Une découverte musicale, c’est toujours un grand moment. Quand la découverte se fait en live, c’est encore plus violent. A dire vrai, je m’y attendais, à la gifle, mais franchement je ne pensais pas qu’elle serait aussi sèche, violente, sans appel. Il faut vous dire qu’on m’avait prévenu. Un de mes bons amis, un érudit estampillé world music qui se reconnaîtra, m’avait gentillement harponné sur le fait que j’avais quasiment passé sous silence le concert de Sandra NKaké en ouverture de Meï Teï Shô en me soufflant, un tantinet narquois que le putain de concert annoncé ne serait peut-être pas celui que je croyais. J’étais prévenu. Quelques jours plus tard, je passais au Run ar Puñs et là, pendant le café, Jakez me reparlait de Sandra Nkaké, y allant de son « ah oui ! Ça va te plaire… » Le soir du concert, je croise un habitué des lieux. Remise de couvert, tu connais Sandra NKaké ? C’est pas possible, c’est quoi ? Une coalition ? Une caméra cachée ? Inutile de vous dire que lorsque la miss est apparue sur la scène du Run, j’étais singulièrement au taquet. Sandra NKaké est seule en scène, un sampler sur un tabouret. Elle échantillonne sa voix, pose une rythmique et chante. Et là, Ô mes petits frères ! Ô mes petites soeurs, c’est un morceau de paradis sur terre, car cette fille tutoie les anges et tout le saint frusquin. Ça groove, ça swingue, c’est un mix de world electro jazzy, c’est beau à en être inqualifiable. Sandra Nkaké chante aussi bien qu’elle bouge, théâtrale et féline, cette fille est capable de tout chanter, en y ajoutant un zeste de groove qui renvoit la plupart des chanteuses connues à leurs chères études. Quand elle reprend Brassens, elle ne se contente pas d’une reprise jazzy, elle s’accapare les mots, les emmène dans son monde où elle se les approprie et finalement en fait quelque chose d’unique, d’inédit, d’inouï. Ce qui m’a touché, bouleversé, ce n’est pas tant d’avoir vu un concert brillantissime avec une voix et une guitare, non, bien sûr. C’est beaucoup plus que ça. C’est le sentiment d’avoir découvert ce soir une voix et un personnage d’exception, un diamant brut, un feeling absolu. Il me tarde déjà de revoir Sandra NKaké sur une scène. Musique du monde, jazz, chant lyrique, pop, folk, … Sandra Nkaké peut tout chanter. D’ailleurs, au fond, n’est-ce pas le propre d’une diva ?
À propos Hervé LE GALL
Hervé "harvey" LE GALL, photographe auteur basé à Brest au début du monde. A trainé ses godasses et ses reflex dans la plupart des coins sombres de la région Bretagne. Photographe-maison du Cabaret Vauban, photographe officiel des Vieilles Charrues (entre autres). Intransigeant, il aime la photo, les lasagnes, le kouign amann et le Breizh Cola. Rédac chef de SHOTS.
Sandra Nkaké dit
Merci beaucoup pour vos mots, votre soutien et vos photos ! Ravie de vous avoir rencontré !
A très bientôt j’espère !
Peace.
Sandra
fan2sandra dit
merci pour ce bel article!!C’est à peu de choses près ce que j’ai ressenti la première fois que je l’ai vue!!
A consommer sans modération car ne nuit pas à la santé!Ca serait bien plutôt le contraire!
Ne la ratez pas si elle passe par chez vous: au pire vous passerez une bonne soirée!!
Allomusic dit
A l’occasion de son concert le 29 octobre à la Cigale, Sandra Nkake sera en Vidéo Chat avec vous lundi à 18 h !
Venez lui poser toutes vos questions en direct !
http://www.allomusic.com/chat
Si vous ne pouvez pas être là, il vous suffit de poser vos questions sur notre forum, on lui transmettra lors du chat :
http://www.allomusic.com/forum/index.php?showtopic=305
A tout de suite !
la Team AlloMusicSong