Je suis tombé par hasard (oui, pas rasé aussi, comme d’hab’) sur le site d’un photographe et je me suis dit que ça serait une bonne idée de vous en parler, ici sur shots. En général, je parle assez peu du travail des autres mais là, j’ai vraiment envie de vous parler d’Antoine Le Grand, dont le travail, comment dire ? Me subjugue me semble être le terme approprié. J’avais eu l’occasion par le passé d’apprécier la dynamique et le mouvement qui se dégagent des clichés d’Antoine et puis ce petit rien, cette indicible touche sensuelle qui fait partie intégrante de son travail. J’avais repéré la signature, au hasard des pochettes de disques, le visuel aux bulles multicolores du premier jour de Daho, c’était lui, la photo électrique de Mademoiselle Truchis c’était lui aussi. Et puis, il y a quelques mois, en cherchant un raccourci sur internet que jamais je ne trouva (c’est mon côté David Vincent), je suis donc tombé, pas rasé, sur Torpenn, le book en ligne d’Antoine le Grand. Le portfolio se présente en quatre parties, autant de chapitres où l’on découvre la maîtrise de la lumière, des effets mais surtout de l’exceptionnelle humanité qui se dégage de chaque portrait. La série one and one, bâtie sur le principe d’un duo qui pose ensemble est passionnante. Ici Lagerfeld et Dany, là Romain Duris et Cécile de France, plus loin encore une merveilleuse composition autour de Serrault et Mocky. La galerie de portraits est une série d’uppercuts et de gifles : Morgan Freeman, Ray Liota, Bryan Ferry, … et un cliché d’Harrisson Ford, simplement beau. Antoine Le Grand offre une vision étrange, à la fois classique à première vue mais totalement décalée, ironique, pathétique, dérangeante. Les images d’Antoine Le Grand interpellent, subjuguent, émeuvent, et toutes, toutes sans exception, elles racontent une histoire. Une histoire ? Non mieux, les photographies d’Antoine Le Grand sont le début d’une histoire, comme une amorce, comme le premier jour du reste de votre vie. A chacun d’entre vous, désormais, d’en imaginer la suite…
TU FAIT COI DSESOIR SIGNER MATHIEU CZENSZ