Il est penché sur son piano et semble cherche la note ultime qui lui échappe, il cherche la note bleue comme d’autres cherchent le Saint Graal. On se dit qu’il ne la trouvera pas parce qu’elle n’existe pas. Et pourtant… Bill Carrothers extirpe des notes avec une facilité déroutante, déconcertante même, mais jamais désinvolte. Je fais remarquer à Bill, avant le concert, qu’on s’est vu il y a pile poil cinq ans et une semaine. Il s’en souvient mais a l’impression que c’était hier. Ce soir c’est en trio, pour une session magique et débridée. Les doigts de celui que Libération désignait, en toute simplicité, comme le plus grand pianiste de jazz du 21ème siècle, ces doigts-là semblent autant s’amuser sur le clavier qu’on a de fascination à écouter la partition. Et puis, ça part en live et on a l’impression que plus rien ne peut arrêter le pianiste, juste une note finale, comme un souffle, une perfection, un plaisir.
Un sourire, un clin d’oeil, autant de simplicité que de pur talent. Géant.
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Anonyme dit
Toutes les photos sont magnifiques …
harvey dit
Merci. Le concert l’était aussi.