Le festival du Bout du Monde à Crozon, c’est demain. Comme un rituel, le festival affiche complet, sur la belle prairie de Landaoudec. La semaine dernière, les organisateurs ont proposé 500 pass trois jours qui se sont écoulés à la vitesse de l’éclair. Ça, c’est typiquement Bout du monde. C’est à la fois une façon de convaincre quelques retardataires de venir faire un tour à Crozon et en même temps c’est un pied de nez à ceux qui profitent du festival, du travail de ses bénévoles pour ramasser un peu de monnaie à peu de frais. Le festival du Bout du Monde est atypique à bien des égards. Ici on cultive une autre façon de vivre l’événement et ça commence par la jauge, volontairement limitée (à 60.000 festivaliers sur trois jours) pour préserver un confort d’évolution sur le site et d’écoute. Et puis il y a tout un tas de petites attentions, d’engagements citoyens, de respect du site. Les actions de l’organisation en faveur de la préservation du site sont en tout points remarquables. C’est au Bout du Monde qu’on avait découvert le système des gobelets réutilisables et consignés. Un système tout simple, pas très complexe à mettre en oeuvre et qui donne des résultats immédiatement visibles : pas un gobelet en plastique pour venir entâcher la prairie de Landaoudec. L’incitation au co-voiturage, les efforts déployés avec les organisations départementales (Conseil Général du Finistère, Conseil Régional de Bretagne) pour un accès au festival à des conditions privilégiées (en bus, en train à des tarifs quasi-symboliques) sont aussi des facteurs d’amélioration de l’environnement. Et puis cette année, à destination de celles et ceux qui viennent au festival à vélo, le festival du Bout du Monde leur a préparé… un goûter ! Cet attachement au site (pour ne pas dire une vraie fierté), le respect du public, le respect de l’environnement, sont autant de facteurs qui contribuent à la réussite du festival du Bout du Monde. Cette année, je n’y serai pas, mais je peux déjà vous dire ce que je vais rater. D’abord, Marianne Faithfull qui à coup sûr va envoûter son monde avec des petites recettes dont elle seule a le secret. Dans le registre on vous met le feu, ne zappez pas Mouss et Hakim avec Idir, pas plus que Bumcello avec Nathalie Natiembé. Ça, vous pouvez me croire sur paroles, ça va être énorme, quand on connaît Ségal et Atef et qu’on se souvient du feu qu’avait mis Natiembé, un aller simple vers les îles dont on ne veut plus revenir. Maxime Le Forestier, Thomas Fersen, c’est aussi du lourd, Amadou et Mariam c’est idem. Si en plus celui dont on ne dit plus le nom pouvait passer faire un petit coucou, ça serait une belle cerise. Et puis, et puis, Gilberto Gil pour bouger le bas du dos (du dô Brasil évidemment), Tryo ou Pascale Picard, et un paquet d’autres. Comme chaque année, le petit miracle se reproduit au Bout du Monde. Un festival engagé, sincère, une affiche classieuse, élégante, stylée, universelle. Vous entendez ? Les premières notes s’échappent déjà de la plus belle presqu’île du bout du monde et n’attendent que vous. Bon festival !
Marion dit
Pascale Sicard ? 😉
harvey dit
Coquille ! Il faut bien lire Picard 😉