Il en va des photographes comme des joueurs de foot. Passer d’une équipe à l’autre c’est toujours jouable, mais c’est d’abord une question d’argent, sauf que dans le cas du joueur de foot, le mercato ça en rapporte. Pour le photographe pro, c’est une autre affaire. J’entends souvent parler de photographes qui ont switché et on a du mal à chiffrer, derrière cet anglicisme, le coût de l’opération. Une chose est sûre, dans le fond, c’est que nombre de photographes, autant lassés des aléas techniques de la marque rouge (épisode 1D Mark III, entre autres) que de ses atermoiements et son incapacité à gérer convenablement la crise ont décidé, un jour, de rendre leur tablier et de changer de crèmerie, quitte à perdre beaucoup d’argent. Ici, sur Shots, je ne compte plus les témoignages de photographes professionnels ayant switché de Canon vers Nikon. Pour la plupart, d’ailleurs, la motivation était simplement vitale. Partir en reportage en n’étant pas sûr de ramener du matos potable, c’est effectivement inconcevable. Pour Canon, la situation a été objectivement tendue, cumulant les incidents, coup sur coup sur la gamme pro, tandis qu’en face, Nikon affichait une santé insolente, affichant clairement ses ambitions de leader sur le segment professionnel avec une gamme brillante, 100% fullframe, très attractive pour le photographe pro. Mieux encore, Nikon annonçait dans le même temps de nouvelles optiques, renforçant sa présence au chapitre des cailloux, un domaine sur lequel elle fut longtemps critiquée par rapport à sa concurrente historique.
On évoque souvent le cas de photographes ayant décidé un jour de franchir le pas, de passer d’une marque à l’autre. Cette décision tient rarement du fantasme. Pour un photographe professionnel, un tel acte se réalise pour des raisons mûrement réfléchies et qui généralement ne regardent que lui. Pourquoi un photographe professionnel décide de changer de marque n’est pas vraiment le sujet de ma réflexion. Non, moi ce qui m’intéresse, là, présentement, c’est d’appréhender le côté pratique, autant du point de vue financier que celui de la technique et de l’humain.
• Le prix du switch.
J’évoquais au début de cet article les témoignages de photographes pro ayant décidé un jour de changer de marque. Parmi eux, je vais vous parler de Simon (ne cherchez pas, c’est un prénom d’emprunt). Simon est photographe pro (orientation reportage), équipé en Canon depuis dix ans. Il possède deux boîtiers, un EOS 1D Mark III et un EOS 5D Mark II. Côté optiques, un 70-200 2,8L IS (série 1), un 16-35 2,8L, un 135f2, un 35 f1,4, un 24-70 2,8L et un 300 f4 (acheté d’occasion). Dans son sac on trouve aussi un extender 1,4 (série 1) et un flash 580ex. Je vous épargne les détails, comme les batteries supplémentaires, les filtres et autres diffuseurs de lumière. Voilà pour l’état des lieux. Après mûre réflexion, Simon a décidé de franchir le pas et de changer de marque, en passant chez Nikon.
Première chose, acheter du Nikon. Impossible, dans un premier temps, de revendre d’abord son matériel Canon pour financer partiellement le nouveau matériel. Ce qui signifie que pendant un laps de temps non négligeable, Simon (qui est prudent) va être en possession de deux matériels, son équipement actuel Canon et son nouveau matériel Nikon, le temps d’assurer la transition de manière sécurisée. Chez Nikon, Simon a choisi un D3s. Pour les optiques il opte pour un 70-200mm 2,8 VR II (plus un extender doubleur de focale), un 24mm f1,4 et le nouveau 35mm f 1,4. En complément un flash SB900. Pour des raisons budgétaires évidentes, pas de boîtier backup, en tout cas pas pour le moment. C’est vrai qu’à y regarder de plus près, l’addition est salée, Monsieur Nikon n’ayant pas pour réputation de brader son matériel : 9285€ HT. Pour Simon, c’est direction la banque et pour la compta amortissement sur une délai de trois à cinq ans.
• Le switch côté technique
Une fois le matériel arrivé sur site, Simon va vivre le passage d’un monde à l’autre. Pour avoir testé des matériels Canon et Nikon, je sais par expérience que des habitudes de travail prises dans un environnement ne facilitent pas l’appréhension d’un matériel étranger. De Canon à Nikon il y a tout un monde et réciproquement. L’apprentissage d’un boîtier comme le D3s ne se fait pas d’un claquement de doigt, même si dans le cas de Simon, rompu aux techniques de la photo numérique, cette tâche ne sera pas insurmontable. Et puis côté ergonomie, Nikon sait faire. Mais quand on a habitué son pouce et son index aux molettes d’un EOS, on peut légitimement se sentir désarçonné pendant les premières sessions de travail. Pour ma part, j’avais vécu mes premiers instants avec D3s de la même façon que lorsque j’ai mis les pieds, pour la première fois de ma vie, à New York. Je n’avais pas arpenté les rues depuis dix minutes que j’avais l’impression de connaître les méandres de cette ville tracée au cordeau depuis toujours, de m’y sentir bien, comme à la maison. Nikon D3s, c’était comme New York city. Comme si j’avais toujours eu ce boîtier entre les mains. Il y aura néanmoins des surprises, des bonnes et des moins bonnes, même si globalement Simon ne prend guère de risque avec ce boîtier dont chacun s’accorde à dire qu’il est le meilleur reflex actuellement disponible sur le marché.
• Le revente du matériel Canon
Premier constat, le matériel Canon se revend généralement bien, donc Simon peut espérer revendre son matériel dans des délais raisonnables, si ses prix le sont aussi. Un élément important à prendre en compte, c’est le montant de la TVA qui représente en France près du cinquième du prix du matériel (19,6% pour être exact). Pour un pro, un EOS 5D Mark II se négocie neuf autour de 1800€ TTC soit autour de 1500€ HT. Pour le 5D Mark II Simon peut tabler sur un prix avoisinant 1200€ (si le revente se fait à un autre pro). En revanche pour le 1D Mark III c’est beaucoup plus délicat, compte tenu de la décote sévère de ce boîtier mal-aimé. Selon la demande, Simon ne peut guère espérer recevoir plus de 1500€ pour un 1D Mark III, sous réserve qu’il trouve un acquéreur. Du côté des cailloux, en revanche il y a toujours une forte demande. Un 70-200 2,8L IS série 1 peut se négocier autour de 1000€. Un 16-35 2,8L série 1 autour de 600€, idem pour le 24-70 2,8L. Le 135 f2 peut partir à 800€, idem pour le 35mm f1,4. L’extender 1,4 série 1 vaut 150€, le flash 200€. Pour le 300mm f4 que Simon a lui-même acheté d’occasion, tout dépend de son état cosmétique, mais comme on le trouve neuf autour de 1000€ HT, je le vois plus sûrement partir autour de 700€. Conclusion. Pour ses deux boîtiers, ses six optiques, son extender et son flash, Simon peut espérer entre 7500 et 8000€. Dans le meilleur des cas, Simon peut couvrir autour de 85% de son investissement avec la revente de son matériel, tout en notant que dans sa nouvelle configuration, il ne disposera plus que d’un boîtier (contre deux précédemment) et de trois optiques (contre six dans la config Canon).
• Alors ? Toujours en Canon ?
Dieu me tripotte ! Si j’avais gagné 10€ chaque fois que j’ai entendu cette phrase, j’aurais sans doute assez d’argent pour m’offrir un nouveau caillou ! Mais finalement, c’est vrai. C’est compliqué de switcher, de changer de marque, de matériels, d’habitudes, de culture. Entre Canon et Nikon, il y a plus qu’un nombre de contingences techniques. Ce qui m’attire chez Nikon c’est la pertinence de leur offre. Des boîtiers pros fullframe, une capacité à produire une image nette et précise même dans des conditions de lumières délicates. Ici les notions d’autofocus et de gestion des hauts iso ont été pensés, calculés, évalués avec une précision redoutable et le Nikon D3s en est la magnifique synthèse. Et là vous me dites ? Alors, pourquoi tu restes chez Canon ? Justement, ce qui me fait rester chez Canon, c’est un ensemble d’arguments totalement subjectifs qui tiennent de l’immatériel, autant dans le confort que j’ai à travailler avec un EOS que dans la capacité de Canon à produire des images dont les couleurs reflètent merveilleusement le monde qui m’entoure. Et ça tombe plutôt bien, puisque la grande majorité de mes photos sont en couleur. Mais encore une fois, il ne s’agit pas de moi. Un photographe pro qui souhaite changer de marque se posera donc les bonnes questions, évaluera les coûts. Financiers, techniques et humains.
• merci à Digit Photo pour le chiffrage en ligne
Intéressant, il y a peu de temps je m’étais amusé à faire un calcul semblable avec mon matériel, sachant qu’il y a un 500 mm dans le lot, deux boitiers et 5 objectifs. Au final, pour me retrouver avec un équipement équivalent, je perdais plus de 6000 euros… Il faut dire que la différence de prix entre les gros télés canon et nikon est assez importante et merci la décote du 1D mkIII…
@Julien 1D Mark III restera pour longtemps un caillou dans la chaussure de Canon, à tous les niveaux. Quant au prix des optiques Nikon, il reste plus élevé, même si les récentes annonces de Canon (je pense au prix du nouveau 70-200 2,8L IS II) tendent à prouver le contraire.
PS : je suis allé voir ton blog. Le genre d’images raffraîchissantes qui donnent envie d’ailleurs, alors qu’ici on entre doucement mais sûrement dans la période hivernale…
Salut Hervé,
c’est moi, « le traitre ».
Ton article est intéressant, je vais y apporter un peu de ma modeste expérience. Je ne suis pas milliardaire, normal, je suis photographe, et pourtant j’ai tenté le coup.
J’ai acheté un D700+ grip + 24-120, un D300s+ grip et un 28-300 (le machin à tout faire) et pour les reste des optiques, je me tourne vers le marché de l’occasion. Alors là, il faut prendre sont temps ! mais tu trouves des opportunités incroyables. Pour l’instant j’ai dégoté un af-s 70-200 VR I à 1200 euros, neuf, et un af-s 300 2.8 vr 2500 euros comme neuf également.
Coté revente, le 580 exII, 7D, 500mm et 70-200 sont partis à la vitesse de l’éclair, pour le reste, je vais commencer à m’en occupé car j’étais absent.
J’ai juste regardé un peu le 1d avant de le mettre en annonce, tu ne vas pas le croire, il se met en erreur 99 ce c.. Il doit être vexé.
C’est vrai que j’aurai laissé quelques plumes lorsque mon équipement sera similaire mais pas tant que ça.
La prise en main et l’adaptation au Nikon a été très rapide.
Chaque marque à ses petits plus, mais globalement, chez Nikon c’est bien pensé et ça devient rapidement intuitif.
Par contre, je te l’accorde, l’image finale est plus subtile avec le capteur Canon. Un petit je ne sais quoi qui fait que je comprend pourquoi tu t’accroches.
Mais en ce qui me concerne, c’est sans regret.
@PhilippeF ah Philippe ! Tu vas rire, mais le Simon de l’article eh ben… c’est pas toi ! Mais n’empêche, tu fais effectivement partie de ces photographes qui ont franchi le pas et vous êtes nombreux (c’est rien de le dire). Il faudra que tu me dises combien tu as revendu ton 70-200 2,8L IS et ton 7D. En revanche je croise les doigts pour ton 1D Mark III. Côté Nikon, tu confirmes la prise en main rapide, c’est vrai que la marque jaune côté ergonomie ils savent faire : bien pensé et intuitif. Reste la « Canon touch » ce que JP Grémillot qualifie par le terme « velouté Canon », un truc indicible, une réalité de l’image qui parfois me subjugue. Je ne peux définitivement pas oublier mon été de festivals avec 1D Mark IV, cette sensation de confort, de confiance. Bon bien sûr c’est pas un fullframe mais on en n’est pas loin, c’est pas un boîtier parfait non plus mais n’empêche c’est quand même un putain de boîtier, surtout avec un 70-200 2,8L IS serie II (d’où mon intérêt pour ton prix de revente sur le série 1 si tu vois ce que je veux dire).
70-200 pile le prix d’achat du Nikon 1200
le 7D et le grip 1100 avec 53000 déclenchements.
Pour sûr que Simon ce n’était pas moi… moi avec mon petit D700, j’attend l’arme absolue : « The D4 ».
A bientôt
@PhilippeF 1200€ le 70-200 2,8L IS c’est un excellent prix de revente. Et le 7D c’est pas mal aussi à 1100€ avec le grip. Je pense que d’ici la fin de l’année je vais me séparer de mon 70-200 pour le remplacer par un série II, en revanche je vais garder mon 7D qui devrait devenir un boîtier backup. Et je regarde du côté du 24 f1,4 avec beaucoup d’impatience, idem sur le Mark IV.
Ouais, franchement j’ai moi aussi songé à une époque switcher chez les jaunes…
Et puis en y réfléchissant bien… j’y aurais gagné quoi ?
L’autofocus ? Celui du 5d mk 2 n’est pas un foudre de guerre mais mes photos sont nettes (et même en mouvement). La preuve sur les photos des highland games. J’ai même tenté des rafales en ai servo et franchement pas si mal. On dira un gain de confort indéniable chez Nikon mais finalement, je m’en passe pas si mal.
Les hauts isos ? je ne dépasse pas souvent 3200 iso et le rendu du mk 2 me va à cette sensibilité.
La qualité de construction ? J’ai traîné mes boîtiers un peu partout avec des conditions pas très favorables, genre forêt amazonienne… Jamais eu le moindre pb
Par contre, bonjour le prix des objos chez Nikon (genre le 35mm f1.4) pour avoir l’équivalent de ce que j’ai actuellement.
J’attends donc le successeur du mk 2 qui corrigera le tir avec un meilleur AF.
En attendant, je viens de me prendre un EOS 1V (lol) pour griller encore plus de pellicules ! (ce boîtier est incroyable)
Quand je relis mon commentaire, je me dis que tant de fautes d’orthographes indiquent un manque évident et cruel de sommeil 🙂
@David mouais ! La différence entre 5D Mark II et euh… allez au hasard un D3s (même un D700 d’ailleurs) c’est que tes rafales en mode suivi elles sont nettes quand sur ton Mark II il faut te contenter d’un « franchement pas si mal ». Au chapitre des hauts iso, pour reprendre le propos d’un photographe « ça ne sert à rien » jusqu’au jour où tu as pas de light, pas le droit au flash et où tu te dis ah tiens si je pouvais monter à 12800 sans un pet de bruit ça serait cool. Pour le prix des cailloux c’est clair que M’sieur nikon n’attache pas ses chiens avec des saucisses mais je crois que la tendance chez Canon est aussi à la hausse. En fait, le vrai truc c’est de se demander si le boîtier qu’on a en main convient à ce qu’on en fait ou pas. Simon, Philippe (entre autres) ont dit non et ils ont switché. David ton 5D Mark II te convient, ça roule. Le reflex c’est un outil comme un autre ou presque. Le jour où tu réalises que ton outil ne fait plus ce que tu attends de lui, là tu changes.
@PhilippeF je savais que j’avais oublié quelque chose dans ton comm ! Je vois que tu as acheté le nouveau 24-120 f4, tu en penses quoi ? Content ? Sur un D700 il se comporte bien ? Cette focale me semble tellement évidente, souple, elle va jusqu’à 120 alors que Canon par exemple, bizarrement, a choisi de s’arrêter à 105 sur son 24-105 f4.
Ben écoute j’ai été épaté par les rafales (en même temps c’est pas du 10 images / s). Je m’attendais à un gros taux de déchet et ce n’a pas été le cas, bien au contraire. De toutes façons, je ne suis pas un photographe de sport mais c’est rassurant de savoir qu’on peut s’en sortir 😀
Comme tu le sais, le mk 2 sautera pour le mk 3 (alors que le premier 5d restera dans mon fourre tout !). Question de rendu !
Pour le bruit, j’ai utilisé une fois le 6400 en reportage et ça m’allait bien. Mais finalement, j’enlève de moins en moins le bruit. Je réduit un peu mais j’en garde.
Pour conclure, je suis en train de me demander carrément si je vais prendre un numérique pour partir au Cambodge. Le duo Leica M6 + Canon Eos 1V pourrait bien être suffisant… (c’est grave docteur ?????)
@david je découvre ton message alors que je viens de finir de dérusher une session réalisée au 7D et je ne suis pas content, du tout. Je n’ai pas été bon, je n’ai pas d’excuses, sauf que le 7D a été plusieurs fois à la ramasse en matière d’AF. Dans ces moments-là, ouais c’est clair, je switcherais volontiers vers Nikon 🙁 Et en même temps, comme d’hab’ il y a des clichés déments, avec un piqué d’enfer, une netteté hallucinante. Réglages (diaph/vitesse) identiques, lumières identiques, iso identiques. Le 7D est une diva pour reprendre l’expression d’un ami photographe mais sur ce coup-là je lui botterais bien le cul à la diva. Enfin, tout ça c’est en attendant Mark IV qui va bien finir par arriver… Bon celà dit, si je peux me permettre, pour le Cambodge. Quand on a le privilège d’avoir un M6 dans les mains, on ne se pose pas trop de questions. On embarque son M6 et en backup on n’oublie pas son 5D Mark II, quand même. Un trip au Cambodge avec un M6, non franchement. What else ?
Yep, sauf que quand tu as mis le nez dans le 1v, t’as pas envie d’autre chose comme réflex. La visée, le feeling… et surtout l’argentique qui me reprend de plus en plus fort 🙂
Cela dit, je mettrai aussi le 5d (mais pas le mk2) dans la besace ! J’avais fait ça au Laos en janvier et c’était assez complémentaire avec le M6.
Pour le 7d, je n’ai pas essayé la bête mais je suis sûr qu’elle a du caractère 🙂
Si tu es au salon jeudi prochain, on discutera de tout ça de vive voix !
@David pour ma part j’avais un EOS 3 mais un de mes potes avait (et l’a conservé) un EOS 1V. Quand tu seras au Cambodge, tu auras une pensée pour Larry Burrows qui était correspondant de guerre de Life au Vietnam, héros de mon enfance, mort au Laos en 71 et qui shootait la guerre avec son M3 comme personne. Et oui, on se verra sûrement au salon, si la SNCF se met pas en grève. Du côté de chez Canon ou de chez Nikon 😉
See you there then ! On ira chez Canikon 😉
(vivement le Cambodge. Il va falloir que je jette un oeil sur le travail de Larry Burrows en attendant)
@Harvey: pour reprendre la question du prix des optiques, j’ai bien peur que Canon s’aligne progressivement sur Nikon. Je suis allé à la Canon expo il y a deux semaines, j’ai pu essayer le nouveau 400 2,8 et le 300 2,8 qui ont eu le droit à un gain de poids incroyable mais à l’inverse les prix ont augmenté follement. Ils annoncent un prix de 11000 euros (prix officiel) pour le 500 F4!!!
Harvey, je suis justement à la recherche d’un 70-200 série 1 d’occasion donc je suis preneur si tu vends le tien.
@David je pense que je serai sur le salon le vendredi après midi. On se verra là bas !
@Julien je pense que Canon va effectivement revoir ses prix à la hausse, non seulement pour s’aligner sur la concurrence mais aussi tout simplement parce que la demande sur les optiques pros Canon est en perte de vitesse. Moins de production donc coûts de prod plus élevés ?
@Vincent je te promets rien mais dès que le caillou est en vente j’en parlerai sur Shots. Je sais que c’est un produit très demandé en occasion et c’est surtout un objectif fabuleux, notamment dans sa version IS. Mais comme l’achat d’un 70-200 série II est conditionné à l’achat d’un Mark IV, ça gamberge dur 😉
Raté pour vendredi, je serai à Colmar…
Seulement jeudi pour moi cette année !
@David bon on va se rater, ça sera pour une prochaine fois. J’ai ensé à toi ce matin, avec une enchère qui se terminait sur eBay. Un Leica M3 avec un Summicron 50 f2 parti pour 1200€, quand même ! Certes il était en excellent état (avec la jolie boîte rouge) mais bon c’est un peu fada comme prix pour un boîtier qui date un peu, tout de même ! Mais bon les voies de Leica sont impénétrables.
La côte du matos argentique remonte en même temps que la demande (pour certains appareils) 😉
En tout cas, je vois pas mal de gens déposer leurs pelloches à développer dans les labos parisiens et c’est plutôt une bonne nouvelle !
@David on en parle, on en reparle et ça donne envie. Par exemple on a parlé ensemble d’argentique, le vieux rêve de gosse du M3 avec un bon 35mm a refait surface. Retrouver le labo, les odeurs, l’agrandisseur, les papiers. Retrouver les gestes, le rituel. L’envie est en train de revenir. Retrouver certains fondamentaux. Je pense que Leica et l’argentique ont de beaux jours devant eux. Alors les prix suivent la tendance, évidemment.
bonsoir à tous,
ayant comme vous le savez switché vers Nikon (en fait je suis revenu à mes premiers amours LOL) , je peux vous assurer que la transition Canon – Nikon ne fut pas simple !!
j’ai mon D3S depuis le mois d’avril dernier, en fait je commence tout juste à en voir ses possibilités tant ce boitier est puissant, précis et surtout efficace !
pas un seul instant il n’a fléchi sous mes doigts inexpérimentés sur un boitier numérique tellement complet
ceci dit, je conseille après coup à tous les news user de bien y aller calmement (ce qui n’est pas mon cas), de bien lire la doc Nikon très très complète et surtout de shooter vraiment beaucoup pour se faire un tant soit peu la main et voir tous les secrets cachés du boitier
n’étant absolument pas un foudre de guerre en matière de retouche photo, je tâtonne à ma façon mes tirages tant bien que mal et au début certains ne pensaient vraiment pas que je possédais un tel boitier et que je pouvais sortir d’aussi mauvaises images !!!
ceci est bien évidemment de ma faute tant j’ai eu du mal à le maitriser ….. mais cerise sur le gâteau tout vient à qui sait attendre car aujourd’hui je commence à l’amadouer LOL
bref tout ce laïus pour dire que switcher est purement personnel, un choix aussi financier mais aussi du coeur
perso Nikon respire la maitrise et la prouesse technique, la rapidité
quand on touche un boitier Nikon on a vraiment à faire à du costaud et pas du plastique, là où je TILTE et botte en touche c’est que le prix des optiques Nikon c’est du foutage de gueule même si franchement c’est du costaud !!
Canon de son côté à des optiques fabuleuses et des couleurs chaudes
perso donc j’ai opté Nikon, mais dur fut ce choix car j’adore aussi Canon
ensuite vient le prix et sauter le pas chez les jaunes oui ça fait mal, très mal
@AGENT 007 salut James 😉 Content de te revoir sur Shots ! Je crois que la lecture de la doc, ça vaut pour tous les utilisateurs, quelqu’ils soient, quelque soit la marque ! Le bon conseil c’est RTFM (read the fucking manuel !). Sinon la photo c’est un parcours de solitaire, il faut simplement prendre son temps et se faire plaisir. En tout cas je te rejoins sur l’aspect « dompter la bête » et encore une fois ce qui est valable avec D3s l’est tout autant avec 1D Mark IV. Concernant le prix des optiques Nikon, on va pas y revenir, mais bon il faut rappeler qu’une optique ça permet d’accéder à certaines images, certains cadrages, donc que ça se rentabilise (parfois très vite) et surtout que ça se garde longtemps, plus longtemps que nos boîtiers en tout cas !
@ HARVEY coucou Harvey
je passe et repasse par ici lire et relire les commentaires très instructifs et pleins d’idées de chacun !!
c’est un réel plaisir que de pouvoir discuter toujours avec vous
pour en revenir à ton post, il est vrai que tu as raison ….. les boitiers changent et changeront toujours, mais les optiques demeurent !!
de bonnes optiques restent des valeurs sûres et surtout rentables à long terme !!
juste en passant et hors post si tu le permets, j’ai eu le plaisir de découvrir une optique somme toute qui passe inaperçue … le Nikon 45mm AIP !!
si toi où quelqu’un ici a déjà eu l’immense bonheur de l’essayer j’aimerais en avoir un retour par email ou si tu n’y vois aucun inconvénient ici sur le post (vite fait et sans encombrer le fil de la discussion principale)
toute façon nous discutons toujours de matériel donc … LOL
bref, Nikon …… Canon …… ou autres (car il y a d’autres boitiers, même argentiques, qui restent encore aujourd’hui des références en la matière) le choix est vraiment perso, distillé, réfléchi et surtout maîtrisé aussi
un achat de ce type révèle un choix méthodique et discipliné, un budget aisé permet plus de fantaisies, même si au final seul l’oeil du photographe peut tirer parti d’un shoot exceptionnel et non le boitier à mon sens
avoir telle ou telle marque ne différencie pas le photographe, seul son expérience et sa lucidité font, qu’il shoote au fil du temps et apprend sans cesse et cultive son art avec beauté
Bonjour, je pratique depuis peu en amateur (bon ça fait quand même 2 ans mais j’ai l’impression d’être toujours débutante), et j’ai fait le choix de Nikon un peu au feeling je l’avoue, sans avoir jamais essayé Canon. Mais du coup je suis curieuse car je vous vois souvent parler ici du « velouté » Canon, de ce « petit truc en plus » dans les couleurs. Mais ce petit truc en plus, ce n’est pas juste un peu de saturation en plus, et de chaleur ? Y a t il des exemples, des comparatifs sur le net à ce niveau ? J’ai cherché un peu mais pas trouvé grand chose… Les couleurs sont très importantes pour moi, et je suis d’ailleurs parfois déçue des miennes avec mon petit D90. En tout cas je passe pas mal de temps à retoucher mes couleurs… donc je commence à me poser des questions et ce « truc en plus » m’intrigue 😉
@Sylvia Non. Le petit truc en plus qu’on trouve sur les reflex Canon c’est pas juste un zeste de saturation en plus, ça vient du capteur Canon et de la façon dont le capteur Canon traite l’image. Il est des signes qui ne trompent pas. Vous dites être déçue par les couleurs produites par votre D90, donc vous passez du temps à retoucher vos couleurs. C’est la diagonale du fou. Depuis quelques temps, je constate une émergence, une tendance à trafiquer les couleurs. C’est un truc qui touche surtout les amateurs. En même temps je les comprends, c’est facile avec Lightroom. Un p’tit coup de vibrance, une désaturation, une bidouille dans les couleurs, un coup de clarté et de netteté en plus et finalement on obtient quoi ? Une image délavée, presque métallique. Ça donne un côté suranné, un peu old style à l’image mais c’est fatigant à la longue, parce que toutes les images se ressemblent. En revanche c’est pratique, ça permet de masquer plein de défauts de prise de vue, d’évaluation de la lumière… Bon, pour revenir à votre question, je n’ai pas de réponse. Ou plutôt si tiens, à l’occasion faites-vous prêter un 7D avec un bon caillou (série L) ou bien louez-en un et allez faire des photos. Vous trouverez peut-être vous même les clés que vous cherchez.
Merci pour la réponse Hervé, je prends note du conseil, je travaillerai à améliorer ma prise de vue, et tenterai de mettre la main sur un appareil Canon pour me faire ma propre idée, c’est ce qui semble le plus logique en effet !
@Sylvia il y a une autre option. Mettre la main sur un reflex argentique, y loger une pellicule Ektas et partir en ballade. Et quelques jours plus tard, découvrir, émerveillée, la magie des couleurs vraies. Problème, l’argentique est un luxe et surtout c’est comme une dope, quand on est accro, c’est fini.
C’est sur qu’il faut bien peser le pour et le contre d’un switch radical…
Après, les nouveaux boîtiers sont toujours mieux que les précédents, et comblent souvent les lacunes (à nos yeux) reprochés aux prédécesseurs. Je dis ça en connaissance de cause (switch Pentax à Nikon), et c’est vrai que le portefeuille en prends un très vilain coup…
Maintenant, équipé avec de belles optiques et en attente d’un éventuel D5 (il ne devrait pas y avoir de D4, le 4 porte malheur au japon, tellement qu’il n’y a pas eut d’Olympus E-4, ni de Fuji S4), j’ai craqué pour un boîtier argentique moyen format pour une bouché de pain, et quelques rouleaux de Kodak Portra, et ça n’a rien à voir, c’est plus posé pour le coup, et on prend plus de temps pour cadrer correctement et composer sa photo (c’est un Mamiya RB67).
Après pour ce qui est du tarif des optiques, il me semble avoir lu que c’est en parti pour les réserver aux professionnels afin d’avoir toujours un matériel qui fait la différence avec le particulier… Ce n’est pas forcément évident étant donné qu’il nous faut pouvoir les amortir aussi…
@Ronan les amateurs d’argentique s’en donnent à coeur joie ! On trouve du matos d’exception à vil prix (Canon, Nikon, Mamiya et même Leica en cherchant bien). Bonne pioche, donc.
Sylvia Bonjour. Je me retrouve un peu à la lecture de votre message. J’ai commencé la photo il y a 2 ans. J’étais indécis Canon Nikon, Nikon Canon j’ai essayé le D 90 et l’Eos 40 D. Meilleure prise en main et j’ai choisi le 40 D. Aprés, le 50 D a suivi avec l’idée du plein format. Et la question c’est reposée 5 D ou D700. J’ai posé la question » casse gueule » à Harvey.
Je suis resté Canon avec l’achat du 7 D en attendant le nouveau 5 D mark…
J’ai modifié mon parc d’objectifs. Tout en série L 17-40, 24-70 f2.8,24-105,
70-200 f2.8 is II, et 100-400.(il y a plein de riches au cimetière).
Les couleurs Canon!!! Au dernier salon de l’auto j’ai fait plus de 200 photos sans flash avec le 24-105 dans des conditions de lumière très particulières.
des photos que je juge parfaitement réussies avec des couleurs sublimes. Je ne retouche pas mes photos, la retouche c’est la facilité, elle ne force pas l’amateur que je suis à s’améliorer.