Devant toute humaine souffrance, selon que tu le peux emploie-toi non seulement à la soulager sans retard, mais encore à détruire ses causes. Tout était dit et bien dit par un certain Henri Grouès, un simple abbé qui se faisait appeler Pierre. Il y a six ans, Miossec avait donné deux concerts restés à ce jour dans les mémoires de celles et ceux qui avaient la chance, le privilège d’être présents ce soir là au Cabaret Vauban. Deux concerts donnés au profit d’Emmaüs, deux sets foutraques et débridés, avec un Miossec au sommet de son art. Ouais. Inoubliables. Sur un coup de tête on avait décidé, avec Charles Muzy, le taulier du Vauban, de marcher dans les pas de Miossec et de mettre dix clichés à la vente au profit d’Emmaüs et ça avait plutôt bien fonctionné. En trois jours on avait tout vendu et on avait glané quelques gwennegs sonnants et trébuchants. En retour, les compagnons d’Emmaüs nous avaient offert une assiette. Une assiette, tout un symbole.
Six ans ont passé. L’abbé Pierre a rejoint son eden, sans l’ombre d’un doute, le droit au logement si cher à son cœur n’est encore qu’une vague utopie, en revanche la souffrance humaine est toujours là. Les compagnons d’Emmaüs sont là, eux aussi, à travailler sans relâche. Comme toutes les bonnes idées qui naissent à pas d’heure après les concerts au Vauban, tard dans la nuit, on s’est dit avec Charles qu’on allait remettre le couvert, histoire de ressortir nos assiettes. Dix clichés, une expo (que vous pouvez voir actuellement dans la brasserie du Vauban) et une vente de clichés rares, voire inédits. De Miossec à Dominique A. en passant par Tiersen, de Daniel Darc à Roy Haynes, de Charles Gayle à Archie Shepp, de Ruyter Suys à Olivia Ruiz j’ai sélectionné dix photos de concerts qui m’ont marqué et qui ont fait vibrer le public du Cabaret Vauban. Et puis, comme un clin d’œil au passé, la dixième photo réunit Christophe Miossec et Jane Birkin dans la mythique chambre 206 de l’Hôtel Vauban, à l’occasion du tournage d’un clip vidéo, pour un flirt avec toi.
Voilà. On espère faire aussi bien qu’il y a six ans. Ramener des sous, un petit quelque chose (ou plus, ça va dépendre de vous), avoir le sentiment d’avoir agi, ensemble. Et surtout, se souvenir des belles choses, des bons moments passés dans cet endroit, le Vauban, qui n’existe qu’ici, à Brest, au début du monde. Alors si vous voulez vous faire plaisir, voire si vous voulez faire plaisir à l’un de vos proches, faites vite, Noël approche à grands pas et cette édition est (très) limitée. Pour en savoir plus ou commander vos tirages, rendez-vous sur notre boutique en ligne www.cinquiemejour.com.
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