J’ouvre le très beau livre de Michael Freeman que les éditions Eyrolles viennent tout juste de publier. Un beau bouquin, grand format. Un travail soigné, une couverture vernis sélectif, une belle mise en page, avec de belles photos, bref, tout ce que j’aime. D’ailleurs, je ne vous fais pas un dessin, vous qui êtes un fidèle lecteur de ce blog, vous le savez déjà. Je suis, depuis un bail, un grand fan du travail de Michael Freeman, tant dans son travail rédactionnel que dans celui de photographe. Chaque fois qu’un Freeman sort en librairie, on sait que ça va être du caviar. Et ce nouvel opus ne déroge pas à la règle. Ici Michael Freeman propose des pistes, il nous invite à réfléchir. Ce livre n’est pas un livre de recettes, oh non ! C’est beaucoup mieux que ça.
Freeman signe un bouquin somptueux. Encore !
• En photographie, la seule règle c’est qu’il n’y a pas de règles.
J’ai souri en lisant le titre du tout premier chapitre du livre de Michael Freeman. « Il n’y a pas de règles. » Ça rejoint tellement ce que je pense, ce que je crois, mieux encore ce qui me fait aimer la photographie, passionnément ! Ce qui me motive, aussi, à me bouger le cul, à porter mon sac, à trimballer mon compagnon de route pour aller chercher l’image qui me plait. Michael Freeman a tout dit. Pas de règles. Respecter ce que Freeman désigne sous le terme de « règles éculées » (ne pas photographier face au soleil, éviter de centrer le sujet, ne pas couper les têtes, …) c’est aussi crétin que comprendre la poésie en traçant un graphique cher au cœur du professeur J. Evans Pritchard, professeur agrégé. Une fois assimilé ce simple postulat, que vous aurez zappé des questions aussi inutiles que la marque votre boîtier, numérique ou argentique, 24 par 36 ou moyen format, vous pourrez enfin vous laisser aller à ce qui rend la photographie aussi amusante. La composition, le cadrage, tous ces petits détails qui rendent votre image drôle, différente et finalement unique.
• La leçon de photographie selon Freeman
Ce que j’aime chez Freeman, c’est qu’il n’est jamais didactique. Il n’est pas du genre à vous dire, pour réussir votre photo, faites ceci ou faites cela. D’ailleurs un chapitre entier vous met en garde, ou le photographe vous invite à vous méfier de l’expérience. Autre détail savoureux, le livre est parsemé de petites pensées à méditer. Des pensées de photographes bien sûr, mais pas que. Au détour d’un chapitre, on peut lire ceci. « Découvre les recettes dont tu te sers et abandonne-les. » C’est signé Brian Eno et Peter Schmidt. Voilà qui résume à la fois le livre de Michael Freeman et ce qui peut vous guider dans votre démarche photographique. Pas de règles, pas de postulat, pas de recette miracle pour ramener de bonnes photos. Du bon sens, du plaisir. Et souvenez-vous aussi que la première personne à qui vos photos doivent plaire, c’est vous. Comme disait Sartre, l’enfer, c’est les autres.
• Le cadeau de Noël idéal !
En conclusion, vous cherchez le cadeau de Noël idéal à offrir à un passionné de photo ? Bonne nouvelle, ne cherchez plus ! Ce livre est plus qu’un beau livre, plus qu’un bon livre, c’est livre précieux. Un livre qu’on peut feuilleter, qu’on peut lire de manière non-linéaire, qu’on peut savourer. Ici, la lecture des mots va de pair avec la lecture des images qui illustrent le propos. J’aimerais n’avoir à critiquer que ce genre de livre, finalement, tellement je suis en phase avec le propos de l’auteur. Chaque chapitre est un plaisir, à chaque chapitre je me suis surpris à dire à vois haute « c’est tellement vrai ! » Merci Michael Freeman pour ce livre essentiel. Un livre que tous les photographes devraient avoir dans leur bibliothèque.
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