Sauvegarde hubiC. Le succès dépend d’abord de vous.

J’ai souvent dit, écrit et répété à quel point je suis fan du système de sauvegarde hubiC, le cloud selon OVH. Et pourtant c’est un système controversé pour un certain nombre d’utilisateurs. Je me suis demandé ce qui pouvait expliquer que certains utilisateurs ne tarissent pas d’éloge sur ce cloud à la française tandis que d’autres le critiquent vertement. D’un côté, il y a ceux qui clament que ce système n’est pas au point, l’argument récurent étant d’affirmer que hubiC est en beta test depuis son lancement. De l’autre il y a des utilisateurs heureux, qui profitent de l’immense espace alloué, pour y mettre à l’abri tout ce qu’ils ont de plus précieux. C’est mon cas. Mon hubiC à moi, c’est un hangar immense dans lequel je n’occupe qu’une toute petite partie. Mais le bail du hangar tout entier est à mon nom, moyennant un loyer annuel de… 50 euro (hors taxes). Même le prix me fait sourire.

Le plan de sauvegarde hubiC pour les photographes

• Du cloud à la française
Je me souviens bien du jour Octave Klaba, était venu sur mon blog pour annoncer le nouveau système de cloud estampillé OVH. Il en était fier, de son projet et finalement avec le recul je me dis qu’il y avait de quoi. Quand on vous propose un projet comme hubiC, à savoir un espace disque disponible énorme – 10 teraoctets – il y a deux options possibles. La première c’est de foncer tête baissée, de charger la mule en se disant que ça passe ou ça casse. D’expérience, je peux vous dire qu’en général, ça casse. L’autre voie, c’est la raison. Avec le recul, mes expériences passées, je reste persuadé que c’est la meilleure solution possible, en tout cas c’est celle que moi j’ai choisie et ça m’a pas trop mal réussi. Il y a enfin un troisième paramètre. Il s’agit de mettre en adéquation un système comme la sauvegarde hubiC avec vos capacités. D’un côté un espace maousse de 10 To, de l’autre un ordinateur connecté via internet. Un bon conseil. Faites dans la mesure et posez-vous les bonnes questions.

• Quelle est ma capacité d’upload ?
Car en vérité, toute la réussite du projet hubiC ne dépend que d’un paramètre : votre capacité d’upload. Si vous disposez d’un abonnement ADSL standard, il y a fort à parier que vous bénéficiez d’une capacité en download comprise en 8 et 12 Mbps et d’une capacité en upload (de votre ordinateur à hubiC donc) n’excédant guère 1Mbps. Et c’est bien là que se situe le nœud du problème. Tenter d’uploader 100 Go de données ou bien d’utiliser des outils comme la synchronisation quand on a en tout et pour tout un ADSL de base, c’est l’échec assuré. C’est là où intervient la raison et la compréhension du système. Une capacité d’upload réduite induit une limitation drastique du système de sauvegarde hubiC lui même, ce qui engendre, j’en conviens volontiers, beaucoup de frustrations. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut incriminer hubiC lui-même.

Test de débit en ADSL via WiFi. Le débit en download affiche environ 8Mbps, le débit montant est de 0,82Mbps (autant dire pas grand chose).

• Export via Capture One Pro
Dans un premier temps, j’ai utilisé le schéma de sauvegarde hubiC pour stocker des sélections de mes meilleurs clichés au format jpeg. Pour moi, c’était déjà un petit miracle de savoir que des sélections de clichés prodés depuis plus de dix ans étaient à l’abri sur des disques durs sécurisés, quelque part sur les installations françaises d’OVH. Ma photothèque à l’abri et pas seulement, le plan de sauvegarde hubiC m’a permis aussi de partager mes données en temps réel avec mes clients, quelque soit leur localisation géographique. La perspective était quasi infinie. Je me disais, à juste titre, que je n’aurai pas assez d’une vie pour remplir un hangar de 10 To. Ça, c’était le début de l’aventure avec la sauvegarde hubiC. J’utilisais la web app pour charger mes meilleurs clichés au format jpeg et je me contentais de ce que j’avais. Jusqu’au jour assez récent où j’ai changé de logiciel de dématriçage, passant à Capture One Pro. Dans le même temps, j’ai découvert l’existence d’un utilitaire, Expandrive, permettant de monter sur le bureau du Mac un volume distant comme hubiC. En utilisant la fonctionnalité de Capture One Pro permettant d’exporter des fichiers RAW, accompagnés de leur historique de traitement, je touchais du doigt l’harmonie parfaite entre le traitement de mes clichés et leur sauvegarde sur un volume distant, à l’abri. Il ne subsistait qu’un problème. Ma capacité en upload.

Test de débit via le smartphone 4G Freemobile en partage de connexion. Le débit en upload est quasiment dix fois plus rapide qu’en ADSL. Un détail qui change la donne.

• En 4G via Freemobile
Ici, avec ma Freebox en ADSL je tourne à 1Mbps en upload. Autant dire qu’il faut s’armer de patience pour sauvegarder ses données. De beaucoup de patience. Deux minutes à la louche pour uploader un fichier jpeg de 15Mo, il faut (vraiment) avoir envie de mettre ses données à l’abri. En général, je commence dès le matin et je laisse tourner en tâche de fond jusque tard le soir en priant le ciel pour que hubiC ne me lâche pas entre temps. Et puis récemment, alors que je faisais un speedtest sur mon smartphone Motorola en 4G via Freemobile, j’ai eu une idée, une révélation. La jauge de download s’affolait, en 4G il n’est pas rare que je tape du 20Mbps (voire plus) en download mais le plus intéressant c’est que la jauge indiquait aussi une capacité proche de 8Mbps en upload, soit une cadence dix fois plus élevée qu’en ADSL. Mon bureau est situé à quelques centaines de mètres d’une antenne 4G Free alors autant dire que c’est stable ! L’idée, c’est de mettre mon smartphone 4G en partage de connexion, de m’y connecter via WiFi avec mon iMac et d’utiliser la bande passante 4G pour uploader mes données sur hubiC via Capture One Pro et Expandrive. Ça a l’air compliqué comme ça, mais en fait pas du tout, c’est hyper simple et surtout… C’est dix fois plus rapide. Et là vous me dites ? Et le quota 4G ? Pas trop de soucis, avec Freemobile j’ai 50Go en 4G par mois, j’ai donc de la marge. Et mon petit smartphone Motorola 4G à cent balles se débrouille comme un chef ! De plus, il n’est pas rare que le débit montant Freemobile soit nettement plus élevé (il peut dépasser 30Mbps).

• En conclusion : la performance d’hubiC dépend (en grande partie) de vous.
Envoyer ses données vers le cloud, qu’on parle de sauvegarde hubiC ou d’un autre système, peu importe, avec une capacité d’upload de 1Mbps, c’est aussi compliqué que de remplir une piscine avec une paille. La plupart des gens qui trépignent à propos des lenteurs supposées de hubiC sont dans ce cas de figure. Ou alors ils essaient de synchroniser un dossier de 500Go, ce qui revient à peu près au même. Ici, je ne vais pas vous dire que la vie est un long fleuve tranquille, il arrive que hubiC plante, que la connexion soit impossible de manière momentanée. Dans ce cas-là, pas de panique ! Il suffit la plupart du temps de revenir cinq minutes plus tard pour que le problème soit réglé. En revanche, quand j’uploade via la 4G, ça cartonne du point de vue du débit. Je sauvegarde mes sélections de fichiers NEF, leur description et leur historique sur hubiC via Expandrive et Capture One Pro et mes fichiers prodés en jpeg via la web app. Je ne suis pas prêt de remplir mon hangar : j’ai 12,5To d’espace et pour le moment j’ai chargé moins de 500Go de données. N’empêche, grâce à la sauvegarde hubiC je dors sur mes deux oreilles ! Et ça, croyez-moi, c’est le début du bonheur.

• Testez hubiC avec SHOTS et bénéficiez de 30Go (ou plus) pour stocker vos photos, documents, vidéos, …

• voir la carte de couverture 4G par Freemobile en France