Mode vidéo sur EOS 5D Mark II. Pourquoi faire ?

En effectuant une recherche sur EOS 5D Mark II, je suis tombé par hasard sur le site d’un photographe qui évoquait des essais de capture vidéo réalisé avec un 5D Mark II et franchement… ça ne donne pas envie de s’attarder outre mesure sur cette fonctionnalité dont j’ai encore du mal à mesurer pour ma part l’étendue technique et surtout l’utilité. Je dois à la vérité de dire que j’avais été subjugué par le travail de ce photographe US (Reverie de Vincent Laforet), qui a magnifiquement contribué à l’énorme buzz de pré-annonce savamment orchestré par Canon. J’espère seulement que Vincent a été (très) bien rémunéré pour ce merveilleux travail d’esthète de l’image. Ce que j’ai vu sur le site dont je vous parle m’a singulièrement ramené à la triste réalité. Des images molles et plates qui déservent 5D Mark II et qui me confirme ma première impression : les fonctionnalités de vidéo embarquée sur 5D Mark II ne me servent à rien et j’espère seulement qu’elles n’entrent pas pour une part significative du prix de l’appareil. Comme le confiait récemment un ami photographe « je ne suis pas vidéaste et je me vois mal shooter de la vidéo en plans fixes, autofocus désactivé, point fixe, tenant EOS 5D à deux mains mon cousin pendant toute la durée de prise de vue ». Je suis assez d’accord avec ce point de vue objectif, si j’ose dire. D’ailleurs photo et vidéo sont deux mondes antagonistes mais complémentaires. La photographie c’est juste la capture d’un instant (décisif, si possible), du temps qui se fige à un cent vingt cinquième de seconde, voire moins quand on n’a pas le privilège de pouvoir monter à 6400 iso sans grain, si vous voyez ce que je veux dire. C’est justement cette instantanéité qui rend ce travail si merveilleusement complexe. Alors, pour répondre à la question de ce post, le mode vidéo sur mon EOS, d’accord mais pourquoi faire ? Rien de bien concret, dans le fond et à dire vrai pour moi aucun intérêt, même anecdotique. Peut-être tout au plus entrouvrir les portes d’un monde à des vidéastes en herbe, dont je ne suis pas.

• voir le post « Brooklyn, trois heures du matin ».