Alors ça y est, vous y êtes ? Vous en aviez envie depuis longtemps, sans jamais vous décider à franchir le pas. Développer vous-même votre pellicule noir et blanc, il n’y a au fond rien de plus facile, mais pas seulement. Ça a un côté petit chimiste et même petit alchimiste, car l’apparition d’une image qu’on a réalisée, qui apparaît sur un morceau de film, ça tient un peu de la magie. Je crois d’ailleurs que c’est un truc qui ne cessera jamais de me fasciner, même après des décennies de pratique.
Au fond, je vais vous dire. Dans la suite d’opérations menant au développement de votre pellicule noir et banc, la seule véritable petite difficulté, c’est de réussir à loger correctement votre pellicule noir et blanc dans la cuve de développement. Une fois que cette étape est passée, vous êtes tranquille. Le reste n’est qu’une suite de formalités, de bains successifs, de rinçage et de séchage.
Pellicule noir et blanc. Le développement en cuve
On y va ? Je vous ai préparé ce petit tuto qui va vous expliquer pas à pas la procédure permettant le développement et les matériels dont vous allez avoir besoin. Gardez en tête que les opérations sont simples, elles ne demandent qu’un peu d’organisation. Une fois que vous avez balisé le chemin, tout est plus facile. Et comme me le faisait remarquer un ami féru d’argentique, c’est aussi très économique de le faire soit-même, car les produits de développement ne coûtent pas très cher et permettent le développement de nombreuses pellicules.
1- Pellicule noir et blanc, le matériel
D’abord et avant tout, vous avez besoin d’une cuve de développement. Peu importe la marque – Jobo, Patterson, … – c’est une cuve étanche à la lumière avec à l’intérieur une spire sur laquelle on vient enrouler le film. Deux solutions. Vous utilisez une cuve classique, vous devrez enroulez votre film sur la spire dans le noir complet. Vous utilisez une cuve daylight permettant le chargement de la pellicule à la lumière ambiante. C’est le cas de la cuve Jobo Daylight ou plus récemment de la cuve Lab Box.
Où trouver une cuve de développement ? D’occasion sur les sites de ventes comme eBay ou Le Bon coin. Sur les forums Facebook. Les cuves classiques se trouvent facilement. La cuve Daylight nettement moins. La cuve Lab Box, lancée il y a trois ans suite à un financement participatif, est commercialisée par Ars Imago. Le procédé est aussi ingénieux que le prix de la cuve (159€ !).
2- Des bidons et de l’eau
Les produits nécessaires au développement de votre pellicule oir et blancsont au nombre de 5. Certains sont utilisables une seule fois (on parle alors de bain perdu), d’autres réutilisables plusieurs fois. À chaque bain, un contenant. Un pour le révélateur (un récipient d’un demi litre est idéal), un pour le bain d’arrêt (un litre, bouteille en plastique de récup), un pour le fixateur (un litre, bouteille en accordéon), un pour le Lavaquick et un pour le Photo Flo (un litre bouteille en plastique). Vous aurez aussi besoin d’un pichet gradué pour réaliser vos préparations, d’un entonnoir pour transvaser vos produits, d’un thermomètre précis (car la température des chimies est importante), d’un chronomètre pour mesurer les temps de développement, d’une balance ménagère pour préparer vos chimies et d’un compte goutte.
Où trouver ces matériels ? Dans des boutiques spécialisées comme Labo argentique ou Photostock. Des bouteilles en plastique de récupération feront parfaitement l’affaire.
En plus de ces matériels, vous aurez besoin d’une éponge, d’un torchon et d’un point d’eau. Car le développement de votre pellicule noir et blanc nécessite de la méthode et… de l’eau. Last, but not least. Ne jetez pas vos chimies dans l’évier (pollution, je dis non). Envoyez les à la déchetterie.
3- Les chimies
Il existe de nombreuses marques de produits de développement et plusieurs techniques d’utilisation. Je vous donne ce qui fonctionne pour moi, même si aucune méthode n’est universelle. À vous d’affiner votre méthode et vos chimies avec le temps et l’expérience.
• Le révélateur. C’est le produit qui, comme son nom l’indique, va permettre de révéler l’image sur votre pellicule noir et blanc. J’utilise le révélateur Kodak D76 en bain perdu. C’est une poudre blanche qu’on mélange à de l’eau : une dose de 109g de révélateur pour un litre d’eau. La cuve faisant environ 500ml, une dose de révélateur de 250ml ajoutée à 250ml d’eau permet de développer un film. Un litre de révélateur permet donc de développer quatre films.
• Le bain d’arrêt. Il permet d’interrompre le processus de révélation. J’utilise le bain d’arrêt Tetenal Indicet qui est récupéré à chaque développement (le produit dispose d’un indicateur de couleur qui signale lorsqu’il doit être changé). On ajoute 50ml de Tetenal Indicet à 950ml d’eau pour obtenir un litre de bain d’arrêt.
• Le fixateur. C’est la solution qui permet de fixer l’image sur la pellicule. J’utilise le fixateur Kodak en bain récupéré à chaque utilisation. Particularité du fixateur, son parfum des plus désagréables. Une dose de 185g de poudre permet de préparer un litre de solution. L’utilisation d’une bouteille en accordéon est conseillée. Elle permet d’évacuer l’air de la bouteille.
• Le Lavaquick permet de laver le film après l’étape du fixateur. C’est un bain perdu. On ajoute 20ml de Lavaquick à 430ml d’eau et on a une dose suffisante pour sa cuve.
• Le PhotoFlo de Kodak est un rinçage final pour éviter les coulées et les traces indésirables sur le film au séchage. Un produit des plus économiques ! 10 gouttes suffisent pour une dose de 500ml. Évitez de trop secouer la bouteille, le produit a tendance à mousser.
Où trouver les chimies de développement ? Chez Photostock par exemple.
• Vous y êtes presque !
Vous allez préparer vos chimies. Un conseil. Soyez méthodique. Moi qui vous parle, j’ai tendance à être assez bordélique (il suffit de voir mon bureau pour comprendre), sauf quand il s’agit de développement, car ici je sais que l’erreur se paye cash. J’identifie des produits avec des gommettes de couleur (vert pour le révélateur, jaune pour le bain d’arrêt, rouge pour le fixateur, bleu pour le Lavaquick, mauve pour le PhotoFlo). Les bouteilles sont rangées par ordre d’utilisation. Cela dit, une fois le film trempé dans le bain d’arrêt, le processus de développement est stoppé, il ne reste plus qu’à fixer et à laver.
Dans le prochain article, cette semaine, je vous expliquerai la procédure de développement de la pellicule noir et blanc. Ça vous laisse le temps de vous préparer !
• cet article n’est pas sponsorisé
• cet article peut aussi vous intéresser : Développement argentique tout ce qu’il fait savoir pour y aller
Jean Cassar dit
BONJOUR
VOS CONSEILS SONT TRES SYMPA GRACE A VOUS LE NOIR ET BLANC RENAIT
SI VOUS AVEZ DES ASTUCES CONTINUEZ
CAR AVANT ON PRENAIT UNE 400 A S A ET ONT DISAIT AU LABORENTIN LA PELLOCHE
+ 2 ET SA VOULAIT DIRE POUSSER DE 400 A 800
Jean Cassar dit
PENSEZ VOUS ABORDER LE B A B A DES TIRAGES EN NOIR ET BLANC CAR SUR PARIS
LE NUMERIQUE A TOUT BOUFFER
QU ‘ EN PENSEZ VOUS ,,,,,,??????
JEAN PIERRE