Lorsque les ingénieurs de Nikon ont posé les bases de ce qui allait devenir le futur hybride de la marque, ils sont partis d’une page blanche. Dans la liste des specs, la marque jaune allait s’offrir une nouvelle monture, abandonnant au passage la vénérable et ancienne monture F. L’hybride impliquait l’absence du mécanisme complexe de la visée reflex. Un capteur proche de l’optique et ce fameux tirage mécanique ultra réduit (de 16mm) allaient permettre à Nikon d’explorer des terrains jusqu’alors quasi inconnus…
Du Zeiss sur mon hybride Z
Des optiques ultra-lumineuses, à l’image du fameux Nikkor Noct 58mm ouvrant à f/0,95 et une déclinaison d’optiques à f/1,2, entre autres. L’autre versant de la monture Z, c’est aussi sa versatilité. Moyennant l’adaptateur idoine, on allait pouvoir monter sur Nikon à peu près tout ce qu’on voulait, à commencer par les optiques en monture F via l’adaptateur FTZ.
Il y a quelques années, j’avais déjà testé mes optiques Canon FD sur Nikon Z6 et le résultat était absolument bluffant. Alors naturellement, j’ai voulu tester la même chose avec mes optiques Zeiss issues de mon Leica M6. J’ai commandé un adaptateur sur Amazon et en avant Guingamp !
• Zeiss et hybride Nikon Z. L’accord (presque) parfait
Parlons d’abord de l’adaptateur Leica M/Nikon Z. Ici, pas question d’électronique, c’est uniquement de la mécanique. D’un côté on monte l’optique Zeiss Biogon 28mm f/2,8 et de l’autre on monte l’ensemble sur Nikon Z. Aucun connecteur électronique, c’est que du métal, juste une fixation. Dans le menu réglages personnalisés de Nikon Z on sélectionne Mise au point puis Mise en relief de la mise au point . Le « focus peaking » est une fonctionnalité pratique qui permet d’illuminer la zone focus dans le viseur. C’est pratique mais pas obligatoire, on peut aussi faire la mise au point à l’œil, sans assistance.
• On oublie tous les automatismes
Tout est manuel, évidemment. La mise au point et la sélection du diaph sur l’optique Zeiss, la sélection de la vitesse d’obturation sur l’hybride Z. En revanche, du point de vue esthétique, je ne vous raconte pas. Un petit Zeiss Biogon 28mm sur un gros Nikon Z9, ça le fait ! Mais surtout, comme la petite optique Zeiss (51mm) ne pèse quasiment rien (230g) l’ensemble est des plus agréables à porter.

Conservatoire botanique de Brest, Zeiss Biogon 28mm sur Nikon Z9 (crédit photo Hervé Le Gall photographe).
L’adaptation d’une optique Zeiss présente de nombreux intérêts. D’abord, naturellement, l’aspect versatile de la monture Z est une porte ouverte à tous les horizons. C’est une solution économique, qui permet d’utiliser un parc d’optiques étrangères à la marque jaune, tout en explorant des optiques spécifiques. Dans le viseur, le tandem Nikon Z et Zeiss fonctionne, avec ou sans focus peaking. Un tandem qui ravira les photographes adeptes de photo de rue, en particulier avec un petit boîtier comme Nikon Zf. Et du point de vue qualitatif, une optique Zeiss ça ne déçoit pas…
En conclusion, l’achat d’un adaptateur s’avère être un excellent investissement. J’ai payé mon adaptateur (de marque Pholsy) 33,99€ sur Amazon. Enfin, notez qu’il existe de nombreuses déclinaisons pour adapter des optiques vintages d’autres marques que Zeiss sur votre hybride.
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