The Fleshtones are back in town. Deux ans après une presta inoubliable, Peter Zaremba et ses potes sont de retour à Brest. Pour l’occasion, on leur a réservé une petite surprise, d’abord en leur consacrant la une du programme du Vauban (avec une photo que j’avais prise à l’occasion de leur concert ici en 2006), ensuite en affichant sur les murs une dizaine de clichés du concert mythique donné en 2004. Pour le Vauban, c’était un genre de tribute à ces mecs qui, mine de rien, sont des légendes vivantes du rock’n roll, des pachydermes old style, du lourd, transpirant la sueur et le vieil alcool. La sueur (« sweat« ) c’est aussi le nom de leur excellente biographie, signée Joe Bonomo. Alors que j’évoquais cette bio avec Peter après le concert, il m’expliquait que beaucoup de gens du milieu hype new yorkais ont réalisé l’existence des Fleshtones à la lecture du livre. Et le concert me direz-vous ? Dantesque. J’ai le sentiment que c’était encore meilleur que les deux concerts précédents réunis. On a eu droit à la totale, un jeu de scène carrément unique au monde, une séance de pompes improvisée au milieu du public, le micro tendu à des kids, les nanas debout sur les subs, la traversée du public pour aller jouer dans le fond de la salle, un gros son péchu, des lights qui vont avec, bref, un bon gros putain de concert de wouakenole. Et puis, évidemment, un after jusqu’à pas d’heure, avec les p’tits gars de Landerneau – Shelton’s brothers – qui ont bien assuré en ouverture. On a vu Peter, Keith boire des godets, signer des LP’s, se prêtant avec une gentillesse incroyable à toutes les déconnes typiques d’un after au Vauban. A deux heures du mat’, image surréaliste, Peter Zaremba a dégusté son kig ha farz, seul et heureux. Une chose est sûre. The Fleshtones sont un mythe qui n’est pas prêt de rejoindre le cimetière des éléphants. Respect.
• photo : Keith Streng, Charles Muzy et Peter Zaremba après le concert au Vauban.