Je reçois un email de pub d’un de mes fournisseurs informatiques qui dit « dernier jour pour échapper à la taxe ». La taxe ? Putain de taxe ! A partir de demain, 1er février 2008, les disques durs multimédias vont être taxés au titre de la redevance de la copie privée. Dont acte. Au passage, notez que désormais tout le monde est taxé, celui qui possède un iPod (dites bonjour à iPod) comme ceux dont le disque dur n’est pas utilisé à des fins de stockage de musique ou de films (dites bonjour à la taxe). Je pense aux photographes qui utilisent des téraoctets d’espace disque pour stocker leurs photographies numériques, je pense aux développeurs informatiques qui utilisent les disques pour leurs backups de codes, je pense aux professionnels de la vidéo si gourmande en espace disque, … Je pense à tous ces gens qui, une fois encore, vont casquer et mettre la main au portefeuille pour une faute qu’ils n’ont pas commise. Il va falloir payer 23 € HT pour un disque dur de 400 Go, c’est pas anodin. Ce qui m’interpelle, pour ma part, ce n’est pas tant le montant de la taxe mais bien sa destination. Sur cette manne d’argent supplémentaire, je voudrais qu’on me dise clairement quelle part va être allouée aux artistes en développement ? En clair, combien d’argent à Lazhar, à David Crozon, à Kensico, à The Clerks, à Pierre Guimard, à François Audrain, à The Craftmen club, à Adam Kesher, à Robin Foster, à Melvil, à Sheer K, à Christel Vars, à Lugo, … et à tous les artistes en développement que je ne peux pas citer ? Il faut que cette taxe soutienne la nouvelle vague et pas qu’elle contribue à enrichir encore un peu plus une poignée d’artistes dont les relevés Sacem sont déjà plus que confortables.
