet de bord est tout sauf le but de chacun de ces domaines. prenez par exemple les plus beaux morceaux de musique classique et baroque, aujourd’hui libres de droits, a l’epoque de leur realisation generalement mal remuneres… pourtant, copies, reproduits, reinterpretes un nombre incalculable de fois, qui pourrait dissocier Bach de ses « oeuvres pour orgue » ou Mozart de son « requiem » ?
l’ere numerique rend plus facile et plus rapide la propagation de la culture, et donc de l’art qui en est un des piliers. mais l’art lui-meme n’en souffre pas, seulement ceux qui tentent d’en retirer de l’argent. En photographie il y a un double aspect art/travail. si on peut affirmer injecter un aspect artistique lors des prises de vue effectuees dans le cadre de son travail, il est au contraire assez malvenu d’esperer une remuneration pour celles realisees pour l’art.
le travail est une commande, et en tant que tel se remunere. l’art lui, est spontanne, qu’il genere des retombees financieres ou pas n’en est qu’un aspect secondaire (meme si c’est presque toujours le cas pour les oeuvres interessantes).
aujourd’hui tout le monde peut faire des photos, deja moins de monde quand il s’agit de faire de la photo, et encore moins quand il s’agit de produire une oeuvre majeure. La musique est un langage libre d’acces et pourtant parmis toutes les personnes qui composent, toutes ne sont pas des Bach ou des Mozart 😉
harvey dit
@mulet merci pour ce message, c’est toujours agréable de lire une prose intelligente et bien amenée. Il faut dire que la préoccupation majeure des photographes pros est d’obtenir une rémunération juste de leur travail et c’est ce qui devient de plus en plus problématique. La photo de Jean-Louis Aubert en est je crois un bon exemple. Aujourd’hui, l’ère numérique, celle dont vous dites avec raison qu’elle rend plus facile et plus rapide la propagation de la culture, a aussi ses effets pervers, sur la musique, le cinéma, la vidéo, la photographie, …
Eddy dit
Je réponds un peu tard (peu de temps libre)
Je voulais donc savoir pourquoi refuser de vendre un tirage à un particulier. Puisqu’en tant que particulier, si le photographe refuse de vendre un tirage… je ne vois pas bien qui le lui vendra (à part à attendre un poster en papier glacé moche dans un magazine…)
Après il y a la question du prix. Mais refuser sans discussion aucune, je ne comprends pas. Il ne cherche en rien à te voler ton travail. Tu as critiqué longuement ceux qui veulent tes fichiers numériques gratuitement. Là ce n’est pas le cas.
Enfin, en 2 mots, si tu fais tes photos pour les garder pour toi et les voir publier uniquement, c’est privé les seules personnes qui seraient à même de réellement les apprécier, les fans des groupes que tu shoots.
harvey dit
@Eddy c’est simplement une question d’éthique, de professionnalisme. Mon job c’est de bosser pour des publications, pas d’aller vendre mes clichés au premier quidam qui en fait la demande. Et puis il y a un truc qui semble vous échapper, c’est les autres paramètres du cliché, en dehors du photographe : il y a l’artiste (ou le groupe) et son image. Il n’est pas possible de vendre sans un consentement de l’artiste, de son management, de sa maison de disques, de son producteur et, accessoirement, d’envisager une rétribution financière sur les ventes. Il y a beaucoup d’angélisme à croire qu’on peut se faire un peu de monnaie en revendant ses clichés à des particuliers ! Maintenant, à chacun de voir midi à sa porte. Pour ma part, je n’ai jamais revendu un cliché et pourtant Dieu sait si ce ne sont pas les sollicitations qui ont manqué ! Les quelques rares tirages originaux portant ma signature ont été faits pour des opérations caritatives, comme la rétrospective Christophe Miossec réalisée au profit d’Emmaüs.
Fizmoo dit
Bonjour,
je ne suis pas un professionnel de la photographie, juste un gars qui fait des photos par plaisir. Cependant, je rencontre à peu près le même problème à mon niveau d’amateur : je propose à des modèles amateurs des séances contre tirage + CD. Je fourni 2 tirages parmi une dizaine photos que j’ai retouchés. J’ai déjà eu une « modèle » qui souhaitait poser mais voulait être rémunérée car elle « ne voyait l’intérêt de poser pour un CD de quelques centimes ». J’ai d’autre modèles qui souhaitaient avoir plus de tirage de la séance réalisée éventuellement contre payement. Quand je leur indique que je leur fait payer uniquement le prix de l’encre et du papier soit 3 € par tirage … il n’y plus personne ! Avec les prix très bas pratiqués sur internet, il semble que certaines personne ne comprennent pas qu’un tirage de qualité a un prix.
Sinon, j’ai un 5D Mark II dont je suis pleinement satisfait.
harvey dit
@Fizmoo tu as raison de mettre le mot modèle entre guillements, car le modèle n’est pas pro et ne peut donc a priori prétendre à la rémunération d’un modèle pro. A dire vrai ça peut être assez délicat, il faut vraiment que les choses soient claires, bien cadrées avec le ou les modèles qui pourraient venir revendiquer un droit à l’image.
Concernant ton 5D Mark II, je suis heureux pour toi. Il n’y a rien de mieux pour un photographe que d’être en phase avec son matos.
Fizmoo dit
@Harvey Pas de problème pour le droit à l’image. Nous signons une autorisation de publication (rédigée par une avocate) qui me couvre. Ceci-dit, lorsque je propose les photos à des magazines, je demande tout de même à la personne photographiée si elle est d’accord ou pas, question de principe, même si j’ai une autorisation signée. De la même façon, certaines m’ont demandé de ne pas mettre certains clichés en ligne, ce que j’ai fait. Là encore c’est une question de principe.
Pour le 5D Mark II, je dois dire que je n’ai pas rencontré de problème d’autofocus alors que les conditions de lumière dans un studio ne sont pas toujours optimum. En gros, à condition égale, mon ancien 30D pouvait patiner là ou le 5D Mark II se balade. Pour la netteté, je suis bluffé, il n’est quasiment pas nécessaire d’accentuer les raw alors que c’était obligatoire sur le 30D. Un autre point que j’apprécie sur ce boitier est le système anti-poussières, j’utilise essentiellement des focales fixes et je change donc assez souvent d’optique. Là encore, je suis impressionné, pas une seule poussière alors que le 30D en aurait déjà quelques unes.
harvey dit
@Fizmoo entre la photo de studio et la photo de concert, les conditions de prise de vue ne sont pas identiques. Une basse lumière avec un sujet statique n’a rien de comparable à un sujet en mouvement. Les problèmes que j’ai pu rencontrer avec mon 5DII ont été confirmés par pas mal de photographes. Ils avaient tous acheté leur boîtier sur la période mai-juin 2009. Je pense que sur ce laps de temps, les contrôles de sortie d’usine n’ont peut être pas été parfaits mais je n’affirme rien. J’ai émis cette hypothèse auprès de Canon sans avoir de réponse claire. Pour moi la page 5DII est tournée, mais je garde de cette expérience une grosse amertume vis à vis de Canon (ils le savent d’ailleurs). Le problème c’est que je ne suis pas le seul à avoir eu une expérience douloureuse avec ce boîtier. On en reparlera sûrement dans un prochain billet, ici sur Shots.