Les fosses photographes sont généralement de bons reflets de la tendance du marché de la photo numérique, squattées qu’elles sont, depuis des années, par la suprématie de deux marques : Nikon et Canon. Le simple fait de mettre Nikon devant Canon est déjà, en soi, une prise de position, mais qu’importe. Je vous laisse libre de le lire dans le sens qui vous convient. Car hormis Canon ou Nikon (…) en matière de photographie numérique j’ai envie de vous dire, à l’instar de Georges : « What else ? » Tant en dehors du jaune et du rouge, suivez mon regard, aucune marque digne de ce nom ne semble en mesure de percer le voile opaque de la photographie numérique contemporaine. Bien sûr, vous trouverez toujours quelqu’un pour vous parler d’une marque teutonne, forte de son glorieux passé argentique, mais sa gamme de prix la met à l’abri du segment qui nous préoccupe. Ainsi donc le marché semblait devoir se figer au duopole des deux marques japonaises leaders, alors qu’une autre marque, Pentax, continuait bravement son bonhomme de chemin, annonçant au mois de juin un reflex affichant des spécifications qu’on peut qualifier d’épatantes.
Pentax K500 est un reflex d’entrée de gamme qui se décline en modèle K50 ajoutant au passage l’option de tropicalisation. Et là vous me dites, un brin guoguenard « depuis quand parle-t-on de reflex d’entrée de gamme ici sur Shots ? » Je vous rappelle pour mémoire que je vous ai parlé ici, il y a peu, du petit génie signé Canon EOS 100D. Mais comme vous, ma première réaction a été de poser la fiche technique sur la pile estampillée « on verra plus tard » et finalement j’y ai quand même jeté un œil distrait et là, qu’est-ce que j’apprends ? Que Pentax K500 en a sous la pédale, comme on dit. Sous une apprence de bon reflex APS-C, il est doté du capteur Prime M (celui qui équipe le haut de gamme Pentax) d’une définition de 16 mégapixels, qu’on peut tourner la molette ISO jusqu’à 51200, l’air de rien, qu’il embarque une stabilisation VR intégrée, c’est toujours ça de moins à mettre dans les optiques, un viseur 100%, un mode rafale 6vps, un flash intégré… Là on marque une pause et objectivement on se dit intérieurement « ah ouais, quand même… » On regarde un peu l’ergonomie : un écran LCD 3 pouces (bien !), un accès aux commandes simplifié, la présence de deux molettes pouce/index (très bien !). Du côté de l’AF on dispose de 11 collimateurs dont 9 croisés, ce qui est nettement suffisant pour un usage au quotidien. L’AF-S, qui peut passer facilement en mode continu, est débrayable via une commande en face avant gauche, ce qui me semble infiniment plus malin et plus pratique que la commande tarabiscotée de certains reflex pros si vous voyez ce que je veux dire.
J’ai vu des images produites par ce petit reflex, elles n’ont franchement rein à envier à des boîtiers qui affichent des specs moindres et surtout des prix nettement plus calibrés. J’ai vu des vidéos également, le truc dont je ne parle jamais, mais mine de rien ce petit K500 est capable de produire de la vidéo en full HD au format H.264 en 30, 25 ou 24 images par seconde. Quant au prix, il est l’ultime bonne surprise de ce reflex grand public. Avec un petit zoom trans-standard de 18-55 f3,5 – 5,6 plus un fourre-tout et une carte 8Go on trouve Pentax K500 à un prix de vente public qui avoisinne les 480€. Voilà un argument qui pourrait séduire une clientèle d’amateurs passionnés à la recherche d’un bon appareil photo numérique, qui n’oublieront pas, au passage, que la marque Asahi Pentax et son passé glorieux n’ont rien à envier à personne, non mais sans blague.