Avec cinq concerts recommandés sur six dates programmées, le Run ar Puñs prouve encore une fois (mais au fond hein ? Etait-ce bien nécessaire de le rappeler ?) la pertinence de ses choix musicaux. C’est donc par le Run que je vais commencer ce tour d’horizon des concerts à venir, d’avril à juin. Le 11 avril, je vous interdis de rater la presta de Stuck in the Sound, probablement ce qui se fait de mieux en matière de rock estampillé french touch. Si vous aimez les ambiances torrides qui collent sous les aisselles et qui sentent les effluves de Grimbergen, avec des filles en débardeur qui pogottent dans une fosse grande comme un mouchoir de poche, alors Stuck au Run (ça sonne bien non ? On dirait le nom d’un groupe de rock…) c’est fait pour vous. Dans un autre style, tout aussi efficace, Julien Lourau et Jeff Sharel vont illuminer le Run ar Puñs. Lourau, c’est à chaque fois sublime et différent. Et puis on va aussi savourer Antony Joseph and the Spasm Band, et Meï Teï Sho, bref que du bon au Run ar Puñs. Il faudra me donner la recette pour concocter des affiches comme celle du Run ar Puñs : un soupçon de talent, un zeste de passion, puis agiter le tout pendant trente ans dans un chaudron magique.
Du côté de Brest, à la Carène, j’ai noté sur mes tablettes de vous parler de Ghinzu (le 4 avril) qui est à la Belgique ce que Stuck in the sound est à la France. La dernière fois c’était au Vauban en 2004, et c’était un set de folie. Le 10 avril la nuit Zébrée de Radio Nova propose sur un joli plateau d’argent (entre autres) Meï Teï Sho et Piers Faccini, qui est à lui seul un magicien de la note. A découvrir absolument si vous ne connaissez pas ce songwriter d’exception. Le 24 avril, Festival Les Femmes s’en mêlent avec les filles de An experiment on a bird in the air pump un nom à rallonge pour un combo british rock neo punk qui envoit le bois. Ca va donner ! Quant aux suédoises de Those dancing days, elles servent un pop touchy et acidulée du meilleur cru, bon ! D’accord, accessoirement elles sont super jolies. A voir, donc, sans l’ombre d’une hésitation ! Dans la série poids lourd, vous irez voir Thomas Fersen (le 29 avril), Joseph Racaille (le 6 mai), les inénarrables Wampas, salut Didier ! (le 16 mai). A ne surtout pas zapper, la presta de Mon automatique, un groupe de Brest que j’aime bien, avec un chanteur inspiré, charismatique, un brin lunaire. Chaque fois que je les ai vus c’était bien. Last, but not least, Abd Al Malik vient poser ses mots et son tempo le 5 juin, pour les amateurs de mix slam and rap.
A l’Espace Vauban on s’en prépare de belles aussi. Le 2 avril, je vais aller voir Herman Düne, un concert inévitable. J’en parle en connaissance de cause, pour moi ça sera la quatrième fois et c’est toujours aussi bien. Le 16 avril, je suis curieux de voir ce que va donner la soirée Ballake Sissoko et Thee Stranded Horse (ce dernier vu à la Route du rock), mais non intuition m’ordonne d’y aller, tant ça sent le putain de concert programmé ! Le 1er mai je vais aller mater Dig up Elvis, avec un vrai morceau de nouvelle star dedans (Julien Doré) et le lendemain je vais sans doute devoir zapper Murray Head parce que le samedi c’est aussi sûrement Run ar Puñs (et Julien Lourau) que le lundi c’est ravioli. Le 7 mai je suis au Vauban pour Charlie Winston, l’homme qui vend ses places de concert plus vite que son ombre. C’est donc complet. Et le 14 mai, un petit air de pop folk avec La Casa. Je les avais raté au Run ar Puñs, je ne vais pas refaire deux fois la même erreur au Vauban.
Et puis de juin à juillet, il n’y a qu’un pas, que je vais franchir, gai comme un pinson, heureux comme un gamin à la seule perspective de retrouver Kerampuilh, CharruesLand et quatre jours de concerts, pour un Festival des Vieilles Charrues qui s’annonce comme l’un des plus beaux que j’ai jamais vécu. Let the music play !
• cliché : Abd Al Malik au festival Art Rock en 2007
• retrouvez les programmations intégrales sur les sites du Run Ar Puñs, de la Carène, de l’Espace Vauban.