J’ai reçu au début de cette semaine la carte de voeux des Vieilles Charrues (oui, je sais, mais bon, vieux motard que jamais). Chaque année le festival est en lice pour le Best Happy Newyear card award. L’an passé déjà, les Charrues s’étaient fendus d’une carte sous forme de flipbook qui, lorsqu’il était judcieusement actionné avec les doigts montrait un petit bonhomme souhaitant une belle année 2009 d’un coup de chapeau. Cette année, l’interactivité est encore présente, mais sous une autre forme. Il s’agit d’une carte à gratter, accompagnée d’un médiator siglé les Vieilles Charrues pour effectuer l’opération. Carrément classieux. Je n’ai pas le courage d’effectuer le geste, préférant garder ce bel objet intact dans mon musée personnel. Je suppose que les personnages du far west, l’affiche Wanted, tous ces éléments préfigurent l’habillage de cette édition 2010. À moins que ça ne soit un indice sur la programmation ? Et là, on se prend à rêver de plaines désertiques, de décors de western, de cow boys solitaires et de cow girl in the sand.
Cow girl in the sand, ça ne vous rappelle rien ? Ici, je ne vous parle de rien d’autre que celui qui a incarné la musique populaire américaine de la fin des années soixante, un monument qu’on annonce pour les Vieilles Charrues chaque année, depuis des lustres. Ce cher vieux Neil Young, élévé au rang de star planétaire, de monument de la chanson US, en l’espace d’un ou deux albums (dont le légendaire « Harvest » pour ne citer que le plus connu). Ah ! Vieille canaille, visionnaire aussi rock que pop qui lança la désormais célèbre prophétie : « Hey hey ! My my ! Rock’n roll will never die… » Ce cher Neil qui mettait le feu aux scènes US en compagnie de trois autres légendes, pour former le combo pop folk le plus célèbre de tous les temps. Crosby, Stills, Nash and Young. Du lourd, de l’authentique folk US dans ce qu’il a de meilleur, quatre personnalités bien trempées, qui, lorsqu’ils décidèrent de se réunir pour former ce qui allait devenir le quatuor le plus célèbre de tous les temps, avaient déjà chacun dans leur coin un passé riche d’émotions et un feedback de qualité roulé sous les aisselles d’un vieux gardien vacher. David Crosby, d’abord. Il avait roulé sa bosse avec The Byrds, un groupe qui a à son actif quelques perles comme « Mr Tambourine man« , « Lay Lady lay » ou la ballade d’Easy rider, immortalisée au cinéma par le combo Harley Davidsonien Fonda-Nicholson. Graham Nash, ensuite, tout droit exilé de ses terres d’Albion, avait tourné avec les Hollies, signant au passage quelques titres pas dégueu, comme le « Teach your children« , l’hymne de toute une génération. Quant à Stephen Stills, il n’était rien d’autre que le lead singer d’un cultissime groupe US de la fin des sixties, le Buffalo Springfield, dont le « For what it’s worth » avaient empli les oreilles et la conscience de tous les kids opposés à cette saleté de guerre du Viet « fucking » Nam. Crosby, Stills and Nash qu’on devait retrouver au festival de Woodstock, en août 1969, puis le lendemain dans un show télé demeuré célèbre, où David Crosby avait dit qu’il avait encore de la boue de Woodstock sur ses bottes et où le présentateur demanda à ces kids (ils avaient moins de trente ans à l’époque) si leurs parents savaient où ils étaient…
Crosby, Stills and Nash. Une discographie longue comme le bras, des mélodies imparables, un engagement politique nettement marqué. Et avec Neil Young, le double album live désormais culte pour ne pas dire légendaire, le fameux « 4 way street« . David Crosby, Stephen Stills, Graham Nash. Les trois cow boys, donc, tenez-vous bien ! (tenez vous mieux) seront en France pour deux concerts exclusifs, à l’Olympia les 12 et 13 juillet. Inutile de vous dire que lorsque j’ai eu vent de cette info, j’ai tilté. Le lundi 12 et le mardi 13 juillet, soit l’avant veille du jeudi 15 juillet, les trois plus célèbres cow boys du far west seront chez nous, en France dans la plus célèbre salle de concert parisienne, l’Olympia. De là à imaginer, à espérer, à rêver que le célèbre trio fasse un crochet par le plus célèbre festival du far ouest qu’on a chez nous à Carhaix, il n’y a qu’un pas que je franchirais volontiers. Oui, parce que Crosby, Stills and Nash, à Kerampuihl, ça aurait au moins autant de gueule que le boss ahanant son « born in the USA » l’an passé ! Une interminable « Suite : Judy blues eyes » sur la scène Glenmor devant 60.000 festivaliers extatiques. Trois cow boys, trois guitar heroes. Juste pour entrer dans la légende, un soir d’été sous le ciel breton ? Putain d’idée… Et si jamais Neil Young veut passer par Carhaix, qu’il sache qu’il est le bienvenu. Quand y’en a pour trois…
toto dit
histoire de rajouter de l’eau au moulin. le maire de woodstock était présent l’année dernière aux vieilles charrues. Un jumelage n’était il pas à l’étude ?
harvey dit
C’est marrant, en écrivant ce billet je repensais justement au maire de Woodstock venu en juillet 2009 avec sa femme aux Charrues (super sympas d’ailleurs).
Fred dit
Salut,
leur concert à Paris c’était en juillet dernier.
Fred
Milou dit
@Fred non harvey a raison il y a bien deux concerts programmés en juillet 2010 à l’Olympia ! Le truc étonnant c’est que le site officiel de l’Olympia ne mentionne pas ces dates alors qu’on peut déjà réserver sur certains sites américains ? De toutes façons ça va être vite complet !
Le lien infoconcerts par là : http://www.infoconcert.com/news/crosby-stills-1321.html
harvey dit
@Milou effectivement il n’y a aucune info sur ce concert sur le site de l’Olympia. Pas pour le moment en tout cas. Mais tu as raison ça sera ultra blindé très rapidement !
Fred dit
ok, désolè,
j’ai vu le Neil l’an passé et c’est vrai que ça envoi….
Fred
pat dit
Oui, sauf que Springsteen n’a pas chanté Born in the USA à Carhaix…
harvey dit
@pat y’en a au moins un qui suit, ça fait plaisir 😉
Milou dit
le coup énorme ça serait de réunir sur Glenmor Crosby Stills Nash & Young ! Alors là ouais ça serait une affiche de rêve ! Mais bon on peut rêver hein ?
VCforlife dit
Tu l’as dit milou on peut toujours rêver! mais a force de rêver on risque de redescendre brutalement sur terre…malheureusement…Allez restons optimiste!! 🙂
VCforlife dit
Et voila, comme prévu: la grosse deception..