J’ai toujours pensé que la configuration parfaite, en matière d’optiques, tenait dans ce qu’on désigne sous le terme de sainte trinité. En résumé, une triplette d’optiques permettant de couvrir un range allant du très grand angle au téléobjectif, en clair de 14 à 200mm. Lorsque j’ai quitté Canon pour rejoindre Nikon, il y a bientôt quinze ans, j’avais déjà cette idée en tête. À l’époque, pour des raisons essentiellement pécuniaires, je m’étais contenté de monter sur mon D3s l’excellent 24-120mm f/4 et le superlatif Nikkor 70-200mm f/2,8 VRII.
Lorsque je suis passé au mirrorless, avec Nikon Z6, j’ai choisi Nikkor Z 24-70mm f/2,8S, avec lequel je couvrais l’essentiel de mes besoins en reportage. Pour voir plus loin, je pouvais toujours compter sur mon 70-200 f/2,8 via l’adaptateur FTZ. J’ai eu l’occasion de tester Nikkor Z 14-30mm f/4, un excellent caillou au range intéressant, même si… Oui, en photo, il y a toujours un « même si », on y reviendra.
Nikkor Z, de 14 à 200
• Nikkor Z et Nikon Z9. L’accord parfait.
Puis Nikon Z9 est arrivé et avec lui tellement d’innovations, de puissance, de capacités. Je retrouvais mes marques, celles d’un monobloc lourd, incroyablement performant, polyvalent, endurant, autant de qualités que j’avais connues avec Nikon D4s. C’est avec Z9 que les choses se sont accélérées. Avec Nikkor Z 24-70mm f/2,8S j’avais pris des habitudes de travail, tant en matière d’ergonomie qu’au niveau qualitatif de cette optique premium. J’ai finalement décidé d’échanger mon 70-200 en monture F pour son alter ego en monture Z. Alter ego ? Sans faire offense à l’excellent zoom en monture F, son successeur en monture Z est un cran au dessus, ne serait que par son ergonomie et sa conception natives, pensées pour la monture Z. Bref, j’avais désormais entre les mains deux des meilleures optiques Nikkor, un range de 24 à 200, soit à la louche 90% de mes besoins en matière d’optiques. Pour le reste, je pouvais toujours sortir Nikkor 14-30mm f/4.
• De 14-30 à 14-24
Nikkor 14-30mm f/4 produit d’excellentes images, parfaitement piquées et pourtant c’est une optique que j’utilise très peu. À cela plusieurs raisons. D’abord, il y cette limitation en matière d’ouverture. Mais ce n’est pas le plus important. Ce qui me retient, surtout, c’est l’ergonomie de cette optique. On dira ce qu’on veut mais ce 14-30 n’est pas construit comme peut l’être Nikkor Z 14-24 f/2,8S. Et que dire de l’ergonomie ! Les ingénieurs de chez Nikon ont du bosser comme des dingues pour s’affranchir de l’énorme lentille frontale (souvenez-vous du mythique 14-24 en monture F) et proposer une optique capable d’embarquer des filtres (et des gélatines). Le tout dans un format très compact et un poids plume. Autant de raisons de choisir Nikkor Z 14-24mm f/2,8S.
Reste le prix, le nerf de la guerre. Quand un 14-30 s’affiche à 1549€*, le 14-24 avoisine allègrement la barre des 2800€*. En clair, le 14-24mm f/2,8S coûte quasiment le double du 14-30mm f/4… C’est évidemment un paramètre que j’avais pris en compte pour lui préférer, à l’époque, le 14-30.
Aujourd’hui, je me dis qu’il est temps que je boucle la triplette, avec Nikkor Z 14-24mm f/2,8S. Trois optiques premium de la ligne S, un range fantastique, une ouverture constante, une ergonomie et une construction parfaites et j’en passe… Après tant d’années à en avoir rêvé, la Sainte Trinité a enfin rejoint mon sac. Ite missa est !
(*prix public hors promotions)
• cet article n’est pas sponsorisé
• Actuellement de nombreuses remises sur les boîtiers et optiques, plus d’infos sur le site Nikon