Canon EOS 100D. Une idée de génie dans un vrai mouchoir de poche.

Je commente rarement l’actualité des constructeurs sur Shots, surtout si je n’ai pas moi-même testé le matériel en question. Mais là, il faut avouer que ce que nous propose Canon avec son nouvel EOS 100D éveille singulièrement ma curiosité. L’argument séduction majeur développé par la marque rouge autour de ce reflex c’est sa taille et son poids (un petit 400 grammes). Il est tout petit, il tient dans la main mais c’est un vrai reflex capable d’étaler et de produire des clichés comme n’importe lequel des reflex de la gamme EOS. D’ailleurs à y regarder de près, je réalise que cet EOS dispose d’une liste de specs tout à fait honorable. Capteur 18mp, processeur Digic 5 (excusez du peu), sensibilité poussée à 12800iso (6400 en vidéo), 9 points AF, mode rafale à 4fps et tutti quanti. Du côté de la vidéo, le petit hérite des grands frères avec un mode full HD (1080p) et un AF en continu pendant l’enregistrement. Ajoutez à cela que cet EOS 100D dispose d’un écran arrière tactile et qu’on peut lui adjoindre la gamme des optiques EF et tout est dit. Avec EOS 100D Canon propose un bon petit reflex, capable d’aller loin, sur tous les terrains, mais pour qui ?

Ça, c’est la bonne question. Quelle clientèle est visée par ce petit reflex rikiki qui tient dans la main et accessoirement dans le fond d’une poche quand tout le reste est déjà plein ? Compte tenu de son prix, son premier positionnement vise la clientèle qui cherche à acquérir un bon petit reflex, à se mettre le pied à l’étrier tout en préservant la pérennité de ses investissements. Une optique EF qui se monte sur EOS 100D fonctionnera sur l’ensemble de la gamme des reflex Canon. Compte tenu de sa taille, EOS 100D va séduire des clients qui veulent faire des photos en voyageant léger sans sacrifier à la qualité et surtout sans trimballer un mammouth en laisse. Je veux bien parier que le tandem 100D avec le pancake estampillé Canon 40mm f2,8 va en séduire plus d’un et même plus d’une. Et puis enfin, il y a l’option backup, pour les photographes pros déjà équipés en 5D Mark III et au delà. Un boîtier ultra léger, ultra compact, full compatible avec la gamme de périphériques (optiques, flash, …), embarquant un capteur APS-C dont le facteur 1,6 peut s’avérer bien pratique dans certains cas de figure ? Je ne serais pas étonné de voir le petit côtoyer les grands frères dans les sacs photos. Sur ce coup-là Canon vise juste, une fois de plus. La marque rouge surfe, totalement décomplexée, sur la vague du succès. Après EOS 5D Mark III qui a imprimé une véritable renaissance de la gamme EOS, suivi du dantesque EOS 1DX, Canon séduit tous azimuts. Croyez-moi sur parole. On n’a pas fini d’entendre parler de la marque rouge.