La première fois qu’un expert du secteur photo a évoqué devant moi le futur de Fujifilm, c’était il y a bien trois ou quatre ans. On refaisait le monde (de la photo), on évoquait le futur des deux grandes marques, Canon et Nikon et on n’évoquait personne d’autre parce qu’à l’époque personne n’existait à nos yeux, en dehors des deux maîtres du jeu. On regardait tout au plus Sony avec une légère condescendance, comme la marque qui avait inventé le walkman dans les années 80 et qui avait raté la marche, oubliant de monter dans le train du mp3, en se faisant bouffer la laine sur le dos par un constructeur informatique baba cool californien inventeur de iPod. Au détour de la conversation, mon ami avait lâché : « Non. Je pense que le danger, le vrai danger vient de Fujifilm. » Je l’avais regardé, interloqué et il ajouta : « Tu as vu la qualité du matos ? Je te parle pas des boîtiers, je te parle de la qualité des images produites. Le danger, il est là. Les boîtiers Fujifilm X produisent un image d’une qualité époustouflante. Quand les photographes vont réaliser ça, qu’ils vont comprendre qu’ils peuvent faire des photos de qualité égale, voire supérieure, à leur reflex qui pèse une tonne et qui coûte une blinde, on va en prendre plein la gueule ! Je te le dis tout net, Hervé. Quand Fujifilm s’éveillera, le monde de la photo tremblera ! » On est en 2015. Fujifilm a développé sa gamme, avec le succès que l’on sait, non seulement en terme de boîtiers mais aussi d’optiques. De son côté Sony a mis à profit tant ses capacités en matière de fabrication de capteur que son talent de designer pour rebondir, avec classe, en proposant la série Alpha qui tape avec la même énergie et deux modèles sur le segment de la photo et celui de la vidéo. Et les photographes eux ? Certains observent, d’autres s’engouffrent, n’hésitant pas à lâcher leurs gros reflex pour rejoindre l’ultra légèreté. Alors ? Tendance, mode ou réalisme ?
« Quand Fujifilm X s’éveillera, le monde de la photographie tremblera. »
Comme toujours, il n’y a pas de réponse définitive à cette question. Certains photographes, parmi les plus connus, sont des influenceurs. Sur le segment de la photo de mariage par exemple, il ne fait aucun doute que la décision d’un Gérald Géronimi de quitter Canon pour investir massivement sur du Fujifilm X va donner un signal fort à toute une profession. On remarquera que le premier argument mis en avant par Gérald, c’est, je cite « la qualité hallucinante des images produites ». Le design, la légèreté, la prise en main sont autant d’arguments de séduction massive, certes, mais ce qui emporte d’abord la décision, c’est la qualité des images produites, parce que, pour un photographe, c’est l’argument majeur : sortir du bon matos. Quand mon ami Mathieu Ezan, photographe et vidéaste, m’annonce qu’il vient d’investir dans un Sony Alpha 7s, une fois passé le premier étonnement de le voir produire des vidéos avec autre chose que son sacro saint Canon EOS 5D Mark III, je réalise qu’il ne s’agit pas d’un caprice de diva ou juste une envie d’aller voir ailleurs. Mathieu adopte un outil dont il sait qu’il pourra rapidement en tirer la quintessence et quand on voit les vidéos qu’il a produites avec son Sony Alpha et ses optiques Canon (via une bague d’adaptation achetée une centaine d’euro sur la baie), on comprend mieux sa décision. Et en photo, c’est idem. À voir la qualité des clichés estampillés Géronimi, produits avec un somme toute modeste Fuji X100s, on n’a aucun état d’âme à le voir prochainement utiliser un XT-1 avec quelques cailloux d’exception. Et Gérald n’est pas un cas isolé. Dominik Fusina travaille aussi avec Fujifilm X en complément de son Nikon D4s et je dois avouer que je reste bouche bée devant la qualité de ses récentes productions (regardez ici).
le clip de Twelve feet under réalisé avec Sony Alpha par Mathieu EZAN
Donc, oui, comme toujours en photographie, la tendance va enfler, se confirmer jusqu’à sans doute créer une mode, un buzz qui vont profiter à Fujifilm, mais ça n’a qu’une importance toute relative. Parce que la volonté d’aller vers un matériel capable de produire une image de qualité, tout en alliant design et légèreté est un sentiment naturel chez un photographe. D’autant qu’on n’a pas abordé le sujet qui fâche, l’aspect financier. Pendant l’interview, Gérald Géronimi avait lâché le chiffre de 5000€ pour deux boîtiers et trois optiques, j’ai donc voulu vérifier par moi-même. Je suis allé sur un site de vente spécialisé et réalisé ma commande, pour voir. Deux boîtiers Fuji XT-1, trois optiques Fujinon (23mm f/1.4, 35mm f/1.4, 56mm f/1.2), prix total TTC 5245€ soit 4335€ HT. On est évidemment à des années-lumière des tarifs pratiqués dans le monde du reflex. En revanche, pour ce qui est de la qualité des images produites, ni Fujifilm X ni Sony n’ont rien à envier aux grosses crèmeries d’en face, loin s’en faut. Même si, du point de vue matériel, il existe tout de même des limites. Pour beaucoup fréquenter les fosses photographes, je peux attester n’y avoir jamais vu de ma carrière un boîtier Fujifilm X. On m’avait parlé d’un gars qui promenait de temps à autre son Leica et d’un autre qui trimballait son Blad (sans pellicule). Mais point de Fuji. Chez Fujifilm X pas de boîtier fullframe, pas de visée reflex, moins d’autonomie, pas de tropicalisation et surtout, surtout ! Pas de longues focales. Besoin de voir très loin, à 300 ou 600mm ? On oublie. Je trouve le choix de Gérald très courageux et pour tout dire osé, mais son environnement de travail, le mariage, se prête bien à l’utilisation d’un boîtier comme Fujifilm X. En revanche, je pense que rien ne peut remplacer la pertinence et la polyvalence de mon reflex. Mais je peux toujours changer d’avis, même si mon engagement technique et affectif avec la marque Nikon est très fort. Comme l’avait dit un photographe de mes amis, grand nom de la photo musicale, « Hervé, quand tu sens que ton boîtier devient lourd, c’est que l’heure de la retraite approche ! » La retraite, moi ? C’est pas demain la veille.
Andy Costanza dit
Un exemple de Fuji dans une fosse à photographe… suffit de demander: http://blog.k-pture.com/fuji-x-t1-en-concert/
Romain dit
L’effet de mode Fuji, y a longtemps qui l’a débuté, notamment après que la marque se soit payé des ambassadeurs US. et le succès auprès des « hipster » n’a fait qu’accentuer le phénomène. Des « switch » récents continuent de se faire dans le cadre de ce programme ambassadeur, dernièrement auprès d’un photographe animalier francophone par exemple…. Et on sait très bien que dans ce cas, il n’y a pas que les qualités intrinsèques du matos qui rentrent en compte.
Quant au prix de la config, permets moi de relativiser. Je viens de faire une petite simulation rapide chez un marchand : 2 D610, un 28 1.8, un sigma 50 1.4 et un 85 f1.8 = 4792€ TTC.
D’aucuns rétorqueront à juste titre que chez Fuji on a des optiques qui ouvrent à 1.4. Soit, mais il ne faut pas oublier que chez Fuji pour le moment on est en APSC. Donc niveau « bokeh/velouté », un 85 1.8 sera plus proche du Fuji 56 f1.2 que le 85 1.4 qui restera un cran au-dessus. Est-ce indispensable ? Assurément non et seul un œil expert pourra faire la différence (et encore à condition de ne pas massacrer les images avec des filtres immondes, eux aussi particulièrement tendance…).
Bref, en évitant de comparer la triplette des primes Nikon et d’un D810, l’argument du prix est moindre.
Un autre point rarement évoqué, on manque clairement de recul sur la durée de vie de ces nouveaux APN. Quid dans 3/4 ans quand ils auront bien tourné ? Pour avoir vu plusieurs Fuji X appartenant à des utilisateurs pourtant soigneux, c’est un point à surveiller. Et si on change régulièrement nos reflex, les optiques, elles, elles restent.
Attention, je ne remets pas en cause les qualités des Fuji (et pour en utiliser, je reconnais qu’ils en ont), simplement, je pense qu’il faut prendre du recul par rapport à ces « switch » et voir si la tendance/effet de mode s’inscrit vraiment dans la durée. Rien ne dit que certains pro ne feront pas marche arrière dans quelques temps voire passeront sur la nouvelle marque à la mode 😉
(Ingénieurs de Canikon, ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas vous inspirer des avancées et évolutions introduites sur ces nouveaux appareils !)
Tomas_K dit
@andy pour ma part du point de vue qualitatif je trouve les clichés techniquement vraiment moyens (flous, pas de piqué) mais ça n’engage que moi 🙂
Fred dit
@Tomas_K
Ils sont bruts de chez bruts comme indiqué dans l’article.
Et c’était une première.
J’ai eu l’honnêteté de tout publier.
Donc, il y a du bon et du moins bon. 😉
Bertrand dit
Hervé, tu as totalement raison. Fuji n’est pas encore prêt pour le concert mais ça va venir. Je ne cesse de le vérifier et le dire. Fuji s’est réveillé mais est encore en pyjama. Donc patience…
Et à voir le nombre d’articles que tu écris sur le sujet (au fait, tu te fais ta thérapie, c’est bien, il faut en parler. Hé hé), je suis sûr que tu seras centenaire avec un boîtier léger au cou. Tu passeras d’une fosse à l’autre, boîtier à la main 😉
Romain a soulevé un point intéressant quand à la longévité du matos. Mais dans un monde ou que l’on soit geek ou pragmatique où l’on change de boîtier comme de chemise, je ne suis pas sûr que cela soit encore si crucial. Je ne reflète que le marché. Je suis pour du matos qui dure et je reste pas mal de temps avec mon matos. Je le précise.
dominik dit
A propos de la longévité du matos, je tiens à préciser ceci : équipé de plusieurs reflex NIKON, d’Hybrides FUJI mais aussi d’autres marques, on se rend vite compte que c’est tout relatif et dépend autant de l’intensité de l’usage que de l’évolution des technologies. Mon précédent D3s, pourtant performant et très très cher, est mort suite à des soucis de capteur. Si ce n’était pas cela, cela aurait été l’obturateur qui, même s’il se change, aurait été le suivant sur la liste. Et quand on sait ce que cela coute sur un tel matériel.
Mon FUJI x100s et x-PRO1 m’ont suivi partout depuis ces dernières années. Rien à redire excepté quelques petits soucis classiques d’usure. Les optiques restent de bonne facture. Là aussi, cela tient la route.
Quoiqu’il en soit, l’enveloppe investit sur la gamme FUJI reste raisonnable, davantage que chez NIKON où je n’ose afficher le montant investit en numérique depuis presque une décennie.
Toutefois, je suis resté prudent avant un véritable switch. D’une part parce que la gamme X de FUJI , lorsque j’ai commencé à m’y intéresser (donc à ses début) ne possédait pas encore de parc optique probant. Depuis, cela a changé, en mieux. On retrouve quasiment des équivalences même si on s’évertuera à évoquer encore que le rendu (pdc) entre un capteur APS-C et FF n’est pas totalement identique. Sincèrement, dans 80% des cas, on s’en balance. Il y avait aussi un autre point : psychologique pour les clients. Sortir un petit hybride au lieu d’un gros boitier pro, bien souvent, lors de mes premières tentatives, les regards étaient plutôt moqueurs voire inquiets. Enfin, je reste persuadé que certains domaines que je couvre ne peuvent être rempli avec autant d’efficacité qu’un reflex. Cela peut venir de certaines performances (AF, rafale, capteur haute définition, etc ) ou encore du complément matériel (optiques spécialisées ou aux caractéristiques singulières).
Quoiqu’il en soit, FUJi a creuser une belle brèche et a permis d’ouvrir le marché, mettant en danger les deux leaders et faisant renaître l’esprit d’innovation. Ce qui ne peut être que meilleur pour nous, clients pros ou amateurs.
Nikolas dit
La bascule vers Fuji a été faite pour ma part avant de partir couvrir les festivals en juin 2014. Depuis uniquement que du Fuji en main allant du reportage entreprise aux concerts. aucun regret bien au contraire et avec la nouvelle roadmap de Fuji des gammes 16-50 f2.8 et 50-140 f2.8 qui arrive le parc sera intéressant
Gérard Glaize dit
A propos du Switch vers Fujifilm X :
Je suis photographe amateur, et j’utilise depuis longtemps du matériel Nikon. Mon domaine de prédilection est essentiellement la photo « nature », photo de paysage, photo animalière.
A ce titre j’utilise un Nikon D4 (après avoir utilisé un D3) et diverses optiques dont un 16/35mm que j’adore pour le paysage, et un 500mm Nikon VRII pour la photo animalière (parfois associé avec un TC14EIII).
J’ai récemment fait l’acquisition d’un boitier Fuji X-E2 pour l’instant équipé de son zoom 18/55mm. En effet, j’en avais « plein le dos » d’emporter en randonnée mon D4 et son zoom 16/35mm, pour faire de la photo de paysage. Son poids de mamouth et son encombrement deviennent dissuasif et sont un vrai handicap dans un sac de montagne.
La qualité d’image du Fuji est remarquable, cela faisait quelques temps que je recherchais un apn plus léger sans arriver à trouver un appareil pouvant me donner des images d’une qualité équivalente à celle du reflex. (J’ai eu un Nikon P7000, que j’ai revendu presque aussitôt…)
Pour moi la question aujourd’hui ne se pose pas en terme de switcher, mais d’avoir un appareil adapté au type de photo à réaliser. Le Fuji X-E2, n’est pas apte à remplacer le D4 en photo animalière, mais par contre il est beaucoup mieux adapté à certains types de photographies (reportages, montagne, rando ) sa discrétion (taille et bruit) est un vrai plaisir. Le Nikon D4 n’est pas particulièrement discret, le bruit de déclenchement est parfois génant en photo animalière, avec certains animaux.
Je pense compléter mon Fuji X d’une optique Fuji XF 23mm /F1,4R, qui doit être un vrai bijoux (un peu chère, mais chez Nikon la série des 1,4 l’est encore plus…) Cette optique équivalent à un 35mm est pour moi la focale idéale en montagne.
En ce qui concerne la pérennité du matériel aujourd’hui avec le numérique l’obsolescence est accéléré chez toutes les marques. Les optiques sont moins touchés par ce problème que les boitiers, mais des problèmes existes, par exemple mon convertisseur TC14EIII, ne fonctionne pas avec mon 300mm F4 AFS (acheté à 15 jours d’intervalle) alors que le TC20EIII fonctionne,
Anonyme dit
Si vous me permettez de remettre les choses en perspective, je voudrais juste apporter l’avis d’un photographe professionnel, sur le terrain du reportage depuis pas mal d’années. J’ai pas mal roulé ma bosse, traversé des zones difficiles, embarqué et utilisé pas mal de matériels et pas que du reflex. Je viens de lire les deux articles que vous consacrez à Fujifilm. Que chacun trouve chaussure à son pied c’est plutôt une bonne chose. Par contre, on ne peut pas énoncer de contre-vérités. Il faut regarder les choses en face, le secteur de la photo est en crise, je vis ça au quotidien, donc un photographe à qui on propose de lui fournir pour 4000 boules deux boîtiers et trois objectifs naturellement je comprends bien que ça lui parle et qu’il tende une oreille. Aujourd’hui le matos pro reflex est hors de prix, ça n’est pas pour rien que les gammes populaires chez les pros indés se fixent sur le D750 chez Nikon ou l’EOS 5D Mark III chez Canon. Qui aujourd’hui chez les pros peut mettre 6000 boules dans un reflex comme 1DX ou D4s ? Les agences. Les indépendants eux sont nécessairement plus raisonnables contraints et forcés niveau budget.
Quand je lis des trucs sur la « qualité époustoufflante » des fichiers RAW de Fujifilm qui seraient meilleurs que ceux d’un 5D Mark III, vous êtes sérieux là ? Non, déjà sérieusement il faut être gonflé pour oser comparer un hybride APS-C d’un reflex plein format ! Gonflé aussi pour oser comparer la réactivité de l’AF. Faites un simple test d’AF en suivi dans la rue vous verrez. On parle du RAW Fuji, leur RAW est largement en dessous du jpeg, quant à l’interprétation des fichiers RAW Fuji par Lightroom c’est vraiment pas ça, le seul soft à savoir interpréter de manière à peu près correcte les RAW Fuji c’est DXO. Chez Canon ou chez Nikon ils livrent des logiciels d’interprétation de leurs formats RAW, on a au moins la garantie d’une interprétation exacte.
Je crois surtout que Fuji profite à fond du buzz, d’un effet de mode et je dis tant mieux pour eux. Je miserais pas un kopek sur la pérénité de la gamme X, par le passé Fuji a déjà abandonné des gammes sans trop d’état d’ame. Entre tendance et réalisme ? Le réalisme ça serait plutôt de se demander si un Fuji X tiendrait le coup en reportage, en conditions de terrain extremes. Quant aux optiques, quand je vois les gens se pâmer sur les ouvertures à f/1,4 ou 1,2 ils ne perdent pas de vue qu’on évolue sur un boîtier APS-C hein ? Que ces gens-là prennent un 85 f/1,2L sur un full frame Canon ou un 35 f/1,4 sur un full frame Nikon et on en reparlera. Et encore je ne parle même pas de la nécessité de monter une longue focale, un 300 ou un 400 ou plus.
Que des photographes pros passent de Canon à Fuji en y voyant une facilité budgétaire c’est quelque chose de compréhensible. De là à imaginer qu’ils vont obtenir un résultat qualitatif aussi bon qu’avec un reflex plein format, je me marre doucement. Ah ! Une dernière chose. Etre photographe, c’est accepter des contraintes. Parmi elles, depuis toujours il y a le matos. C’est lourd, c’est chiant à trimballer pendant des kilomètres sur son dos. C’est le prix à payer pour ramener de l’image. Alors la vision romantique du gars qui voyage léger au bout du monde avec son Leica like autour du cou, c’est plus vraiment ça. Et puisque je parle de Leica, c’est l’occasion ici de rappeler que Fujifilm ça a peut être la gueule d’un Leica mais ça n’en n’est pas un, loin s’en faut. Pas la même prix non plus.
J’imagine que mon commentaire ne manquera pas d’agacer, si vous le trouvez trop polémique vous avez la liberté de le supprimer, vous êtes chez vous. Mais je crois que c’est important que les gens, surtout les non-pros, cessent d’avaler tout et n’importe quoi. Croire qu’un hybride APS-C va produire une image qualitativement équivalente à un reflex plein format, c’est de la foutaise.
Jc M dit
Il en faut pour tous les goûts. La diversité du matériel est autant saine que celle de l’angle du vue ou du style de chacun.
Aucun appareil n’est complètement polyvalent aujourd’hui, donc tous ont leur place dans le paysage. Peut-être est il plus approprié qu’avant d’utiliser le matériel qui convient au travail envisagé.
Tous les arguments sont recevables d’une part et d’autre. Tous sauf ceux de mauvaise foi. Et j’en ai relevé quelques uns dans le commentaire au dessus, car écrire qu’un logiciel émérite et reconnu ne sait pas interpréter les raf Fuji ou que ceux ci sont largement « en dessous » des jpg me fait doucement marrer…
Pour chaque exemple on peut trouver son antagoniste, justement parce que leurs qualités ne sont peut être pas utilisées à leur escient …
J’ai ainsi le souvenir d’un guide à Versailles qui a gentiment éjecté un couple de touristes (?) qui nous gâchaient vraiment la vie avec les staccatos de leurs deux D700…
Comme amateur j’ai switché vers Fuji après plus de 30 ans en Nikon; et il y a très très peu de chance que je fasse le chemin inverse.
Bien sur je ne « fais » pas d’animalier, et très rarement du sport. Essentiellement des photos dans la rue, en famille et des reportages. Et je n’aime pas plus que ça le paysage.
Mon matériel de base me va comme un gant : vieux x pro dépassé avec un capteur obsolète, un logiciel qui ne sait pas interpréter les raf (!) et la triplette de base. Me suis fendu d’un flash pour rien, j’aurais mieux fait de prendre le 23mm …
Ha si, un XA (le truc grand public) et un 16-50 d’entrée de gamme.
Alors effet de mode sur du matériel pas aussi costaud que les reflex pro ? La question ne me taraude pas un seul instant, quand je changerai dans quelques années je renouvellerai ce que je devrai renouveler.
En attendant, depuis 3 ans je sors (enfin) les photos que je veux avec (enfin) du plaisir.
Fred P dit
« …pas de tropicalisation »
Ce n’est pas tout à fait exacte. Le boitier X-T1 l’est. ainsi qu’un des derniers zoom : FUJINON XF50-140mmF2.8 R LM OIS WR (WR pour Water Resistant j’imagine)
Je vous laisse découvrir leur clip promotionnel sur leur chaîne Youtube, on l’on voit un photographe animalier au milieu de Rain Forest.
En revanche, il y a effectivement très peu d’optiques que sont.tropicalisées
En parlant de photos de concert, la 1ère session des talents nomades Fujifilm se déroulait au festival rock Cabaret Vert. Certains clichés des participants sont magnifiques.