C’est comme un conte Noël, vous savez ? Les histoires qu’on raconte aux enfants, des histoires qui se finissent toujours bien, contrairement aux histoires d’amour qui, selon Sainte Rita, finissent toujours mal, en général. Bref, c’est l’histoire d’un photographe un peu illuminé (moi donc) qui a passé toute l’année à dire et à répéter à ses gentils lecteurs de SHOTS (vous, donc) tout le bien qu’il pensait de ce merveilleux petit reflex mais néanmoins professionnel qu’est le D500 de la marque jaune. Ah ! Il en a mis du cœur à l’ouvrage, le bougre ! Il a testé ce reflex dans à peu près toutes les conditions, l’amenant avec lui sur son terrain de prédilection, le liveshot aux Vieilles Charrues, puis en mode photographe de mariage ou dans les pompes d’un touriste japonais. Avec Nikon D500, il a tout fait. Du reportage corporate, du concert de jazz, du packshot, … Bref, D500 et lui ont vécu ensemble une bonne partie de l’année à faire des photos, à bosser sur tous les terrains. La séparation fut plus que douloureuse, par un froid matin de novembre. C’en était fini de cette merveilleuse collaboration entre le gentil photographe et ce petit reflex bourré de qualités. Puis vint le jour de Noël, dont il n’attendait rien parce finalement, le plus beau cadeau qu’on puisse lui faire c’est de lui dire qu’on l’aime (c’est beau, on dirait du Marc Levy). Aussi, quand il a reçu ce paquet relativement lourd, il était à mille lieues d’imaginer son contenu. Tout au plus pensait-il se voir offrir un buste en marbre de Nietzsche ou une lampe de bureau. Jusqu’à ce qu’il voit apparaître l’inscription, en lettres noires sur fond or du carton. D500.
Nikon D500 et moi. Amis pour la vie !
• Nikon D500. Plus qu’un boîtier backup.
Sidéré. Je pense que c’est le terme. J’ai relevé la tête, j’ai regardé les gens qui m’observaient et j’ai simplement dit (mot pour mot). Putain ! Vous ne m’avez pas offert un D500, quand même ? Et je suis resté là, prostré pendant un long moment, partagé entre incrédulité et stupeur. Parce que je savais. Je réalisais tout le bonheur qui m’attendait, qui se profilait pour les années à venir. Car avec D500, Nikon n’a pas seulement produit un reflex de plus, non. Nikon a produit le meilleur reflex professionnel au format DX qui soit, en calquant la plupart des specs de son flagship, Nikon D5, sur un reflex non-fullframe. Balayons immédiatement cette particularité. Nikon D500 n’est certes pas un reflex plein format et c’est un des points, parmi tant d’autres, qui en font sa pertinence. Car Nikon D500 est d’abord et avant tout un exceptionnel boîtier backup et sans aucun doute beaucoup plus que ça. C’est un boîtier pro qui vient en complément d’un boîtier fullframe comme D850, D4s ou D5. Donc, clairement, c’est plus un second boîtier, complémentaire qu’un vulgaire boîtier backup qu’on loge dans le sac, prêt à shooter en cas de défaillance du boîtier principal, ce qui, de vous à moi, ne m’est jamais arrivé depuis que je travaille en Nikon. Mais tous les photographes vivent dans l’angoisse de la panne, donc un second reflex est de nature à rassurer. Nikon D500 présente tellement de qualités complémentaires par rapport à mon matériel actuel fait qu’il m’accompagnera désormais en plus de mon D4s. Voire qu’il le remplacera dans certains cas…
• Petit mais maousse costaud.
D’abord, parce que Nikon D500 est un concentré de puissance dans un mouchoir de poche. J’ai souvent écrit que travailler avec D500 me donnait l’impression d’être en vacances. Son poids plume, sa compacité, font de lui un merveilleux compagnon de route. Ensuite il y a l’ergonomie Nikon. La première fois que j’ai eu D500 entre les mains, j’ai su que j’étais en terrain connu. C’est un Nikon, autant dire un modèle de perfection ergonomique. Et puis il y a les specs, héritées de D5, à commencer par le module autofocus, ce diabolique AF 153 points, d’une précision redoutable. Que Nikon ait le meilleur AF du marché c’est un fait. En revanche, adapter le bloc AF d’un fullframe sur un reflex DX, c’est une idée de génie ! Ça signifie que les points AF sont répartis sur l’ensemble du viseur. Pour quelqu’un comme moi qui travaille essentiellement en mode AF-C suivi 3D, c’est redoutable d’efficacité. Le reste, tout le reste, est presque accessoire. Le format DX qui m’aurait fait hurler autrefois, puriste du fullframe que je suis, devient un argument. Monter un 70-200mm qui se comporte comme un 105-300, c’est extrêmement confortable. En lui ajoutant un TC20-EIII, on monte à 600mm f/5,6, sans même évoquer le mode crop. En packshot, j’apprécie les sous-définitions RAW (small, medium, large) qui permettent de travailler confortablement tout en étant plus léger. J’adore l’écran tactile inclinable qui ne sert à rien jusqu’au moment où j’ai réalisé toute son utilité. Aujourd’hui le tactile est sur nos smartphones, c’est devenu un geste intuitif. J’adore le mode silencieux, vraiment silencieux, en particulier sur les concerts de jazz. Même le double slot XQD/SD trouve grâce à mes yeux !
• D500. Un reflex universel ?
Finalement, Nikon D500 n’aurait que des qualités ? Oui. C’est pour cela qu’il a été adopté par de de très nombreux photographes, soit en boîtier backup, en boîtier secondaire ou comme boîtier de travail. Si on lui adjoint un grip, on allonge son autonomie et le shoot en mode portrait en est grandement facilité. Mais on perd en légèreté et en portabilité. Sans même aller jusqu’à évoquer le prix relativement élevé du grip Nikon. À ce propos, je vous conseille fortement d’éviter d’utiliser un de ces grips bon marché qu’on trouve ici et là, vous risquez d’être déçu et d’altérer les performances du D500. Hormis ce détail, le shooting avec D500 est à la fois fluide, silencieux et confortable. C’est un reflex qui voit loin, dont la taille du capteur (20mp) permet une bonne latitude en matière de crop. Un boîtier universel et pro, capable de convenir à un jeune photographe en devenir comme à un vieux briscard qui commence à sentir le poids de son D4s…
• photo d’illustration : Nikon D4s et Nikon D500, avec mes deux optiques de prédilection, Nikkor 24-120mm f/4 et Nikkor 70-200mm f/2,8 VRII
• Si vous avez, vous aussi, craqué pour un Nikon D500, je vous conseille vivement la lecture de l’excellent guide Photographier avec son Nikon D 500 écrit par Vincent Lambert aux éditions Eyrolles.
• merci à celles et ceux qui ont eu la brillante idée de mettre ce merveilleux reflex au pied de mon sapin de Noël. Et merci à Nikon France et en particulier la team Nikon Pro NPS de m’avoir donné l’envie d’en avoir envie.
Fred LAURENT dit
Voilà un avis tranché qui convaincra certainement les indécis à investir dans ce petit boîtier qui a tout d’un grand. Merci pour ce post instructif !
olivier dit
Je n’ai pas encore le d500 pour remplacer mon vieux d90, mais je viens d’acheter le guide de Voncent Lambert pour patienter.
Merci pour ce retour!
Hervé LE GALL dit
@olivier remplacer un D90 par un D500 ça va être un sacré choc thermique ! Garanti sur facture !
Hervé dit
Comment peut on faire l éloge du D750 avec lequel » un 50mm est un 50″ et dire un peut plus tard l apsc c est le top !!!
Payé pour vendre le dernier Nikon ?
Hervé LE GALL dit
Je pense que vous avez raté un truc, là. Alors, non il n’est pas contradictoire de trouver des qualités à un reflex plein format et dans le même temps de trouver des qualités à un boîtier DX. Dans certains cas de figure, il est essentiel que mon 24mm se comporte comme un 24mm, dans ce cas j’utilise mon D4s. Parfois, je suis heureux de pouvoir me dire que mon 200mm voit comme un 300 sur mon D500. La photographe, c’est exactement ça. Mettre en adéquation l’outil avec le besoin.
Concernant votre remarque qui conclut votre message de manière aussi navrante que peu originale (quel dommage que je ne gagne pas dix euro chaque fois que j’entends ce genre chose), je vais vous donner la réponse. Non, je ne suis pas payé par Nikon pour dire du bien de leur matériel. Je ne suis pas non plus payé par Canon ou par Fufifilm et pourtant il m’arrive assez souvent d’en parler de manière positive. Et accessoirement, j’ai payé mon D500.
Hervé dit
Si ç est une remarque qui revient souvent c est quelle doit être justifiée.
Hervé LE GALL dit
Ce dernier commentaire a d’abord été mis à la corbeille et je me suis ravisé. Sa nullité abyssale mérite d’être reconnue. Malheureusement son auteur ne passera pas à la postérité, courageux anonyme qu’il est !
Rose dit
« Comment peut on faire l éloge du D750 avec lequel » un 50mm est un 50″ et dire un peut plus tard l apsc c est le top !!!
Payé pour vendre le dernier Nikon ? »
Payé pour dire des conneries ?
Hervé LE GALL dit
@rose you made my day 😉