C’est quoi au juste un bon cloud ? Un bon cloud, c’est d’abord la sécurité de vos données, de les savoir à l’abri des regards indiscrets. Ensuite, c’est pouvoir y accéder quand vous voulez, de n’importe où. Aussi bien de votre Mac ou de votre PC, que de votre tablette ou votre smartphone, du bureau ou de n’importe quel coin de la planète. C’est aussi, naturellement, pouvoir partager vos données avec qui vous voulez, d’un simple clic. C’est pouvoir récupérer vos données en toute sécurité, les rapatrier en local facilement et rapidement. Déjà, si tout cela fonctionne correctement, c’est le début du bonheur. Le point sur lequel les meilleures solutions, celles qui tiennent le haut du pavé, font toute la différence, tient dans leur capacité à uploader les données rapidement, en tirant parti du maximum des possibilités de votre connexion. C’est le constat douloureux que j’ai fait dans mon récent article consacré au comparatif des solutions. Certains se traînent, comme Dropbox quand d’autres permettent des débits nettement plus avantageux, comme Amazon Drive ou pCloud. D’ailleurs, depuis le test pCloud, j’ai résilié mon compte Dropbox. J’ai pu réaliser à ce moment-là que c’était aussi douloureux de récupérer mes données, même avec une connexion fibre approchant le gigabit seconde. Mon choix se tourne désormais résolument vers les deux solutions qui, à mon sens, offrent le maximum de garantie de pérennité et de performances. Amazon Drive et le challenger venu de Suisse, pCloud. Mais trêves de bavardages. Que peut apporter le cloud, concrètement, aux photographes ? J’ai réalisé ce test pCloud en tandem avec deux solutions majoritairement utilisées par les photographes. Adobe Lightroom et Capture One Pro 11. Et vous allez voir que les résultats sont à la hauteur de l’attente.
Un test pCloud dédié photo
Test pCloud et Adobe Lightroom. L’entente cordiale.
Je n’utilise plus du tout Lightroom depuis un bail, lui préférant Capture One Pro pour mille et une raisons. Mais on ne peut pas nier l’évidence. Le logiciel vedette d’Adobe a phagocyté le segment du logiciel d’editing, écrasant à peu près tout sur son passage. Certains logiciels n’ont pas résisté à la tornade Lightroom, à commencer par feu Aperture, le logiciel d’Apple, renvoyé à ses chères études. Si Lightroom a été adopté par autant de photographes, ce n’est pas juste dû à un simple effet de mode, mais bel et bien à des qualités indéniables. Pas tant, à mon sens, en terme d’editing, mais plutôt de clarté et de fluidité de l’interface. Bref, aujourd’hui des milliers de photographes payent docilement leur obole sans sourciller chaque mois à Adobe, puisque, accessoirement, la version boîte de Lightroom n’existe plus. Les développeurs de pCloud ne s’y sont pas trompés et ont développé un plugin spécifique pour Lightroom. Un appel pressant à tous les photographes utilisant le logiciel vedette d’editing pour rejoindre la plateforme pCloud, c’est bien vu ! La possibilité d’exporter, donc de sauvegarder, ses images éditées dans Lightroom directement sur le cloud est naturellement une fonctionnalité très intéressante, d’autant que cet export peut s’accompagner de la fonction partage dans le dossier public. On imagine aisément le profit que certains photographes peuvent tirer d’une telle fonctionnalité (je pense aux photographes de mariage). Je reviendrai dans un prochain article sur ce plugin, avec un test pCloud complet autour de Lightroom, tant les perspectives sont très intéressantes.
Test pCloud et Capture One Pro. Le tour de force.
Il n’existe pas de plugin pCloud pour Capture One Pro 11 mais finalement ça n’a strictement aucune importance. Car les qualités intrinsèques de ces deux solutions permettent de réaliser de véritables prouesses. Celle d’être en mesure de sauvegarder directement sur pCloud mon best of, une sélection de photos édités dans Capture One Pro, aussi simplement que je pourrais le faire sur un disque dur en local. Dans Capture One Pro j’utilise la fonction « Exporter les images, originaux… » qui me permet de sauvegarder mes fichiers RAW mais aussi, en même temps, tout l’historique de traitement des images sélectionnées. En local comme sur un volume distant. Pour réaliser ce tour de force, c’est on ne peut plus simple. Il suffit d’utiliser l’application pCloud Drive qui permet de monter son volume distant pCloud sous la forme d’un disque dur, sur le bureau. À partir de là, lorsque j’utilise la fonction export dans Capture One Pro, il me suffit de sélectionner mon volume pCloud comme dossier de destination. Il va sans dire que la performance est intimement liée à la capacité de votre connexion internet. Ici, avec une fibre qui carbure à plus de 200Mbps, c’est assez confortable. Ce n’est pas la perf d’un disque dur en local mais c’est très satisfaisant ! Je vous laisse imaginer le profit d’une telle solution. J’édite mes images, quand ma session est terminée, j’exporte mon editing complet (fichiers et historique de traitement) sur pCloud, d’une part et sur mon NAS, d’autre part. Confort et sécurité garantis.
Proder directement sur le volume pCloud, c’est pas possible ?
Et là j’entends une voix qui me demande si on peut aussi travailler directement sur le volume pCloud. C’est évidemment très tentant d’essayer de bosser directement sur le cloud distant. J’ai créé un dossier à partir de mon pCloud Drive et j’y ai copié une vingtaine de fichiers RAW. Dans Capture One pro 11, j’ai importé le dossier de photos du cloud dans mon catalogue, sans aucune difficulté et avec quasiment la même performance qu’en local. En revanche mon disque distant n’apparaît pas dans la liste des volumes classiques mais j’y accède via le dossier utilisateurs du disque dur de mon Mac, jusque là tout va bien. J’ai procédé à un editing classique dans Capture One Pro 11, il me restait à tester l’export en jpeg dans le dossier qui va bien. Dans l’onglet Emplacement de traitement, j’ai sélectionné mon disque pCloud Drive, j’ai créé un dossier C1Pro et validé le chemin d’accès. Puis j’ai lancé l’export avec l’équivalent clavier habituel (command-D). Et hop ! Mon fichier prodé a été exporté en jpeg et logé sur mon pCloud. Alors si vous vous posez la question de savoir s’il est possible d’utiliser un volume pCloud pour proder en ligne vos photos, la réponse est oui. Et ça ouvre naturellement des perspectives assez réjouissantes, en matière de travail collaboratif, de partage de ressources, de bureau virtuel.
Et Crypto entre dans la danse.
On peut aller plus loin en matière de sécurité avec le service Crypto, proposé en option par pCloud (3,99€ par mois). Le principe est assez classique, il suffit de définir une clé de cryptage (connue de vous seul, donc évitez de la perdre), clé qui va être utilisée pour crypter les fichiers contenus dans le dossier Crypto. Pour les amateurs de cryptage, on a affaire à une clé 256-bit AES, autant dire un code béton. D’ailleurs,si ça vous tente, pCloud propose une récompense de 100.000$ à qui sera capable de cracker Crypto.Les 2860 participants qui ont déjà tenté le coup ont jeté l’éponge. Bref, les fichiers que vous posez dans le dossier Crypto ne sont accessibles que par vous. La confidentialité est assurée. L’argument majeur de Crypto ? Sa simplicité de mise en œuvre. Une fois la clé définie, le dossier créé, vous chargez les fichiers et ils sont cryptés à la volée. Lorsque vous rapatriez vos fichiers, ils sont décryptés en temps réel. Si vous avez des données sensibles, confidentielles ou simplement privées, Crypto est la solution idéale.
En conclusion, pour ce test pCloud un grand oui.
Ce test pCloud révèle encore une fois toute la pertinence de l’offre suisse. L’offre pCloud est pertinente, en particulier pour les photographes. L’upload s’avère particulièrement véloce avec des performances qui éclipsent ses concurrents. J’avais écrit ici que Dropbox avait du souci à se faire, après ce test dédié aux photographes, je confirme ce pressentiment. Mais il y a autre chose qui caractérise l’offre pCloud c’est la vivacité et la réactivité des développeurs et du support. Quand Dropbox fait du sur-place avec une offre qui n’a guère bougée depuis sa création, la team pCloud ne cesse d’avancer, d’imaginer des solutions, mais surtout, surtout ! La performance est au rendez-vous et ça, ça change tout. Ça permet par exemple de travailler des fichiers distants logés sur le cloud. Alors certes, pCloud n’a pas encore la reconnaissance planétaire de Dropbox mais je veux bien parier que les choses vont rapidement évoluer. Une dernière chose, un test c’est bien mais ça ne vaudra jamais le test que vous ferez vous-même. Alors allez-y ! Ouvrez-vous un compte pCloud, vous bénéficiez de 10Go gratuits. Uploadez des fichiers, montre en main. Et on se retrouve bientôt ici même pour tester le plugin Adobe Lightroom.
• merci à la team pCloud qui a facilité mon test, en particulier en m’ouvrant un accès temporaire à Crypto.
• mon prochain article sera consacré au plugin Lightroom dédié à la solution pCloud. Stay tuned.
Cédric Duhez dit
Il faut absolument que je test ce Cloud, merci pour la découverte.