Lightroom Classic. La méthode Kelby peut-elle vous rendre meilleur ?

Chroniquer un livre de Scott Kelby ? C’est toujours un plaisir et de vous à moi j’ai déjà donné, à de nombreuses reprises. Alors naturellement, quand j’ai vu débouler le livre de Kelby publié chez Eyrolles, j’étais déjà en joie de vous en parler. Seulement voilà. Sur SHOTS, j’essaie de ne parler que de produits que je pratique moi-même, généralement. Il peut m’arriver d’évoquer des produits qui vont sortir et qui m’inspirent comme Nikon Z9 par exemple – mais parler d’un produit dont je suis un non consommateur absolu, l’exercice est nettement plus casse-gueule. J’aurais volontiers mis ce livre de côté, seulement voilà. Il est écrit par Scott Kelby et le thème, Adobe Ligtroom Classic, est l’un des logiciels d’editing photo les plus populaires du marché. Lightroom Classic + Kelby, je ne pouvais pas zapper.

Lightroom Classic. La méthode Kelby

Soyons clair. Vous le savez sûrement déjà, je n’utilise pas Lightroom. Plus précisément, je n’utilise plus Lightroom. Je l’ai utilisé pendant quelques années, de la version 3 à la version 5. J’ai décroché pour diverses raisons, liées en particulier à la liberté de ton prise par ce logiciel en matière d’interprétation de mes fichiers NEF. J’ai décroché surtout lorsque j’ai découvert et adopté Capture One Pro qui me convient à tout point de vue. Naturellement, je respecte le choix de chacun. L’important en photographie, comme ailleurs, c’est de trouver chaussure à son pied. Adobe Lightroom est un excellent logiciel, ce n’est pas pour rien qu’il est leader du marché de l’editing photo.

• Lightroom Classic en 21 leçons

Sans avoir ouvert ce livre, sans même en avoir lu la première ligne, je peux vous le dire tout net. Vous utilisez Adobe Lightroom Classic ? Achetez ce livre. C’est vous dire mon niveau de confiance pour l’auteur, Scott Kelby. Plus sérieusement, si je vous conseille d’acheter ce livre, c’est surtout parce que je connais la méthode Kelby et ce livre n’échappe pas à la règle. D’abord, il n’aborde pas Lightroom Classic du point de vue de ses fonctionnalités, non. L’auteur choisit d’aborder le sujet en traitant des leçons. Vingt et une leçons, autant d’études de cas que chaque photographe peut aborder dans son quotidien.

C’est malin, c’est du Kelby pur jus. Ça va de la photo de paysage au portrait, de la photo de mariage à la photo de nuit, de la photo de sport à l’architecture. Avec un leitmotiv, comment tirer le meilleur parti de Lightroom Classic. Kelby est honnête, c’est même ce qui fait sa marque de fabrique. Sa méthode, je cite, « ne peut rien contre les mauvaises photos. Transformer une photo loupée en bonne photo, c’est impossible. Tout se joue à la prise de vue, elle vous fera gagner beaucoup de temps en postproduction dans Lightroom, que vous pourrez consacrer au travail créatif. »

• Les sept points-clés de la méthode Kelby

La méthode imaginée par Scott Kelby tient en sept points-clés qui s’appliquent à chaque leçon. Kelby suggère d’appliquer ces étapes, dans l’ordre, quelque soit la photo. Ça signifie qu’à chaque leçon, quelque soit le thème de la photo, le photographe va suivre scrupuleusement chaque étape de la méthode, jusqu’à ce qu’elle devienne un automatisme. Le premier point-clé, par exemple, est le profil RAW, une fonctionnalité proposée par Lightroom. Sur la photo de paysage de la leçon numéro 1, l’auteur propose d’appliquer le profil Adobe Paysage, qui permet, je cite, d’obtenir un aspect bien plus flatteur. Suivent ensuite la ligne d’horizontalité, la correction spécifique à l’objectif utilisé, etc… Au terme de 16 étapes, à force de filtres, d’extension de la plage tonale, d’application de textures, d’optimisation de la netteté, … Scott Kelby obtient un résultat surprenant, si l’on compare son image finale au cliché initial.

• Les limites de la méthode

C’est le point qui m’a sans doute le plus marqué, à la lecture de ce livre. En le feuilletant, en regardant l’avant/après de chaque photo, au début de chaque leçon, on réalise l’efficacité de la méthode Kelby, mais… Car oui, comme toujours en photographie, il y a un mais. Pour obtenir ce résultat, il faut maîtriser le logiciel dans toutes ses arcanes, savoir choisir les bons outils au bon moment. C’est peut-être là que réside la limite de la méthode Kelby. D’ailleurs l’auteur ne s’en cache pas. Certaines images sont « sous-ex, les couleurs sont éteintes, le contraste est plat et le tout manque de détail et de netteté . De plus certaines parties sont vraiment bouchées… » Et Scott de conclure, avec l’humour qu’on lui connaît : « nous avons donc pas mal de pain sur la planche. »

• Une méthode pour optimiser vos clichés

Scott Kelby, comme à son habitude, ne vous promet pas une recette miracle pour faire de chacune de vos photos une « image qui sorte du lot » pour reprendre son expression. Ce livre est une bonne méthode, une logique de travail dans l’editing de vos images. À partir d’exemples concrets, en suivant une certaine logique, en observant l’image, en évaluant ses qualités, ses défauts, la méthode Kelby permet d’optimiser vos clichés. Faire, et faire encore, jusqu’à ce que le processus soit naturel et intuitif.

En conclusion, pour répondre à la question que je me posais en titre, je pense que la méthode Kelby peut indubitablement optimiser la qualité de vos clichés. En utilisant les sept points clés édictés par Scott Kelby, mais aussi en utilisant à bon escient les fonctionnalités (et elles sont nombreuses) de Lightroom Classic. C’est peut-être aussi la limite de la méthode et de ce logiciel (mais c’est aussi valable pour tous les logiciels d’editing). Ne pas pousser certains réglages au delà de la limite du raisonnable. Bref, ce livre de Scott Kelby ravira tous les utilisateurs de Lightroom Classic. Un excellent ouvrage à déposer au pied du sapin de Noël !

• cet article n’est pas sponsorisé

• en savoir plus sur le site des éditions Eyrolles