Cette fois c’est décidé. Vous en avez envie ? Envie de retrouver des sensations fondamentales, de palper de la pellicule, de sentir des odeurs. Vous avez descendu du grenier une malle en bois du grand-père ou bien comme moi, vous avez craqué pour un sublime boîtier argentique que vous avez payé une poignée de moules sur internet. Au moment où j’écris ces lignes, j’attends de recevoir un objectif Canon 17mm f4 SSC acheté sur eBay pour 150€. Canon, Nikon, Leica, Pentax, Contax, … Le choix est vaste et l’offre encore abondante et tellement accessible. Je dis encore parce que je suis convaincu, comme je l’ai écrit ici à maintes reprises, que l’argentique va vivre un véritable revival. Ah ! Bien sûr on ne reviendra plus jamais en arrière. Le numérique est là et c’est définitif. Mais je veux bien parier que de nombreux photographes, notamment des jeunes qui n’auront finalement connu que le numérique, vont souhaiter, à un moment ou à un autre de leur parcours, toucher du bout des doigts « la » photographie. Plus précisément la magie de la photographie, la vraie. Celle que vous créez avec vos mains. Celle qui résulte d’un long processus chimique, celle qui se révèle, qui se laisse désirer. Ça vous tente hein ? Commencez par la prise de vue. Prenez un Leica M, un Canon F1 ou un Ftb, un Nikon F, une bonne optique… Une pellicule noir et blanc (si vous ne savez pas quoi prendre, prenez une Kodak TriX 400) et sortez ! Allez faire des photos, prenez votre temps. Oui, d’ailleurs vous n’aurez pas le choix. Ici, l’autonomie est courte, c’est trente-six poses maxi, autant dire que vous allez donner du temps au temps. D’ailleurs en argentique, le vrai luxe c’est le temps. C’est vous le patron, le boîtier, lui, il vous suit. Pas d’autofocus, pas de mode automatique, ici s’il ne doit y avoir qu’un pilote dans l’avion, c’est vous. Respirez. Vous y êtes. Vous sentez ? Voilà, la photographie argentique c’est ça, cette respiration là, zéro stress. Une fois la photo faite, avant d’en faire une autre il faut réarmer (eh ouais ! Ça ne se fait pas tout seul). Ici pas question de visualiser ce qu’on vient de shooter, ça c’est pour plus tard. Lorsque, de photographe on devient petit chimiste. Je vous rassure tout de suite, pas besoin d’un investissement colossal. Vous aurez tout au plus besoin d’un petit équipement qui est durable (il vous fera des années), qui tient dans le bas d’une armoire, de préférence à l’abri de la lumière et des écarts de température. Petite visite guidée du kit labo argentique, tout ce qu’il vous faut pour bien démarrer.
1- Le révélateur : comme son nom l’indique c’est le produit qui va permettre de révéler, par la grâce d’une opération chimique, l’image qui s’est formée sur le film à la prise de vue. Ici j’utilise du Kodak D76 qui convient bien non seulement pour la pellicule que j’utilise (Kodak TriX 400) mais aussi pour un grand nombre de films. C’est un peu un révélateur passe-partout, il se présente en poudre qui, une fois diluée dans de l’eau, donne un litre de révélateur.
2- Le bain d’arrêt : lorsque le temps de développement est atteint (comme la tarte), il faut interrompre ce processus très rapidement. Tant que le film est en contact du révélateur, le développement continue. Pour arrêter le développement on utilise donc un bain d’arrêt. Certains utilisent simplement de l’eau mais le bain d’arrêt Tetenal Indicet que j’utilise est efficace et peu onéreux.
3- Le fixateur : il a pour effet de dissoudre les cristaux d’argent non-développés et de fixer l’image sur le négatif. Après avoir rincé le film avec du fixateur, celui-ci est presque prêt, il reste à le laver proprement.
4- Le réducteur de lavage : le lavage du film permettant d’assurer au film négatif une bonne conservation dans le temps, il est nécessaire de bien le laver. Comme son nom l’indique le réducteur de lavage (ici Tetenal Lavaquick) permet d’optimiser les temps de lavage du film.
5- L’agent mouillant : c’est un produit qu’on ajoute au dernier bain de lavage afin de permettre à l’eau de s’écouler du film sans laisser de traces de séchage. Certains photographes utilisent une raclette pour enlever l’eau superflue du film. C’est quelque chose que je vous déconseille de faire, c’est radical pour rayer un film. Et une fois le film rayé, c’est sayonara !
6- La bouteille accordéon : elle permet de conserver les produits à l’abri de l’air et de la lumière. La structure en accordéon permet de fermer la bouteille en évitant la présence d’air qui oxyde le produit.
7- Le bidon : permet de stocker des produits de développement, contenance un litre.
8- Le broc : pour transvaser les produits, un broc gradué d’un litre qui ne servira qu’à ça.
9- L’éprouvette graduée : exprimée en cc (centimètres cubes) j’ai choisi le grand modèle de 1000cc, soit un litre. J’aime bien les comptes ronds.
10- L’extracteur de film : pratique pour récupérer l’amorce si vous avez rembobiné votre film en entier. Bon, c’est vrai qu’il faut être un peu mutant pour réussir à l’utiliser du premier coup. Un de ces jours, il faudra que j’écrive un petit topo sur le sujet.
11- La cuve de développement : pemet comme son nom l’indique de développer un film. Le chargement du film doit être réalisé dans le noir total. Le moindre soupçon de lumière voilerait le film qui serait perdu. Si vous n’avez pas de chambre noire, vous pouvez utiliser un manchon qui permet de réaliser les manipulations à l’abri de la lumière. Ou alors opter comme je l’ai fait pour une cuve Plein jour (Jobo Daylight) qui permet de charger un film dans la cuve en plein jour, grâce à un procédé très astucieux.
12- Jobo Cascade : c’est un système qui se branche sur le robinet et s’adapte sur toutes cuves Jobo, considérées à juste titre comme les meilleures cuves de développement. Cascade permet le lavage à grande eau du film et diminue les temps de lavage.
13- Le thermomètre : il est indispensable car les produits de développement doivent être utilisés à température constante (20 ou 24° selon la température choisie).
14- Les pinces en inox : lorsque le film est prêt il doit sécher. On utilise des pinces en inox lestées pour tenir le film bien droit. Une fois sec, le film est découpé en bandes de six vues et stocké dans des feuillets de papier cristal ou acétate transparent.
15- Le film : c’est par lui que l’aventure argentique commence, c’est lui qui fait l’objet de toute notre attention. Il existe de nombreux films sur le marché de la pellicule noir et blanc, le Kodak TriX 400 est un film « universel » dont le prix est très abordable (comptez environ 3,50€ l’unité quand vous l’achetez par 5). Vous pouvez le pousser à 800 ou 1600iso, dans ce cas il conviendra d’adapter votre temps de développement. Plus le film est poussé, plus le temps de développement augmente.
Voilà, vous êtes presque prêt. Il manque à ce petit labo une bonne minuterie, car les temps de développement sont très précis. Une bonne montre chronomètre ou mieux une pendule de labo feront l’affaire. Reste à maîtriser le chargement de la pellicule dans la spire de la cuve de développement. Pour cela, un bon conseil. Trouvez une pellicule usagée ou bien sacrifiez une pellicule de douze poses et entraînez-vous en plein jour. Charger une pelloche dans la spire et dans l’obscurité totale, c’est comme le vélo. C’est casse-geule, on se dit qu’on ne va jamais y arriver, surtout dans le noir absolu et puis ça devient machinal. Vous trouverez un maxium de (très) bons conseils dans un bouquin de référence, le célèbre « Noir et Blanc de la prise de vue au tirage » de Philippe Bachelier (aux Éditions Eyrolles). Les processus de développement y sont décrits avec des mots simples et le livre est une mine d’excellents conseils. Indispensable, donc.
Et puis, tout au bout de ce chemin, il y a la récompense. Le fruit de vos efforts. La révélation de l’image, de vos images. C’est un truc indéfinissable qui n’a absolument rien à voir avec le numérique. D’ailleurs, c’est à ce moment précis que l’argentique rejoint le terrain du numérique. Lorsque vous scannez votre négatif et que l’image apparaît sous vos yeux et que vous faites wouah ! Un bon scanner coûte autour de 200€ et permet de numériser vos négatifs jusqu’à plus de 7000 dpi. Vous n’irez sans doute pas aussi loin. Un bon scan de 2400 à 4800 dpi suffira largement à votre bonheur pour tirer vos œuvres. Vous entrerez alors dans le monde merveilleux des beaux papiers barytés qui mettront en valeur vos images telles que vous ne les aviez jamais vues. À ce moment-là, vous ressentirez peut-être l’envie de continuer votre aventure et de passer vos négatifs à l’agrandisseur. Mais ça, c’est encore une autre histoire…
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NSOphoto dit
Ah putain.. Faut reconnaitre que pour quelqu’un (comme moi) qui n’a fait que du numérique ça fait envie..
C’est presque comparable à la génération CD qui se remet aux vyniles..
Je vais essayer d’en toucher deux mots à la ministre du budget familial.
harvey dit
@NSOphoto tiens la comparaison CD/vinyl est vachement judicieuse, je n’y avais pas pensé, mais c’est très similaire. Quand tu vois le revival du vinyl tu imagines ce que ça peut donner avec l’argentique. Bon, ce week-end, les deux bonnes résolutions. 1- convaincre Madame d’acheter un petit boîtier argentique 2- convaincre Madame d’acheter un gentil petit chat (ou d’en adopter un, c’est pas ça qui manque).
NSOphoto dit
@Harvey.. Je crois que Madame en fait elle s’en fout un peu que je me mettre à l’argentique..C’est plutôt la place que prend tout se matériel qui risque de m’être fatal.. Je suis déjà limite avec ton mon matos numérique
Concernant le matou..Ca fait juste 4 ans que je tente par tous les moyens.. Je crois que c’est mort tant que je n’aurais pas de jardin.
Buffalaurent dit
Tiens, à Mythos, dimanche dernier, j’ai vu un gars au concert de Sanseverino (terrible, le concert, une putain de claque que je me suis prise… ça faisait longtemps… déjà que le concert des jeunes charrues de la veille était pas mal, mais là…) qui shootait avec son leica 😀 Ca me donne bigrement envie d’essayer (vi, je sais, 5 raison de ne pas acheter de leica… mais au fait, je ne sais toujours pas vraiment quelle est la différence entre un viewfinder et un rangefinder… j’ai wikipedia ça mais j’ai pas bien compris)… Un p’tit leica pour de la photo de rue quand j’irai en voyage en argentine ou autre…
(pis un numérique dans le sac pour les photos couleurs et les zooms, p’tête… à voir)
harvey dit
@Buffalaurent « Un p’tit leica pour de la photo de rue… » Eh ouais surtout avec un chouette 35mm f2. Budget 2500€ à la louche. Bien mais cher. Là, à l’instant je regardais un 100mm Canon FD SSC f2,8 sur eBay à 60€ avec son étui, ses bouchons, son pare-soleil. Bon je vais peut-être attendre mon 17mm SSC f4 mais je sens que je vais craquer. Cet été aux Charrues je vais amener mon argentique, j’ai un projet avec lui. Cool.
Buffalaurent dit
@Harvey
Hmmm… Je pensais plutôt à un M3/M6 avec un 50mm F2 leitz… c’est déjà bcp moins cher…
Mais c’est vrai que ça reste plus cher que du canon / nikon (ok, comme tu disais, certains diraient « à quoi bon prendre un leica si c’est pour prendre un objectif Leitz », mais c’est pas bon, leitz?), mais ya une impression particulière qui va avec…
Venant du numérique et shootant régulièrement avec mon 50mm (sur boîtier APS-C), passer à un objectif 35mm sur boîtier FF, ça ferai p’têt une grosse marche…
Bon, enfin bref, pour le moment, je rêve à tellement de trucs, je sais pas quoi faiiiiiire ^^ (de la photo, p’têt, ça serait pas mal? 😉 )
harvey dit
@Buffalaurent ah oui ! Je confirme. M3 très bien, mythique même. M6 version TTL très bien aussi. Bon là dessus tu montes un Summicron voire un Summilux et en avant Guingamp version deluxe ! De toutes façons leica c’est une approche radicalement particulière de la photographie. J’ai vraiment été à deux doigts de me laisser tenter, jusqu’à ce que je réalise que j’avais de quoi faire sous la main avec mon F1n. Et maintenant avec mon New F1 vachement plus moderne 😉 déjà rien que l’histoire de la pile 6v en remplacement de cette pile 1,35 du F1n qu’on ne trouve plus. Et puis chez Canon un 35mm f2 SSC d’occase neuf chez ebay c’est… 40€.
Buffalaurent dit
Bon, déjà, je pourrais commencer par reprendre le nikon FE de mon paternel. Mais il faudrait que je passe à l’occaz dans un centre Nikon pour voir si ça vaut le coup de faire réparer: l’aiguille de la cellule ne marche plus tout le temps (pb de pile?) et il arrive parfois -et ça, c’est très embêtant- que l’appareil me rende une pellicule vierge…
harvey dit
@Buffalaurent pas sûr que la réparation vaille le coup quand tu connais le prix de l’occcase de ce genre de matos. Là je reviens de route, juste avant de partir j’ai reçu un caillou Canon FD 17mm f4 SSC, donc je l’ai amené avec moi cet aprem dans le sac du New F1. J’ai testé et je confirme. 17mm c’est… Wouah !
David dit
Je vais finir par me sentir responsable de ce bordel qui s’accumule chez toi 🙂
Ne me reste plus qu’à te motiver pour passer à l’agrandisseur (gniark gniark)
Ceci étant dit, j’ai shooté au M6 ces derniers temps et le plaisir procuré par ce petit appareil est incomparable. En tout cas, je n’ai pas ce genre de sensations avec mes autres boîtiers.
Je dois aussi avouer que je déteste développer mes films. Le secouage de cuve, ce n’est pas mon truc.
En revanche, le tirage sous l’agrandisseur… miam miam. Vivement que je trouve un peu de temps 😉
harvey dit
@David en fait je sais exactement où je veux aller. Pour le scan, j’ai le Plustek mais je sens que l’absence de driver pour Mac et l’obligation de travailler sous Windows XP, ça va très rapidement me saoûler. Donc si ça arrive, direction le scanner à plat Epson v600, si tu vois ce que je veux dire. Cela dit tu as raison. Le labo, l’agrandisseur, c’est du bonheur. Mais ça demande une infrastructure que je n’ai pas ici, même si notre maison qui est aussi notre bureau et notre atelier est vaste. Mais bon, le dév du film et le scan, c’est une excellente solution. Sinon j’ai reçu mon 17mm f4 SSC qui a rejoint ma collection d’optiques. Splendide. J’ai envie d’un 100 f2. D’un 15 f2,8. Peut-être d’un 85 f1,2. C’est vraiment un plan collectionneur. Je trouve ça beau. Il va falloir que je trouve une vitrine pour exposer tout ça…
David dit
Plutôt que le v600, j’aimerais bien trouver un vrai scanner de négatifs (mais pas un plustek pour l’absence de drivers Mac). Je deviens exigeant de ce coté là 🙂
Mais bon y a d’autres priorités pour le moment !
harvey dit
@David je viens justement de regarder sur le site PlusTek qui propose « Plustek OpticFilm 7600i SE » compatible Windows et Mac. La fiche technique est bigrement intéressante : « Les scanners haute-résolution de pellicules proposent maintenant des fonctions de Multi-échantillonnages et de Multi-poses améliorées pour des images de meilleure qualité… En plus, la fonction iSRD qui supprime les traces de poussière et les rayures. » Vendu 230€ HT (277€ TTC) sur le site Pixmania, bon c’est pas la ruine. En espérant que PlusTek maintienne ses drivers Mac dans le temps. Chat échaudé craint l’eau chaude. L’eau froide aussi d’ailleurs.
harvey dit
@David pour l’anecdote le scanner PlusTek 7600i SE est proposé par Pixamania à 277€ mais vendu en réalité par Archibald International qui s’avère être l’autre nom de PlusTek store. Quand on regarde le prix directement sur PlusTek Store pour le scanner 7600i SE il est vendu à 329€, soit 52€ de différence (-16%). Les arcanes du commerce en ligne sont décidément impénétrables.
Pmay dit
Merci pour votre excellent article sur le Labo argentique!
Rien de tel pour inciter les pixelistes à succomber à cette passionnante et complète activité de création.
Le numérique pour le boulot, le nectar argentique pour le plaisir.
Prendre le temps de cet exercice impose à la base de la rigueur, puis viendra très vite la délectation de réunir tous les maillons de cette chaîne qui aboutissent à ces noirs profonds d’un support baryté.
Mais au début, peu importe le support; l’apparition de l’image de votre premier tirage dans la soupe du révélateur est une magie unique.
Profitez de la profusion d’occasions aux tarifs très intéressants.
Un leica M (m2
Pmay dit
Oups!
Un leica M2/M3 (le M6 est super) & un summicron 35 ou un ZM Biogon et vous comprendrez la signification de ce mythe des optiques Leitz ou Zeiss.
La fiabilité des boîtiers Nikon est reconnue, la patience fera le reste et permettra de dénicher le boîtier/caillou de vos rêves.
Le développement de vos films vous permettra a coût très abordable d’obtenir d’excellents résultats et constants (en fonction de votre expérience).
Et pour l’avenir de l’argentique, il semble bien repartie.
Bonne soupe et que du plaisir!
David dit
Je suis en train de comparer les 2 offres de 7600 (AI et SE)… Tout dépend de la version du logiciel souhaitée. J’avoue que ça cogite dur.
Buffalaurent dit
Ca y est, j’ai mis la main sur le nikon FE. Je vais le tester un peu (avec un 50mm f2) dès que je pourrai. Ou tiens, je pourrais me la jouer fenêtre sur cour 😀 Rue St-Michel, à Rennes, ça pourrait être une expérience photo intéressante!
A440 dit
je m’y suis cru un moment…mais non mes doigts ne sentent plus l’hydroquinone!à chacun ses madeleines dirait Proust…piquez pas les miennes même si je les partage volontiers!
A l’époque c’était tout dans la salle de bains..et même pas besoin de tout débarrasser pour la douche!
Pinces à linge en bois (attention ça adhère,le plastic c’est mieux)sur les amorces aux deux bouts,aprés avoir passé le film au mouillant pas cher avec quelques gouttes de MIR…essorages pro entre les doigts(gare au coups d’ongle)
Les capsules des bobines étaient sautées à l’ongle de pouce(aie dés fois ça fait mal!!!) dans l’obscurité totale et gare à l’éclair d’électricité statique qd on forçait trop rapidement sur l’adhésif de fin de bobine
…et dument récupérées pour pouvoir rembonbinner le film en 100m directement à mème le boitier de prise de vue
…certains faisaient mème leur propre révélateur(oui,oui j’ai toujours les bouquins,t’inquiète) et…les revendaient aux copains pour quelques francs(bin oui)
Et juste avant d’introduire le précieux liquide toujours lire et avoir à portée de main la doc du révélateur avec le tableau des températures et la durée car souvent une décision drastique est à prendre selon non seulement le contraste voulu par rapport au meilleur cliché ou au choix la moyenne des clichés de cette(ces) péloch(s)sans compter la sensibilité ou le contraste choisi lors de la prise de vue sur toute la bobine évidemment(il m’est arrivé de faire des bobines de quelques vues ou de sacrifier des 36p) mais aussi à cause cette p… de température controlée en permanence et en défaut ou en excès (là maintenant!),ou des agitations oubliées…
je me souviens plus 2 ou trois cuillerées de vinaigre pour 1 litre de bains d’arrêt?
ce soir je sors le F2 et le FE…déjà voir à voir…voire…
harvey dit
@A440 Magnifique commentaire ! Je te dis, l’argentique c’est une machine à voyager dans le temps ! Ah la nostalgie ça a du bon quand même. Pour le vinaigre ben… je sais plus. J’utilise un bain d’arrêt de chez Tetenal, l’indicet qui est jaune quand il est bon et devient mauve quand il est plus bon. Tu vois, on n’arrête pas le progrès. Les images, quant à elles, sont toujours aussi magiques. D’ailleurs magique ça rime avec argentique. Attention. Sortir son boîtier du placard, c’est déjà avoir envie…