En 1985, un taxi jaune m’amène de l’aéroport JFK au centre de New York. Il fait une chaleur à crever et je découvre la ville par le highway. Inoubliable, un vrai cliché. Je me souviens du chauffeur, un latino qui fredonnait les airs qui passaient à la radio. Je vois la route qui défile, les breloques qui pendouillent accrochées au rétroviseur, une Sainte Vierge collée sur le cendrier, un chien en feutrine qui dodeline de la tête. C’est là que j’entends les premières mesures de « One night in Bangkok » de Murray Head, un tube planétaire initialement composé par les Roux et Combalusier de la musique en tranche, les Jacob et Delafon de l’easy listening, que dis-je ? Les Decaux et Castelot du tube inoxydable made in Sweden, Björn Ulvaeus et Benny Andersson, éternels songwriters du mythique Abba. Murray Head s’était accaparé le titre et l’avait remixé à sa sauce pour en faire un hit définitif, dont le remix 12 pouces envahit de temps à autres mes esgourdes et me renvoie vingt cinq ans en arrière, dans la chaleur moite de la 42ème rue et de ses jeunes filles en robe d’été…
Tout cela pour vous dire que Murray Head, avec sa discographie longue comme le bras et son délicieux accent british viendra nous la jouer à l’Espace Vauban le samedi 2 mai 2009 pour présenter entre autres son nouvel album « rien n’est écrit » (sorti en 2008).
• et comme un plaisir n’arrive jamais seul, la photo de Murray Head est signée par Claude Gassian.