Artrock remet le son et ça commence dès demain et je n’y serai pas mais j’y serai un peu quand même, ne serait-ce que par le cœur et par la vertu, aussi, de l’expo Girls rock ! Des clichés avec rien que des filles parce que, c’est bien connu, à tout prendre, à l’instar de Milo Manara qui préfère dessiner des filles que des garçons, moi je préfère shooter des nanas sur scène. Donc, cette année, c’est au centre commercial Les Champs que vous retrouverez mes amies les filles on the rock. Je vais encore devoir zapper cette édition sur les conseils de mon médecin car pour reprendre un formule de ce cher Coluche « parfois la tête dit oui et le corps dit non« . C’est pas une raison pour faire de même, d’autant que mon petit doigt me dit qu’il va faire un temps sublime sur Saint Brieuc et que le festival Artrock n’est jamais aussi agréable que lorsqu’il fait beau. Pendant cinq jours (du 20 au 24 mai), l’affiche est à déguster sans retenue, comme les huîtres et le petit blanc du dimanche matin sur la place en écoutant de la bonne zique (soupir). La carte blanche donnée à Air va sans aucun doute être un des temps forts du festival, avec un plan monté en collaboration avec deux ex de Supergrass (le chanteur et le batteur). Bon, de toutes façons, Air je suis client depuis un bail, enfin disons depuis le remix que Dunckel et Godin avaient fait de « Me manquer » de ce cher Etienne (Daho). Au niveau têtes d’affiche, Art rock envoit du lourd, de la chanson french touch avec Dutronc, Olivia Ruiz ou le très prisé Gaëtan Roussel, de la pop acidulée des frenchies de Revolver ou de la charmante fille de la Belle Province, Coeur de Pirate, comme du rock déjanté de Ghinzu, une fois. Sans zapper ce cher Pete Doherty qui je l’espère évitera les huîtres (et le petit blanc sec qui va avec) avant de monter sur scène. Dans les plans inratables, il faudra (évidemment) voir Rachid Taha avec Mick Jones mettre le souk et le rock dans la casbah. Des groupes moins connus vont aussi valoir le détour, je pense à The Go ! Team qui devrait mettre le feu en ouverture à Poulain Corbion ou des genres aussi art mais moins rock, comme l’excellentissime trompettiste Roy Hargrove au Grand Théâtre de la Passerelle. Le soir, vous pourrez jeter ce qu’il vous reste de forces pour aller vous éclater avec Vitalic ou Caravan Palace et faire la fête jusqu’à pas d’heure.
Et dans la journée, vous pourrez prolonger le plaisir en savourant les expos numériques un peu partout dans le coeur de la ville, dénichant des trucs improbables, parfaitement amusants ou drôlatiques, des expos qui vous feront vous interroger, qui attiseront votre curiosité. Art rock c’est un peu tout ça. Un festival curieux pour des gens curieux de musiques et d’expériences numériques, le tout servi à chaud au coeur d’une ville qui vit à son rythme. Le petit café du matin, la folie de la place Poulain Corbion, les moments intimes et magiques à la Passerelle, au Petit Théâtre, ça me manque déjà. Pour les autres, tous les autres, bon festival !
[…] Ce billet était mentionné sur Twitter par Jérémie, Herve LE GALL. Herve LE GALL a dit: Nouvel article sur Shots.fr – Artrock festival 2010. Un coeur gros comme ça. http://bit.ly/aF9IVV […]