Initiateur et cible iSCSI. Derrière des termes un peu barbares, se cachent bien souvient des technologies simples à mettre en œuvre et très pratiques. Quand on demandait à Steve Jobs de décrire l’expérience utilisateur autour de Macintosh, il la désignait ainsi. « Mac, c’est un système expert, destiné à des gens qui sont experts dans leur domaine d’activité mais qui ne seront jamais des experts en informatique. » C’est pour cela que j’ai adhéré à Apple, il y a… Quelques années.
Je déteste par dessus tout ces gens qui noient le poisson, en utilisant des termes techniques compliqués. Si j’ai mis tant de temps à me mettre à certaines technologies, et le NAS en est l’exemple parfait, c’est en grande partie à cause d’eux. La proposition du NAS My Cloud WD, basée sur des concepts de simplicité, était faite pour moi. J’ai avancé à mon rythme, découvrant peu à peu l’étendue ses possibilités, en me posant à chaque fois la question. En quoi ce système peut-il m’être utile ? Dernière découverte en date, le concept initiateur et cible iSCSI, une fonctionnalité épatante offerte par le NAS My Cloud WD.
Initiateur et cible iSCSI. Un disque dur en bonus.
• Initiateur et cible iSCSI, en deux mots.
Pour faire simple, la cible iSCSI est un protocole qui permet de monter un périphérique de stockage externe (comme un NAS par exemple), comme s’il s’agissait d’un disque interne lambda. Certains NAS proposent de travailler en iSCSI, une technologie accompagnée de performances accrues. Et ça tombe bien, parce que dans la liste des specs du NAS My Cloud WD, j’avais noté la présence de cet initiateur et cible iSCSI. La création d’un volume iSCSI est très simple, du côté du NAS. Il suffit de lui donner un nom, une taille et éventuellement d’en protéger l’accès par un identifiant et un mot de passe. Ensuite, il suffit à un ordinateur connecté au réseau local de se connecter au disque dur virtuel, en utilisant un initiateur iSCSI. C’est là que se pose un petit problème pour l’utilisateur de Mac…
• Mac OS X ne gère pas l’initiateur iSCSI
Aussi étrange que cela puisse paraître, un système d’exploitation aussi accompli que Mac OS X ne gère pas iSCSI en standard, contrairement à Windows 10, par exemple. Pourtant, c’était bien dans les projets d’Apple, puisqu’on retrouve semble-t-il les traces d’un initiateur iSCSI dans une beta version de Mac OS X Leopard, version 10.5. Quoiqu’il en soit, dix ans et quelques versions plus tard, plus aucune trace d’un quelconque initiateur iSCSI dans l’OS de la pomme. Il faut donc se tourner vers une solution tierce et si elle existe se préparer à passer à la caisse. Un utilitaire existe, il s’appelle GlobalSAN et coûte 89$.
• Un volume iSCSI, quel intérêt ?
Il faut imaginer un concept un peu contre nature. Il s’agit d’un espace disque 100% Mac hébergé dans un corps étranger, le NAS My Cloud. On peut définir sa taille. Pour mon test, j’ai créé un disque dur de 100Go mais j’aurais très bien pu créer un volume de 2To, ou moins, ou plus. Avec plus de 15To encore disponibles sur le NAS, j’ai de la marge. Tout l’intérêt de la cible iSCSI, c’est de disposer d’un disque dur de réseau, avec des performances quasi identiques à celles d’un disque dur classique mais sans ses inconvénients (encombrement, connectique, …). Le bonus est, naturellement, que le volume Mac étant hébergé sur le NAS, il bénéficie de sa protection (sécurité RAID 5). Tous les avantages d’un disque dur performant, sans les inconvénients habituels, donc.
• Ethernet recommandé.
Accéder au NAS par wifi, c’est jouable, mais c’est naturellement plus lent qu’en étant directement connecté par ethernet. Pour bénéficier des performances maximales, le schéma idéal est donc d’être connecté au NAS directement par ethernet, soit en utilisant le routeur de la box, soit en utilisant un routeur externe. Dans les deux cas, les performances en lecture-écriture sont au rendez-vous. Le NAS prend alors une nouvelle dimension et offre des perspectives de travail où la performance le dispute à un niveau de sécurité remarquable.
• L’outil de rêve pour le photographe.
La possibilité de choisir la taille de sa cible iSCSI, la connectique en gigabit à ce disque par le réseau via ethernet, le haut niveau de sécurité apporté par le NAS et sa technologie RAID 5, que demander de plus pour un photographe ? Vous allez pouvoir créer un volume de la taille de votre choix et l’utiliser comme espace de travail pour le développement de vos fichiers RAW. Plus besoin de manipuler des disques sur votre bureau, le NAS My Cloud devient le cœur du système. Aussi capable d’absorber directement, via l’USB, les données de votre reflex que traiter vos fichiers RAW, tout en leur garantissant un très haut niveau de sécurité. Le NAS My Cloud de Western Digital est décidément un excellent investissement !
• voir le logiciel GlobalSAN sur le site de l’éditeur
• prochainement, retrouvez ici un tutoriel complet sur le paramétrage initiateur et cible iSCSI pour Mac OS X et le NAS My Coud WD !
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