Je n’ai jamais trop apprécié de travailler au flash, comme d’ailleurs un certain nombre de photographes. Pour moi, le flash a toujours été plus ou moins un pis aller, le truc qu’on utilise quand on a vraiment pas d’autres choix. Déjà, en concert, c’est interdit, donc le problème ne se pose pas. De toutes façons, sur la plupart des boîtiers que j’ai pu utiliser, je ne disposais pas de flash intégré, la question n’était donc pas d’actualité.
Quand j’ai dû monter un flash, c’était toujours en mode TTL, autant dire le mode un peu casse-gueule par excellence, puisque dans ce mode, c’est le flash qui décide de ce qu’il doit faire ou pas. Et autant le dire, la plupart du temps, c’est la gabegie. Récemment, un livre publié chez Eyrolles a changé ma vision du flash. Photo au flash de Scott Kelby a réussi à modifier mon approche de cet accessoire, à apprendre quelques techniques simples permettant de dompter ce flot de lumière qui jaillit de cette boîte maléfique. Le flash Nikon SB-900 (ou SB-910), monté sur Nikon D4s ou sur D500 est devenu un compagnon de route, plus qu’il ne l’avait jamais été.
Flash Nikon SB-500. Compact mais puissant
Lorsque j’ai switché récemment vers Nikon Z6, l’un des paramètres de séduction du mirrorless Nikon tenait dans sa compacité. Nikon Z6, tant par sa taille, son poids, son encombrement, sa discrétion, présente beaucoup d’arguments par rapport à un reflex monobloc comme Nikon D4s. La première fois que j’ai monté mon flash SB-900 sur Z6 j’ai vite compris que sa taille allait déséquilibrer le boîtier, sans compter que je ne me voyais pas m’encombrer d’un flash de ce calibre qui ne rentre pas dans ma besace Nikon. C’est là que j’ai découvert le petit flash Nikon SB-500.
• Nikon SB-500, le flash de poche
Je dois avouer que j’étais assez dubitatif quand j’ai reçu SB-500. Il est de taille vraiment réduite, du point de vue encombrement c’est difficile de faire plus compact ! Monté sur Nikon Z6, c’est le compagnon de route idéal, car il ne déséquilibre pas le boîtier. Mieux encore, il est ultra compact (12cm de hauteur), il trouve donc parfaitement sa place dans mon sac Nikon et il est super léger (287g avec ses deux piles). On est donc loin des mensurations d’un SB-900 (18cm de hauteur pour 540g piles incluses). Ici, pas d’écran de paramétrage, pas de cellule d’assistance AF. Sur la face avant une barre LED, sur la face arrière les boutons de commande et, naturellement, une tête pivotante.

Vue arrière du flash Nikon SB-500. Le paramétrage se réalise directement à partir du menu configuration de Nikon Z.
• Piloté directement par Nikon Z
La première chose que j’ai vérifiée, c’est la possibilité de gérer le flash Nikon SB-500 en mode manuel. De ce côté là, pas de souci, on peut le gérer en TTL ou en manuel, on peut même le gérer dans un groupe de flash avec un contrôleur SU-800. En revanche, j’étais un peu perplexe quant à la façon d’activer le mode manuel à partir du flash. En fait le paramétrage du flash, notamment l’activation et le contrôle du mode manuel, se réalise directement à partir du menu configuration de Nikon Z6. C’est donc le boîtier qui pilote le flash. En sélectionnant le mode manuel à partir de Z6, par exemple, celui-ci s’active sur Nikon SB-500. C’est sur Z6 qu’on indique la puissance désirée sur le flash, lorsque c’est fait on travaille de la même façon qu’avec un flash traditionnel.
• Nikon SB-500 vs Nikon SB-900
Il va sans dire que ce petit flash dispose de moins de latitude qu’un flash SB-900 ou SB-910. Pas de possibilité d’adapter la focale du flash (elle est fixée à 24mm), pas de commandes personnalisées, pas d’assistance AF. Même si du point de vue de l’envoi d’éclair d’assistance AF, il me semble que Nikon Z6 ne le gère pas. En revanche, Nikon SB-500 intègre une barre de LED, de puissance variable, qui peut s’avérer très utile en photo (en mode macro par exemple) ou en mode vidéo.
Du point de vue puissance du flash, l’éclair de Nikon SB-500 est sensiblement moins puissant qu’un SB-900 ou SB-910 mais sur le terrain il s’est avéré largement suffisant. D’ailleurs, en mode manuel, j’ai paramétré l’éclair à la moitié de sa puissance et en l’envoyant vers le plafond. À ce propos, l’ajout d’un diffuseur ou d’une petite softbox peut s’avérer intéressante. Pour la petite histoire Nikon ne livre pas de diffuseur avec le SB-500. On en trouve sur Amazon à moins de 7€. Ce qui m’amène à souligner le prix du flash Nikon SB-500, aussi rikiki que sa taille : 219€.

Le flash Nikon SB-500 trouve sa place dans ma petite housse de ceinture Lowepro qui me permet aussi de transporter un jeu de quatre piles Eneloop Pro de rechange.
• En conclusion, Nikon SB500 est indispensable
Autant je pouvais traîner des pieds quand il s’agissait d’embarquer mon SB-900 (ou SB-910) dans mon sac – déjà parce qu’il n’y entre pas ! – autant avec SB-500 je n’ai plus aucune raison d’oublier mon flash. Et si l’emplacement est occupé par une seconde optique (comme mon nouveau Nikkor 14-30mm f/4 par exemple), je peux toujours loger mon petit flash dans une pochette de ceinture Lowepro, avec un jeu de quatre piles de rechange. Pour la puissance, le compte est bon, pour l’autonomie aussi, avec mes piles Eneloop Pro.
Le paramétrage du flash en mode manuel s’opère à partir de Z6 ce qui me convient parfaitement (gestion des réglages à partir du bouton i). Sur le terrain, en reportage, j’ai travaillé avec le même confort avec SB-500 qu’avec un flash deux fois plus encombrant et quasiment deux fois plus lourd. Bref, le flash Nikon SB-500 est un parfait compagnon de voyage qui conviendra à merveille aux utilisateurs de Nikon Z, tant en flash principal qu’en flash d’appoint.
• Merci au NPS Nikon France pour le prêt du matériel de test !