Quel ordinateur pour le photographe ? iMac ou iMac Pro, le bon choix.

Je ne sais pas vous, mais pour moi il est temps. Mon iMac arrive au bout du rouleau, il est dans sa neuvième année de service. Acheté le 30 novembre 2009, il a travaillé tous les jours, pratiquement chaque jour de l’année, depuis plus de huit ans. Son disque interne de 500Go est arrivé plusieurs fois à saturation mais dieu merci mon NAS MyCloud est arrivé à point nommé pour le soulager de ses archives. Grâce à l’utilisation de Spotify et de la musique en ligne, j’ai aussi évacué le dossier iTunes, gagnant quelques précieux gigas. Mais l’espace disque ne fait pas tout. Les mises à jour software passent et les exigences augmentent inexorablement, jour après jour. Les 8Go de RAM, qui me semblaient si confortables en 2009 sont aujourd’hui un strict minimum pour fonctionner. À dire vrai, si je ne devais pas proder des images numériques, il est probable que j’aurais pu continuer à utiliser mon Mac pendant encore quelques années. Mais les fonctions d’editing et de traitement photo nécessitent de plus en plus de puissance et de capacité de traitement. J’ai attendu, repoussant l’investissement mois après mois, année après année. J’ai vu les ports thunderbolt 2 débouler sur Mac avec leur exceptionnelle capacité en lecture et en écriture, reléguant Firewire au rang d’interface antédiluvienne. J’ai préféré attendre, patienter jusqu’à la version 3. J’ai voulu et espéré Skylake alors qu’Intel annonçait déjà la génération suivante… Mais surtout, Apple a annoncé iMac Pro. Et si c’était lui, mon nouvel iMac ? J’ai attendu la mi-décembre pour être fixé. Fixé, je le fus. Scotché même, par les fonctionnalités aussi stratosphériques que son prix. Comme tous les photographes, je cherche la meilleure configuration informatique. Voici le résultat de mes recherches.

Apple iMac ou iMac Pro 27 pouces 5K ?

• À l’heure du choix

Écartons immédiatement l’hypothèse d’investir dans autre chose que macOS et d’un ordinateur estampillé à la pomme. Je travaille avec des ordinateurs Apple depuis 1982, c’est pas arrivé à mon âge que je vais changer de crèmerie. J’apprécie trop la stabilité de macOS X pour tenter une aventure ailleurs. Le simple fait de la longévité de mon actuel Mac est un signe qui ne trompe pas. Je n’ai jamais eu, pas une seule fois, le moindre incident de système avec mon Mac. Jamais. Dans la même période, j’ai planté trois fois mon PC sous Windows XP. La quatrième fois était la fois de trop, désormais mon PC repose en paix, au pied de mon bureau. Donc acheter un PC, sûrement pas. D’ailleurs, si je veux vraiment frissonner à la vue d’un Windows Vista ou autre, je pourrai toujours installer une partition PC sur mon prochain iMac. L’autre solution, c’est de faire croire à un PC qu’il est un Mac, c’est le hackintosh. Pareil, j’ai passé l’âge des aventures douteuses en terre inconnue. Je n’ai pas l’âme d’un Mike Horn pour tenter ce genre d’expérience, assurément casse-geule, même si les fiers geeks qui l’ont fait vous diront le contraire. J’ai été tenté à un moment d’acheter un Mac Pro d’occasion. Une belle grosse bête fonctionnant sur Westlake avec toutes les capacités d’évolution que l’on sait. Pas sûr qu’acheter un Mac d’occase soit une bonne opération, d’autant que le Mac Pro est une machine qui date et qui n’est pas compatible, à ma connaissance, avec Thunderbolt. Finalement, pour changer de iMac, rien de mieux qu’un iMac. Et là, j’ai entendu parler de iMac Pro.

• iMac Pro, c’est du brutal.

On a entendu et vu passer les rumeurs les plus folles sur cette machine ! On évoquait des prix hallucinants, avoisinant les 5000€. Euh… Cinq mille balles pour un iMac, vous êtes sérieux ? Quand j’ai vu passer les premières specs et connaissant un peu Apple qui sait mettre les petits plats dans les grands quand elle en veut, je me suis dit que non seulement c’était jouable mais qu’on était sans doute en deça de la vérité. Alors j’ai attendu quelques mois et à la mi décembre on nous a tout dit. Mazette ! Quelle bécane ! Eau et gaz à tous les étages, une config de dingue ! C’est du brutal, pour reprendre une expression chère à Audiard, jugez plutôt. Du processeur Intel Xeon W, 8 cœurs capables de tarponner à 4,2Ghz, 32Go de RAM en standard, un SSD de 1To, un sublime écran 5K de 27 pouces drivé par une carte graphique Radeon Pro Vega 56 8Go de mémoire, quatre ports thunderbolt 3, … N’en jetez plus ! Le tout pour la modique somme de 5499€. Je vous parle de l’option plus plus ? Plus de RAM (64Go) et une carte Radeon Pro Vega 64 avec 16Go de mémoire. L’option plus plus est facturée pour un supplément de 1680€, un détail. Autant vous le dire clairement, cette configuration n’est pas dans mes moyens de financement, mais pas seulement. Même si elle est hautement attractive en termes de performances, elle est totalement disproportionnée par rapport à mes besoins. Donc merci d’avoir joué, d’avoir patienté, mais iMac Pro c’est pas pour moi.

• iMac 27 pouces, la config maousse.

Je me suis donc tourné avec attention sur la grille iMac 27 pouces. Premier point, les prix n’ont pas fondamentalement évolué depuis novembre 2009. Trois versions sont proposées. Particularité de l’entrée de gamme, seul le processeur i5 est disponible, j’ai donc zappé ce modèle, car je m’orientais plutôt vers un processeur i7. Tant qu’à faire, autant avoir le choix. La seconde formule a attiré mon attention, avec un processeur i7 quadricœur cadencé à 4,2Ghz, 8Go de RAM, un fusion drive de 1To et une carte graphique Radeon Pro 575 embarquant 4Go de mémoire. Inutile de dire que dès qu’on aborde le sujet graphique, comme en photographie, la carte vidéo est un élément clé. Par curiosité, j’ai regardé la config suivante. Pour le même budget (2599€), j’ai un iMac avec un processeur sensiblement moins puissant (i5 à 3,8Ghz) certes, mais le fusion drive a une capacité de 2To et, surtout ! Cet iMac embarque une carte graphique Radeon Pro 580 dotée de 8Go de mémoire vidéo. Un détail qui n’a évidemment rien d’anecdotique pour un photographe. J’ai naturellement regardé le prix de l’option pour un processeur i7, facturée 240€. Voilà qui met la configuration sur laquelle j’ai porté mon choix, pour un budget de 2839€. Ce n’est pas rien mais je pense que ça les vaut. Et pour me consoler, je peux toujours me dire que c’est pratiquement deux fois moins cher qu’un iMac Pro…

• En conclusion

Mon prochain iMac va me coûter quasiment deux fois et demi le prix du précédent, mais en terme de performances, on ne joue pas dans la même division. Ici on parle d’un écran Retina 5K de 27 pouces, d’un fusion drive de 2To et d’une carte graphique gonflée, le tout drivé par un processeur 7è génération i7 cadencé à 4,2Ghz, autant dire que ça devrait bien décoiffer. Les temps de lancement et de traitement devraient être ultra réduits et l’editing avec Capture One Pro 11 nettement optimisé. Reste l’inconnue sur les softs qui vont s’avérer incompatibles, je pense à Photoshop 5 qui risque de coincer. Dernier détail à divulguer, la RAM. Vous aurez noté que je parle de 8Go de RAM, inutile de dire que j’ai en tête de gonfler la mémoire. La gonfler, certes, mais pas au tarif Apple ! L’extension mémoire de 32Go est effectivement facturée 720€ sur Apple Store, excusez du peu. Pour un budget quasiment deux fois moins élevé on peut acheter son extension mémoire ailleurs et l’installer soit même facilement, simplement en ouvrant la trappe au dos du iMac. Et au final bénéficier de 40Go de RAM, de quoi voir l’avenir assez sereinement ! Affaire à suivre.

• voir iMac sur le site d’Apple