Il ne vous a pas échappé que Noël c’est dans trois mois. Comme chaque année, c’est la galère des cadeaux, surtout si vous attendez le dernier moment, donc, un conseil. Commencez à réfléchir dès maintenant à ce que vous allez offrir ! J’aurai du mal à vous conseiller sur de l’électroménager, en revanche dans le domaine de la photographie, j’ai quelques bonnes idées. J’ai reçu la semaine dernière, coup sur coup, deux très beaux livres publiés par les éditions Eyrolles. D’abord le splendide bouquin de David duChemin, L’âme de l’image. Un incontournable à offrir les yeux fermés à toute personne passionnée par la photographie. Ensuite le livre dont je vais vous parler aujourd’hui, 100 boîtiers rétro, le guide du collectionneur par John Wade, photographe anglais qui a collaboré pendant des années au magazine Photography.
Ce livre est impressionnant à plus d’un titre ! C’est une masse de travail considérable qui a été réalisée là, sur près de trois cent pages. L’auteur a recensé une centaine d’appareils photo, des marques de légende les plus connues à certains modèles nettement plus exotiques. Cet ouvrage est un véritable voyage dans le temps, à travers plusieurs décennies, qui évoquera quelques souvenirs aux plus âgés qui ont connu les années glorieuses de Canon, Nikon ou Leica et qui fascinera les plus jeunes générations. 100 boîtiers rétro est une fantastique mine d’informations pour les collectionneurs et c’est aussi un guide pour tout photographe passionné qui voudrait tenter l’aventure de l’argentique avec un boîtier vintage. Bref, vous cherchez une super idée cadeau de Noël pour un·e fondu·e de photographie ? Vous l’avez trouvé.
100 boîtiers rétro. Voyage dans le temps.
• Un beau livre aux éditions Eyrolles
Il y a une constante avec les éditions Eyrolles, c’est le soin apporté à la réalisation des ouvrages qu’ils publient. 100 boîtiers rétro n’échappe pas à cette règle, c’est d’abord un beau livre. Couverture cartonnée, gaufrage blanc et argent sur fond noir, ce livre a de la gueule, un détail qui n’a rien d’anecdotique. Comme il fait près de 300 pages, il pèse. Lorsque vous l’offrirez, surtout si vous l’offrez comme je l’imagine à une personne passionnée de photo, vous verrez les regards s’allumer ! Le travail d’impression est de grande qualité, c’est une constante avec les livres édités par Eyrolles. Autre détail, le livre est naturellement agrémenté de très nombreuses photographies. J’ai retrouvé avec émotion mon tout premier appareil photo, un reflex argentique fabriqué en ex Union Soviétique, le célèbre Zenit et à la page suivante l’appareil mythique de Larry Burrows, le Leica M3 avec lequel il a sillonné les terres du Vietnam, du Laos et du Cambodge pendant les années 60. Le livre de John Wade est non seulement un guide destiné aux collectionneurs d’appareils photo vintages, mais aussi une invitation à s’essayer à la photographie argentique. Ce ivre propose donc une double lecture et c’est ce qui en fait tout son intérêt.
• Premiers pas vers l’argentique
Oui, car on n’utilise pas un appareil photo argentique des années 60 ou 70 (voire carrément plus anciens) comme on utilise aujourd’hui un reflex ou un mirrorless numérique. Dès les premiers chapitres, John Wade invite le lecteur à un retour aux fondamentaux. « Pour réussir ses photos avec un appareil ancien, il faut comprendre les fonctions de vitesse d’obturation, de l’ouverture de l’objectif et de la mise au point. Chacune a son propre rôle, mais elles sont interconnectées. » J’ai envie de vous dire que ces fondamentaux sont aussi valables quelque soit l’appareil photo utilisé. Si vous n’avez pas pigé l’interaction entre le diaphragme, la vitesse, la sensibilité, si vous ne savez pas à quoi correspondent les différents modes de mesure de la lumière, vous allez au devant de quelques grandes difficultés. C’est là, d’ailleurs, tout l’intérêt d’aborder la photographie par son versant argentique. Tout en manuel ! Ici pas d’état d’âme sur la vélocité de l’autofocus, le mode rafale, ou le double slot. Pas de problème non plus sur l’autonomie, voire même sur le choix des modes. Pas trop d’espoir de rattraper le coup en post-prode, si c’est vraiment sous-ex ou sur-ex, c’est foutu. Et surtout, ici on a 36 poses, il n’est donc pas inutile de réfléchir avant d’appuyer sur le déclencheur. Bref, l’argentique est une bonne école de la photographie. Non, en fait c’est la meilleure école, la seule pour vraiment assimiler les concepts techniques fondamentaux.
• Deux niveaux de lecture
Le livre de John Wade 100 boîtiers rétro propose deux niveaux de lecture. C’est un guide qui compile une sélection de boîtiers photo vintages. On retrouve les grands noms qui ont marqué la photographie, les plus célèbres de Canon à Nikon, de Mamiya à Hasselblad, de Contax à Leica en passant par Olympus, Pentax, Minolta… On retrouve des marques plus confidentielles comme Voigtländer ou Mecaflex. Le guide du collectionneur couvre un large panel de boîtiers et ne se contente naturellement pas seulement du format 24×36. Il fait aussi la part belle aux appareils télémétriques, comme le cultissime Leica M3, monture baïonnette lancé en 1954 disposant du fameux télémètre à superposition d’images qu’on ne présente plus. C’est typiquement le livre qu’on peut feuilleter n’importe quand, de manière linéaire ou pas. L’autre versant du livre et qui en fait tout son intérêt, c’est aussi un livre d’apprentissage et de compréhension de la photo. En conclusion, 100 boîtiers rétro le guide du collectionneur est un livre fascinant qui va enthousiasmer tous·tes les passionné·e·s de photographie ! C’est le cadeau de Noël idéal, à un prix tout à fait abordable.
• merci aux éditions Eyrolles pour ce très beau livre !
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