Monochrome. Chaque fois que j’entends ce mot, je pense inévitablement à Sabine Weiss. À ma rencontre avec cette charmante personne, au regard lumineux et plein de malice. Quand j’ai appris son décès, fin décembre de l’an passé, j’ai été rempli de tristesse et de nostalgie. J’entends encore sa voix rieuse, nous racontant son parcours de photographe de mode. Je l’entends évoquer ce milieu, les shootings, l’insouciance et l’optimisme de l’après-guerre, son travail pour Vogue, Chanel, … Les conditions de travail parfois rocambolesques. Sabine Weiss est une photographe dont le nom restera pour toujours associé, pour moi, au talent mâtiné d’humanisme et de simplicité. Elle avait cette façon très directe de dire les choses, très cash, parfois brute de décoffrage et c’est ce qui en faisait le charme. Voilà, c’est le mot. Sabine Weiss était aussi charmante que son talent. Je l’aimais beaucoup, elle fait partie de mon panthéon de la photographie.
Monochrome. Découvrez l’autre monde
Quand elle avait lâché, au détour de l’évocation de ses souvenirs, qu’elle affectionnait particulièrement de travailler en noir et blanc pour la mode, parce « c’était plus facile », j’étais resté bouché bée. Avec le recul, je pense que c’était une petite ironie mais je n’en suis pas sûr. Il faut s’appeler Sabine Weiss, avoir un parcours comme le sien, une œuvre de son calibre, pour pouvoir se permettre une telle affirmation. Je me souviens avoir tourné cette phrase dans ma tête pendant un bon moment. Plus facile, plus facile, tu parles ! Non. La photo en noir et blanc, pour le commun des mortels, ce n’est pas plus facile, ma chère Sabine. Je crevais d’envie de le lui dire. Las ! Quand je l’ai eue en face de moi, j’ai juste réussi à balbutier quelques mots convenus, ma gouaille éclipsée par son regard pétillant.
• Les voleurs de couleurs
Sept ans après, j’y repense souvent. Je viens d’une époque où le film couleur régnait en maître, les voleurs de couleurs chers à Kodak. Dans les années soixante dix, j’avais une grande affection pour la couleur, en particulier l’Ektachrome. Je faisais un peu de noir et blanc, pour la possibilité de le développer moi-même à la maison, mais c’était très limité. J’ai toujours été fasciné par la couleur. Je pense que je nourrissais vis à vis du noir et blanc un étrange sentiment, un manque d’intérêt, peut-être un complexe. Dans le noir et blanc, ce qui est vraiment compliqué, ce n’est finalement ni le noir, ni le blanc, non. C’est tout ce qu’il y a entre les deux, du gris clair au gris foncé. Et pour ma part, je n’ai jamais eu la prétention de voir en noir et blanc et encore moins en en nuances de gris.
• Back in in black and white
Les années ont passé. J’ai cramé quelques films en noir et blanc pour le fun, en concert, concentrant l’essentiel de mon travail de live sur le film couleur (Fuji Superia). Quand le numérique est arrivé, j’ai continué à travailler en couleur, éditant à de rares exceptions mes photos en monochrome. Je me disais qu’un jour peut-être, quand j’aurais du temps, je pourrais explorer ces terres inconnues. Il y a un an, il y a eu une conjonction d’éléments. Mon départ en retraite et du temps libre pour me consacrer pleinement à une seule activité, la photographie. Ça a été l’occasion pour moi de me replonger dans mes archives, d’en explorer les confins. J’ai commencé à travailler sur la série bien nommée « Back in black and white » destinée à être publiée sur mon compte Instagram. J’avais du temps, une passion intacte et j’avais surtout un outil logiciel fantastique.
• Editing monochrome avec Capture One Pro
Cet outil, c’est le logiciel Capture One Pro, mon outil d’editing de référence. Je travaille avec ce logiciel depuis des années. En matière d’editing, je pense que Capture One surpasse de loin la plupart de ses concurrents, à commencer par Adobe Lightroom que j’ai abandonné depuis des lustres. Quand j’ai commencé à m’intéresser au mode monochrome, avec en tête de proder des clichés en noir et blanc, j’ai pas mal tâtonné. Il ne suffit pas, vous vous en doutez, de cocher la case dans le module d’édition noir et blanc dans Capture One Pro. Une fois le mode monochrome activé, un bon nombre de paramètres disponibles dans le logiciel influent sur le résultat final. Les possibilités d’édition monochrome dans Capture One Pro sont infinies, ce qui rend le travail aussi laborieux que fascinant !
Toutes les photos en couleur ne se prêtent pas à un traitement en noir et blanc. En revanche, il est indéniable que certains clichés se révèlent en noir et blanc. Les outils d’editing de Capture One Pro sont tellement nombreux, tellement pertinents et puissants qu’il m’est impossible de tous les citer, mais sachez qu’ils ont tous leur importance. Tous. Balance des blancs, contraste, clarté, niveaux, gestion des hautes lumières, des ombres, … Voilà autant d’outils utilisables en corrélation avec le module noir et blanc (gérant le filtrage couleur et la séparation tonale), l’éditeur de couleurs (un de mes outils de prédilection), les calques, la réduction du bruit, et pourquoi pas l’ajout de grain argentique.
Les perspectives offertes par les outils intégrés à Capture One Pro sont aussi puissantes qu’infinies, mais la maîtrise de ces outils permettent d’obtenir des résultats. Un conseil, toutefois. Il faut y aller graduellement, laisser du temps au temps. Lorsque le résultat vous plaît, voilà, vous y êtes.
• Osez le mode monochrome
Le noir et blanc, les nuances de gris sont un monde fascinant vers lequel il ne faut pas hésiter à aller. Le capteur de votre appareil photo numérique produit par défaut une image en couleur, c’est à vous qu’il appartient de décider si l’image mérite le noir et blanc ou pas. Car oui, le monochrome se mérite et au risque de vous contredire, chère Sabine, travailler en noir et blanc n’a rien de facile. Un ou deux conseils avant de conclure. Prenez du temps et si vous avez la chance de travailler avec un logiciel comme Capture One Pro n’hésitez pas à en explorer tous les outils. Le monde monochrome est à votre portée, il vous suffit d’oser.
• cet article n’est pas sponsorisé
• J’utilise Capture One Pro 21, la nouvelle version est sortie. Pour découvrir et tester gratuitement Capture One Pro 22 suivez ce lien !
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[…] dans les colonnes de mon blog. La photo noir et blanc, c’est le sujet tendance du moment, mon dernier article en date traite d’ailleurs de ce sujet et de l’editing dans ce mode avec Capture one pro. C’est donc avec intérêt et malice […]