« …derrière une phrase, on peut cacher un missile balistique, derrière un pas de danse dissimuler un pain de plastique ! Créer, c’est résiter, taper là où ça fait mal, tenter de porter le message aux portes des oreilles… Et si tout ça est dérisoire, face au pouvoir des chars, si le silence est d’or, il peut aussi être de mort ! Alors c’est sûr, je ne fais que poser des mots et des notes, mais le son est aussi une façon de s’opposer au bruit des bottes, et tant qu’il y aura des peuples en cage, un monde à deux étages, tant qu’il y aura des expulsions sur le pas de ma porte, j’aurai des raisons de penser que saltimbanque n’est pas bouffon et j’irai dire des phrases bien haut et y mettre du fond, c’est pas que j’ai une haute opinion de moi ou que je me sente en mission, j’ai juste une aversion pour le mot soumission, sans prétention aucune mais avec conviction, parce que je crois à la notion de mobilisation, sans haine, sans révolution, sans aller tout casser, ça veut pas dire non plus tout laisser passer sans réaction, alors j’ai envie d’aller chanter et faire la fête mais c’que je préfère c’est le faire sous certaines fenêtres, s’ils peuvent fermer les yeux leurs oreilles n’ont pas de paupières, pour les empêcher de dormir, j’irai chanter sous leurs pierres, danser, chanter jusqu’à pas d’heure, pour aller faire tomber des murs, danser, chanter jusqu’à pas d’heure, pour aller faire tomber des murs… »
Tapage nocture (paroles et musique Vincent Loiseau aka Kwal)
• photo : Kwal en concert (Espace Vauban novembre 2007)
• retrouvez Kwal au festival du Bout du Monde le vendredi 8 août, sous le chapiteau (à 19:55 et à 23:45)
Charles Mouloud dit
« je crois à la notion de mobilisation, sans haine, sans révolution, sans aller tout casser, ça veut pas dire non plus tout laisser passer sans réaction, alors j’ai envie d’aller chanter et faire la fête mais c’que je préfère c’est le faire sous certaines fenêtres, s’ils peuvent fermer les yeux leurs oreilles n’ont pas de paupières, pour les empêcher de dormir, j’irai chanter sous leurs pierres, danser, chanter jusqu’à pas d’heure, pour aller faire tomber des murs, danser, chanter jusqu’à pas d’heure, pour aller faire tomber des murs…”
Euh …oké dak…C’est aussi ma philosophie, à condition qu’on puisse aussi foutre sur la gueule des fachos, et après on chante , on danse et tout et out , non ?
harvey dit
Si on peut éviter de se fatiguer à leur foutre sur la gueule, j’ai rien contre. Je conviens que parfois, une bonne tarte dans la tronche c’est plus rapide qu’un duel dialectique…