Hier on était dimanche. Après une semaine chargée de shootings intenses (corporate, live, …), il devenait urgent de mettre mes clichés à l’abri et pas seulement mes clichés, tout l’historique de post-traitement aussi. Pour le faire rapidement et efficacement, j’avais élaboré un plan, dont je vous ai déjà parlé ici. Avant toute chose, à partir de mon Mac, je me suis connecté pour organiser ma petite affaire et là, grosse frayeur ! Mon compte hubiC était en position locked. Impossible d’y accéder, KO technique, j’étais mal. Deux messages sur Twitter plus loin, l’équipe OVH avait déverrouillé le nœud du problème (un règlement par carte bancaire qui n’était pas passé), un lien vers le paiement automatique perdu dans la nature, bref. Dix minutes après avoir lancé mon premier mayday sur Twitter, j’étais à nouveau en mesure de relancer mon plan pour sauvegarder des photos. On me demande souvent pourquoi j’ai choisi hubiC et pas Amazon ou Dropbox ou Drive. Ce que j’ai vécu hier, un dimanche en fin d’après-midi est la réponse à cette question. Quand je dis que j’ai choisi OVH parce qu’ils sont français, ce n’est pas par élan de nationalisme franchouillard. C’est simplement parce que les gens d’OVH parlent la même langue que moi, que mes données sont hébergées dans mon pays et que si j’ai une galère, on m’entend hurler de Brest à Roubaix. Le fait que les techos de chez OVH soient compétents et la plupart du temps souriants est un plus appréciable. Fin de la page de pub pour OVH, Octave vous me devez un Breizh Cola (ou un Schweppes à vous de voir). Blague à part, revenons à nos moutons. Vous voulez sauvegarder des photos ? Suivez le guide.
Sauvegarder des photos, la seconde nature du photographe
1- Vous DEVEZ sauvegarder vos photos.
Vous faites des photos, vous shootez probablement en RAW, vous dématricez avec Lightroom ou Capture One Pro ou autre chose, peu importe. Vous stockez vos clichés sur un disque dur, soit interne soit externe. Sur un disque seulement ? Si votre disque dur tombe en panne (et croyez-moi sur parole, un disque a mille raisons de tomber en panne), fin de l’histoire. À ce stade, vous avez deux solutions. La première c’est la boîte de kleenex et une prière à Sainte Rita, la patronne des causes perdues, mais entre nous, ça marche rarement. La seconde c’est d’avoir au moins un disque de backup sur lequel vous sauvegardez vos données source. En clair, vous copiez les données de vos cartes mémoire sur deux disques, avant traitement. Ainsi, vous aurez une copie de tous vos fichiers, sur le disque de sauvegarde. Une fois vos données prodées, c’est là que hubiC s’avère indispensable.
2- Utilisez hubiC comme un joker.
Sauvegarder des photos au bureau, à la maison, c’est bien. Sur des disque externes qu’on peut déplacer, c’est mieux. Quand vous partez en déplacement, arrangez-vous pour confier votre ou vos sauvegardes à un ami, à l’extérieur. Sans être parano, un accident ça peut arriver. Une fuite d’eau, un incendie, un visiteur indésirable… Ici, je sauvegarde mes photos sur trois disques durs différents. Un disque dur de travail, un disque dur de backup, un disque dur de secours. Généralement, la taille de mes disques durs n’excède pas 2Go et je ne stocke guère plus d’un à deux ans de travail par disque. Pour moi, je vois hubiC comme un joker, le petit truc en plus qui me permet de dormir sur mes deux oreilles. Quoiqu’il arrive, je sais que mes données sont à l’abri. Et, cerise sur le gâteau, elles sont accessibles et partageables de n’importe où dans le monde, sur un Mac, un PC, une tablette ou mon smartphone.
3- Sachez ce qu’il faut sauvegarder.
Sauvegarder des photos d’accord, mais quoi ? Et comment ? Vous avez plein d’options. La première, qui semble la plus intuitive, consiste à sauvegarder vos photos traitées et exportées en jpeg. Il s’agit de vos clichés best of, il est donc naturel de les mettre à l’abri sur hubiC. La seconde solution, c’est d’exporter vos meilleurs clichés au format RAW, et de les loger sur hubiC. Vous pouvez aussi avoir les deux, les RAW et leur export en jpeg, double bonus, excellente sécurité. La troisième solution, celle que j’utilise, c’est d’exporter vers hubiC vos fichiers RAW et tout l’historique de vos traitements, ainsi que les fichiers prodés en jpeg. Il y a une commande pour ça dans Capture One Pro (exporter les originaux) et une procédure que j’ai expliquée dans cet article. Si je résume, pour moi, sauvegarder des photos c’est : une copie sur le disque de travail, deux backups de sauvegarde sur disque, une sauvegarde des traitements sur hubiC. Qui ? Moi, paranoïaque ? Que celui qui n’a jamais perdu de photos à la suite d’un crash de disque me lance la première pierre…
4- Prenez hubiC pour ce qu’il est.
Soyons clair, hubiC n’est qu’un outil, pas une solution miracle. Pour 5€ par mois, OVH propose un stockage de 10 To disponible, comptant aussi sur le fair use des utilisateurs. Votre satisfaction ne dépend que de trois paramètres. D’abord, combien de données comptez-vous envoyer sur hubiC ? Ensuite, à quelle vitesse d’upload allez-vous être en mesure de travailler ? Enfin, quelle bande passante hubiC va-t-il vous accorder ? Si vous êtes en ADSL, capacité d’upload 1Mbps et que vous envisagez d’envoyer 600Go en synchro sur hubiC, un conseil. Oubliez ou bien envisagez sérieusement de passer à la fibre et ses capacités en up stratosphériques (200Mbps). Sauf que, même avec une grosse capacité en up, vous n’êtes pas assurés d’obtenir toujours un résultat à la hauteur. Entre chez vous et hubiC, il peut se passer de nombreux phénomènes de congestion qui ralentissent le débit. L’upload sur hubiC n’est pas une science exacte, d’autant qu’OVH a réduit la toile suite aux excès de quelques petits malins ultra-consommateurs de bande passante. Des utilisateurs sur le modèle « tant que je gagne je joue » qui vampirisent à eux seuls une bonne partie de la bande passante, au détriment du reste du monde. Soyez malin, adaptez votre timing, choisissez le bon moment pour solliciter hubiC. Hier soir, pendant que la France entière regardait une énième rediffusion des visiteurs, j’uploadais mes fichiers, via la 4G de mon Nexus 6p, à 2Mo/seconde…
5- Ne zappez pas.
Soyez régulier, ne zappez pas une sauvegarde, ne remettez pas à plus tard le backup de vos données, au risque de vous retrouver avec une masse tellement impressionnante que finalement, vous renoncerez. C’est le renoncement qui est à l’origine des galères ! Donc soyez ponctuels et envoyez régulièrement vos données vers hubiC. Adaptez le volume de sauvegarde avec votre capacité d’upload, choisissez le bon moment pour uploader, entre midi et deux, après 20 heures ou tôt le matin. Soyez malin aussi. Si vous avez l’opportunité de pouvoir utiliser une meilleure capacité en upload, faites-le ! Si votre smartphone accroche une 4G solide et qu’en plus vous êtes abonné à Freemobile (quota 50Go/mois), ça peut être l’opportunité d’uploader de manière plus performante qu’avec un ADSL classique.
• En conclusion…
Je pense que la solution hubiC est une bonne solution, mais c’est une solution mainstream, grand public. Offrir 10To pour 5€ par mois c’était une bonne accroche pour OVH, même si, dès le départ, une mention indiquait une limite de la bande passante (10Mbps). Le développement de la fibre va ouvrir de nouvelles perspectives en matière d’upload pour de nombreux photographes et hubiC devrait montrer alors ses limites. L’avenir passe sans aucun doute par PCS (public cloud storage), un hubiC version pro, sans limite de bande passante, facturé au volume de données stockées (environ 4€ le To selon les chiffres avancés par OVH). Une solution qui serait disponible à la rentrée, coïncidant avec l’arrivée de la fibre. Une conjonction entre capacité d’upload et capacité de réception. Vous n’aurez plus aucune excuse pour ne pas sauvegarder vos photos.
• merci spécial à la team hubiC et à OVH qui bossent, même le dimanche (mention spéciale à Vincent)