Comme disait Alain (Chabat) à Bruno (Carette), deux éminents spécialistes de Les Nuls : « Des faits Bruno ! Rien que des faits !« . Alors des faits, en voilà. Il se prend, à la louche, plus de cinq milliards de photos par jour sur la planète. Et 94% des photographies sont prises avec un smartphone. Quand on sait qu’une bonne partie de ces photos finissent au mieux oubliées dans le le bas fond d’un disque dur, au pire sur le cloud, on peut légitimement s’interroger sur l’utilité du système.
Oui, au pire, car les photos stockées sur le cloud consomment une énergie considérable, ce qui en termes écologiques pose un sérieux problème. Mais là n’est pas mon propos et j’en reviens au titre de ce billet. Autrefois, du temps de l’argentique, la question ne se posait pas. On faisait des photos, on récupérait un négatif et si on voulait voir le résultat, il fallait bien passer par l’étape des tirages papier.

Tirages papier. Et vos photos prennent vie.
Puis le numérique est arrivé et avec lui la double peine. Plus de limitation en nombre de photos, plus d’obligation de les imprimer. On pouvait se contenter d’un écran d’ordinateur, les tirages papier devenaient accessoire. Dans le même temps, la photographie se banalisait, à la même cadence que l’acte photographique lui-même. Une cadence qui allait devenir infernale avec l’avènement du smartphone.
L’évolution technologique a fait qu’au fil des ans, on ne nous vendait plus un téléphone capable de faire des photos mais l’inverse. Je me souviens d’une campagne de pub d’Apple, des quatre par trois dans Paris il y a dix ou quinze ans, où l’argument phare pour nous vendre du iPhone c’était qu’on allait faire des photos comme des pros. Quand je vois, en 2025, ce qu’un iPhone 17 Pro est capable de sortir, tant en photo qu’en vidéo, je mesure le chemin parcouru.
N’empêche. Que vous fassiez des photos avec votre iPhone ou avec votre APN, gardez en mémoire qu’une photo n’existe pas tant que vous n’avez pas fait la démarche de la faire imprimer. Alors, non bien sûr, vous ne pouvez pas faire imprimer toutes les photos que vous prenez. Faites un tri, un tri sévère, écrémez, prenez votre temps. Regardez vos photos, demandez-vous lesquelles vous procurent de l’émotion et dites-vous que cette émotion n’est rien, en comparaison de ce que vous allez ressentir quand vous aurez les tirages papier sous vos doigts.
• Choisir un papier, choisir son tireur
Il existe de nombreux laboratoires qui proposent le tirage papier de vos photos. En général, quand un photographe a trouvé son tireur, il n’en change plus. C’est mon cas, je fais mes tirages papier avec le labo photo Pix in the City, situé à Auray (produit en Bretagne, gast !). Je n’ai jamais été déçu (et pourtant je ne suis pas le client le plus facile).
Chaque année, je fais réaliser des tirages que j’offre à mes proches ou que je conserve en archive. Pour le papier, c’est du Canson lustré voire du Hahnemühle, papier de référence des tirages d’art. Et chaque année, le déballage du carton, la découverte de mes photos tirées sur papier provoquent ce frisson, cette émotion. L’impression de revivre un instant, le moment où j’ai appuyé sur le déclencheur de mon Nikon Z (ou de mon Leica M). C’est sur le papier que la photographie prend son véritable sens. Essayez et vous verrez…
cet article n’est pas sponsorisé.
Photo d’illustration : tirages papier sur Canon lustré réalisés par Pix in the City (de gauche à droite : Alanis Morissette, Vieilles Charrues 2025. Solann, Vieilles Charrues 2025. Philippe Pascal, Marquis de Sade, Vieilles Charrues 2018).


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