Est-ce qu’il a l’alliage de magnésium et verre fluorite pour être plus léger ? Oui, il l’a. Est-ce qu’il a le traitement nanocristal, pour assurer une excellente luminosité même à f/4 ? Oui il l’a. Est-ce que ce super téléobjectif de 500mm de focale ouvrant à f/4 ne pèse que trois kilogrammes ? Et là on s’étouffe en entendant la phrase. Oui, vous avez bien lu. Trois kilogrammes, 500mm, f/4. C’est, à la louche, le poids du Nikkor 300mm f/2.8 VRII. Comme dirait un ami qui se reconnaîtra, on reconnaît une optique de qualité au poids des lentilles. Tout le défi de cette nouvelle technologie, c’est moins de lentilles mais une optimisation du traitement de la lumière. Pour ça, les ingénieurs de chez Nikon se sont pliés en quatre, imaginant, par exemple, un diaphragme électronique. Ne me demandez pas comment ce truc fonctionne, parce que finalement, comment ça marche on s’en fout. L’important, pour nous photographes, c’est que la fluidité, la réactivité, l’exactitude de l’ouverture soient au rendez-vous, quelque soit la vitesse à laquelle on bosse. Réactif, tout est dit. Ces super télépobjectifs, c’est pas pour faire du portrait (ou alors de loin compte tenu de la distance minimum de map). Avec une optique de ce calibre, les photographes de sport ou animalier vont disposer d’un outil pharaonique tout en s’épargnant une séance de musculation. Un 500mm à trois kilos, ça permet d’envisager le shoot à main levée. Monté sur un reflex pro comme le D4s ça nous met le bestiau à moins de 5 kilos. Jouable donc, même si le monopode demeure un allié de poids, si j’ose dire. Super téléobjectifs Nikkor, suivez le guide.
Super téléobjectifs, super allégés.
Inutile de préciser que Nikon a pensé fortement aux amateurs de photo sportive. Les deux petits derniers (500 et 600mm) embarquent le mode sport et une technologie VR de réduction des vibrations permettant un gain de quatre vitesses, excusez du peu. L’argument massue de ces deux nouveaux super téléobjectifs Nikkor est, à n’en pas douter, le poids. Quand le 500mm perd quasiment 800 grammes, le 600 lui perd plus d’un kilo deux, ce qui à l’usage est, pour le photographe, un argument considérable. D’autant que Nikon, avec l’utilisation de nouvelles lentilles, rééquilibre le positionnement même de ces lentilles, ce qui accroît encore un peu plus le sentiment de légèreté et de maniabilité. L’optique a moins tendance à piquer du nez, grâce à cette répartition plus équilibrée. Ceux qui ont beaucoup utilisé Nikkor 300mm f/2.8 VRII me comprendront. Mais tous les photographes vous le diront, gagner du poids c’est bien mais il ne faut pas que ça soit au détriment de la qualité de l’image, de son rendement, de sa dynamique, de la précision de l’AF, de son ergonomie et de sa résistance sur le terrain. C’est là, sur le terrain justement, qu’on attend Nikon au tournant, comme toujours. Connaissant un peu les optiques à traitement nanocristal et leur rendement (pour mémoire je suis très fan de Nikkor 16-35mm f/4 comme de Nikkor 24-120mm f/4 qui utilisent le traitement nanocristal), je ne me fais guère de souci quant à la qualité premium de ces cailloux, même si leur range est hors de portée de mes besoins, tant en terme d’utilisation que de budget. N’empêche. Je vais monter et tester ces nouvelles optiques dans deux semaines, sur mon terrain de prédilection à Kerampuilh. Pour voir. Et on reparlera. Ici-même.
• Gamme super téléobjectifs. AF-S NIKKOR 500mm f/4E FL ED VR prix public recommandé de 10 999€. AF-S NIKKOR 600mm f/4E FL ED VR prix public recommandé de 12 999€. Date de dispo mi-juillet.
[…] le terrain avec une gamme d’optiques digne de ses nouveaux reflex. Le mois dernier, Nikon dégainait du 500 et du 600mm f/4, puis début août un somptueux 24-70mm f/2.8 stabilisé ainsi qu’un 24mm rapide et lumineux […]