Lui, c’est Matthieu (avec deux T). Matthieu Vigouroux est un photographe breton que je connais depuis un moment. Matthieu travaille dans le reportage mariages et couvre de nombreux heureux évènements (grossesse, naissances, …). La photo de mariage est un genre photographique à lui seul où le choix du photographe ne doit pas être fait au hasard. Généralement un coup d’œil au portfolio suffit pour savoir à qui on a affaire. Pour Matthieu Vigouroux, son style allie classicisme et un regard malicieux qui rendent son travail assez unique. Matthieu a été un des premiers à répondre à mon appel quand j’ai cherché des témoignages d’utilisateurs de cloud photo. Son approche de la sauvegarde répond au besoin exprimé par tous les photographes. Mettre son travail à l’abri, en lieu sûr. Sage décision quand on sait la fragilité des supports numériques…
Cloud photo. L’option hubiC
• Quelle est votre principale utilisation du cloud ?
Je sauvegarde mes fichiers JPEG, mes documents personnels et professionnels.
• De quelle connexion bénéficiez-vous ? (ADSL, fibre, …)
Je dispose d’une connexion ADSL
• Quelle est votre capacité moyenne en upload (en Mbps) ?
0,8 Mbps quand tout va bien !
• Quelle solution cloud utilisez-vous ? (Dropbox, hubiC, Amazon, Google Drive, iCloud, …)
J’utilise Dropbox (très peu), parce que le compte est gratuit et le partage entre utilisateur est pratique. J’utilise aussi Google Drive, lié à mon compte personnel, pour les documents personnels. One Drive, pour la sauvegarde automatique de photos prises au smartphone et pour les documents professionnels. Pour la sauvegarde de fichiers JPEG et le partage avec les clients, j’utilise hubiC. J’ai aussi testé owncloud, un service « libre », mais très limité.
• Avant d’utiliser votre solution actuelle, avez-vous testé d’autres solutions ? Si oui, lesquelles ? Et pourquoi l’avoir abandonnée ?
Comme j’utilise diverses solutions, j’ai essayé de trouver le plus pratique pour chaque problématique. J’ai choisi de stocker mes images clients en France avec hubiC pour une meilleure confidentialité. J’ai exclu les autres solutions (Dropbox, Google Drive, OneDrive) à cause de leur hébergement à l’étranger.
• Utilisez-vous votre solution cloud en mode synchronisation, en mode sauvegarde, les deux ?
En fait, les deux, en ce moment. OneDrive et Google Drive contiennent des documents stockés en local sur PC, laptop et smartphone. La synchro est donc permanente. Pour hubiC, j’ai testé les deux, mode synchro au début, cela m’a compliqué la vie. Je suis donc passé au mode sauvegarde. Mais avec les soucis de téléchargement (le glisser-déposer sur un navigateur web), depuis juin 2016, je suis repassé en mode synchro, avec cette fois un dossier local dédié à cela. Je fais donc une copie des fichiers à synchroniser et la synchronisation se fait dans un second temps.
• Par quel moyen envoyez-vous vos données vers le cloud ? (web app, synchro, app dédiée, app tierce, …)
Pour tous les services, je passe désormais par l’application dédiée installée sur mes PC.
• Pouvez-vous décrire en quelques mots votre façon d’utiliser votre solution cloud ? (sauvegarde manuelle, synchro d’un dossier local, d’un NAS, …)
Pour mes fichiers, je travaille directement dans le dossier synchronisé, ce sont généralement des nouveaux fichiers que j’ajoute. Pour les photos, je copie les photos que je veux sauvegarder dans le dossier local dédié quand je sais qu’ils sont finalisés, prêts à être livrés au client.
• Avez-vous abordé la problématique de la confidentialité des données dans le choix de votre solution cloud ?
Oui, vite fait. C’est hubiC que j’ai préféré en cloud photo pour son hébergement en France. Le reste de mes documents est privé, sans être confidentiel.
• Globalement, diriez-vous que êtes satisfait de votre actuelle solution cloud ?
Pour OneDrive et Google Drive, je n’ai pas d’abonnement supplémentaire et je suis satisfait pour l’usage que j’en fais.
Concernant hubiC, en fait, j’hésite beaucoup à renouveler mon abonnement. Les soucis sont fréquents, j’utilise beaucoup ce service en cloud photo, donc les problèmes se voient tout de suite (pour les autres, peut-être qu’ils ont aussi des soucis, mais je passe au travers).
Avec hubiC, j’ai eu pas mal de soucis en upload d’abord quand je déposais directement mes fichiers sur un navigateur web. En plus, il fallait créer les dossiers et le moindre déplacement est long. Idem pour la suppression de fichiers. Avec la synchro via le soft PC, j’ai éliminé pas mal de ces problèmes. Je vérifie toutefois que le nombre de fichiers présents directement sur le site est égal au nombre de fichiers présents sur mon disque. Pour le moment, c’est conforme, donc je pars du principe que l’upload est correct. Ce n’était pas le cas avant.
Entre mars et septembre, j’ai eu également des lenteurs en download. C’est un problème surtout quand cela arrive du côté client. C’était un problème détecté par OVH et l’équipe était dessus (une migration de structure ou je ne sais quoi) mais cela a pris plusieurs mois pour le résoudre. Je n’ai pas re-testé dernièrement. Mais aucun client ne s’est plaint (ouf !). Je propose le téléchargement à mes clients, mais ce n’est généralement pas l’unique solution pour récupérer les fichiers. Disons que c’est un plus.
En conclusion, avant de me réabonner à hubiC, j’attends de voir si le service est à nouveau fiable et j’attends de passer à une connexion fibre (printemps 2017) pour profiter de l’espace de stockage pleinement.
• merci à Matthieu Vigouroux , photographe d’avoir pris le temps de répondre à nos dix questions sur le cloud photo. Vous pouvez consulter son travail sur son site internet.
Merci Hervé pour ce résumé de ma pensée du cloud !
J’ai vraiment apprécié ta franchise. Ton état d’esprit a été le mien, cette volonté farouche de défendre une solution française et en même temps un certain degré de lassitude par rapport à un système très erratique. Pour ma part, j’ai jeté l’éponge, abandonné hubiC et adopté Dropbox et Google drive. Je n’exclus pas de revenir, notamment si les promesses d’Octave Klaba autour de PCS sont tenues. Mais quand ?
On manque d’interview de ce genre de nos jours. Les avis sont vraiment personnels sans peur de faire de la bonne ou mauvaise pub pour telle ou telle marque.
C’est vrai qu’il faut tâter beaucoup avant de trouver le bon hébergeur cloud. L’année prochaine le cloud aura mûri. On aura surement moins de bugs, plus d’espace.