Samedi. Je suis invité à un mariage. Habituellement, je décline poliment mais là, c’est particulier. C’est le mariage de Typhaine, qui fait pour ainsi dire partie de ma famille, alors on ne zappe pas. Naturellement, même si on ne me l’a pas demandé expressément, je ne peux pas y aller sans faire quelques photos sur place. Être photographe de mariage, c’est l’occasion de saisir plein d’images. C’est aussi le moment où les gens savent qu’ils vont être photographiés. Je ne parle pas des mariés, évidemment, mais des invités qui voudront tous être sur la photo. Bref. Le mariage est un lieu de prédilection pour le photographe. Alors avant de partir, j’embarque machinalement mon D4s et son 24-120mm. Je mets le contact, j’active mon GPS et au dernier moment j’ai un doute. Et si finalement j’embarquais plutôt Nikon D500 ? Ce petit reflex m’a prouvé, dans les grandes largeurs, de quoi il est capable, à maintes reprises. Je remonte l’escalier quatre à quatre, je range D4s et je prends D500 à la place. Après tout, même si c’est un DX, c’est quand même un boîtier qui a un gros potentiel. Je vais pouvoir tester, en conditions réelles, ce petit reflex qui n’a pas peur des gros, sur l’exercice complexe de la photo de mariage. Autant vous le dire tout net. Je n’ai pas regretté mon choix un seul instant. Décidément, le petit Nikon D500 en a sous la semelle !
Photographe de mariage avec Nikon D500
• Saisir l’éternité de l’instant
Je crois pouvoir l’affirmer. Il n’y a pas d’exercice plus délicat que celui de photographe de mariage. C’est à la fois le reportage d’un moment et celui d’une vie. Le photographe de mariage n’a pas le droit à l’erreur. Il faut de la maîtrise technique, beaucoup de sang froid et d’à propos. Pendant un mariage, le concept d’instant décisif si cher au cœur de Cartier-Bresson est omniprésent. Les images sont partout et le regard du photographe est prépondérant. Mais surtout, l’instant passé ne se rattrape pas. Elle ne redira pas oui une seconde fois. Il ne signera pas deux fois le registre. Et le regard qu’elle lui donne quand il lui passe l’alliance au doigt est un instant unique. Pour le photographe de mariage, il n’y a pas de seconde chance, il doit saisir l’éternité de l’instant, d’où l’intérêt d’en choisir un qui maîtrise son art. Le bon plan, indispensable avant de porter son choix sur tel ou tel photographe de mariage, c’est donc de regarder attentivement son book. Me voilà dans la salle des mariages et son décor un peu baroque. Un buste en bronze de Marianne semble toiser l’assistance. Dans ce genre de situation, le regard est en alerte. J’ai évité de shooter face aux fenêtres, pour pallier au contrejour qui tue. Une fois n’est pas coutume, je bosse en mode A, petite rafale à 5fps au cas où. J’aime assez le mode rafale du D500 qui est relativement discret, par rapport à D4s. J’adore bosser avec D500, il est hyper maniable et si léger que j’ai l’impression d’être en vacances. Mais le must de ce petit reflex, je ne le répèterai jamais assez, c’est son autofocus.
• Love, actually.
Ô joie ! Je suis en mode AFC suivi 3D et dans le viseur, ce magnifique viseur ultra lumineux de D500, mazette ! C’est la fête ! La zone de couverture AF sur toute la largeur du viseur, c’est un bonheur définitif. Le pouce sur le bouton AF-ON, je vois mon collimateur qui se ballade pépère dans mon viseur. Seul petit bémol, il ne reste pas allumé en rouge, mais on s’habitue. Pour le reste, rien à dire. Nikon D500 est hyper réactif, en même temps rien d’étonnant à cela quand on sait qu’il a hérité du grand frère D5. Un mariage, c’est que du bonheur. Les photos sont là, il suffit de les prendre, comme disait Capa. Les mariés sont sur leur nuage, ils sont jeunes, beaux, amoureux et souriants, que demander de mieux ? Love, actually. Les gestes d’amour et de tendresse sont partout, encore faut-il les voir et que le matos suive la sollicitation. De ce côté là, rien à dire. D500 se plie, docilement, à toutes les conditions, même quand le cocktail est organisé sous une voûte en pierre, faiblement éclairée. Je pousse la molette des iso (pas le choix) à 12800, ça passe ou ça casse. Le résultat va s’avérer très correct. Finalement, je me dis que j’ai bien fait d’embarquer D500 à la place de D4s. Plus léger et largement aussi performant, sauf peut-être pour le shoot en mode portrait où l’absence de grip se fait cruellement sentir. Sinon, rien à dire. En clair, vous êtes photographe de mariage et vous vous demandez si Nikon D500 peut faire le job ? La réponse est oui. Plutôt deux fois qu’une.
• En attendant Nikon D850
Décidément, le petit reflex de Nikon n’a pas fini de m’épater. À la base, les deux paramètres qui en font un reflex furieusement attractif, son processeur qui le rend hyper véloce et son autofocus de dingue qui assure de suivre le point en temps réel sans jamais décrocher, sans jamais qu’il ne puisse être pris en défaut. Sur ce coup-là la marque jaune fait encore un carton plein. Puisqu’on est dans l’actu, un petit mot sur le petit dernier dont tout le monde parle. Nikon D850 est à peine disponible en magasin qu’il est déjà unanimement encensé. Je ne vais pas vous dire que ça m’étonne. Quand j’avais eu connaissance des specs, avec ce gros capteur capable de travailler en sous-déf et en mode crop, sachant réunir les paramètres de précision, de haute déf et de vélocité, tout en étant capable de bosser à haute vitesse, je m’étais dit qu’un petit monstre de puissance était sur le point de voir le jour.
Nikon D850 est sans nul doute la proposition la plus aboutie, la plus élaborée et la plus réussie en offre Nikon sur le segment boîtier professionnel depuis un bail. Il semblerait que les scores de ventes confirment mon excellent présage. D’ailleurs, puisqu’on est dans le sujet, D850 est un reflex de premier choix pour le photographe de mariage. Tout va bien pour Nikon, donc, qui fête dignement son centenaire. J’ai une pensée particulière pour les équipiers du NPS (Nikon Pro Services) qui m’ont souvent supporté, dans tous les sens du terme et pour les équipes de Nikon France. Ah ! Et une pensée aussi pour la Nikon School. Je reviendrai vous voir l’année prochaine, pour une nouvelle session. Parce qu’en photographie, on n’a jamais fini d’apprendre. Joyeux anniversaire, Nikon.
• merci à Typhaine et Adrien pour cette belle cérémonie. Je vous souhaite tout le bonheur du monde.